Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.544

8 oct 1858 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il veut bien faire la part de ses prédications pour ménager sa santé, mais il ne peut donner sa démission de tout. -Nouvelles et affaires diverses.

Informations générales
  • T2-544
  • 1123
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.544
  • Orig.ms. ACR, AD 1147; D'A., T.D. 22, n. 524. p. 178.
Informations détaillées
  • 1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 LOCAUX SCOLAIRES
    1 NOVICIAT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 REPOS
    1 SANTE
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 KOMAR, DE
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PATY, MARIE-CAROLINE DE
    2 POTOCKA, MADAME
    3 NIMES
    3 ROME
    3 ROME, EGLISE SAINT-CLAUDE DES BOURGUIGNONS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 8 octobre 1858](1).
  • 8 oct 1858
  • [Lavagnac,
La lettre

Ma chère fille,

Merci des nouvelles que vous me fournissez sur Nathalie. Je crois Mme Potocka très sincère, et d’autant plus que Nathalie pèse à tout le monde(2). Je vais dire cela à Soeur M.-Caroline.

Quant à mes prédications, je cède celles du samedi à M. Barnouin; j’ai proposé déjà les Dames de Miséricorde à M. de Cabrières, qui a refusé; je compte me retirer de Saint-Maur. Quant au Tiers]-O[rdre], ce sera plus difficile, à moins que vous ne préfériez qu’il tombe. Ce qu’il me faut, ce n’est pas d’être toute la journée dans ma chambre, mais le plus possible à l’air(3).

J’espère quelques novices, mais il faudra un peu trimer. Le P. Galabert retournera ou ne retournera pas à Rome, suivant les circonstances(4). Me faire remplacer est plus difficile que vous ne pensez, à moins que je ne donne ma démission de tout. Croyez que si quelqu’un voulait parler et agir pour moi, je lui céderais très volontiers la place.

Adieu, ma fille. Je pars demain pour Nîmes, où m’attend la mauvaise humeur de M. Durand. Figurez-vous qu’il me dispute une salle de chimie, sous prétexte qu’il y a un fourneau dont le déplacement coûterait 5.000 francs, et le même fourneau en a coûté 250 au P. Laurent, et avec cette pièce nous avons le noviciat le plus complet possible, et l’on n’est pas obligé de démembrer le grand dortoir.

Tout vôtre, ma fille, du fond du coeur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Réponse à la lettre des 4 et 5 octobre de Mère M.-Eugénie.
2. Mme Potocka était la tante de Nathalie de Komar, laquelle éprouvait de la répugnance à revenir aux Oiseaux. Elle devait obtenir la permission de son père de revenir à l'Assomption, le 23 octobre, et commençait son noviciat à compter de la Toussaint.
3. Soucieuse de la santé du P. d'Alzon, Mère M.-Eugénie écrivait le 5 octobre: "Je voudrais obtenir de vous, mon cher Père, que vous ne *prêchassiez* pas cet hiver hors le strict besoin du collège, pas chez nous, ni pour le Tiers-Ordre, ni pour les dames de l'Adoration, ni à Saint-Maur, ni à la Miséricorde. Vous ne pouvez vous procurer un peu de repos qu'en prenant ce parti, et vous ne guérirez qu'en vous faisant le plus possible une année de repos, des heures le matin et le soir où, retiré dans votre petit noviciat, vous puissiez rester au coin de votre cheminée avec un livre que vous preniez et que vous quittiez, et de vigilants gardiens qui ne permettent à personne d'arriver à votre porte". -Le 11 octobre, elle insiste à nouveau:"Dussé-je vous ennuyer, je vous dirai encore: ne faites pas trop, ne vous fatiguez pas. Quand le Tiers-Ordre languirait un peu parce que vous le prêcheriez plus rarement, le grand malheur! Ne faut-il pas que l'Ordre passe avant et votre santé n'est-elle pas le plus grand besoin de l'Ordre?"
4. Le P. Galabert ne devait pas retourner à Rome, mais demeurer à Nîmes; il faudra attendre le 7 novembre 1861 pour qu'il y ait de nouveau à Rome trois religieux: les deux frères Bailly, Vincent de Paul, profès perpétuel depuis le 31 octobre 1861, et Emmanuel, novice depuis le 30 mai 1861, et le Fr. Augustin Gallois, novice depuis le 22 août 1861, logés tous les trois par les Résurrectionistes dans les combles de l'église Saint-Claude des Bourguignons.