Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.550

21 oct 1858 Nîmes PICARD François aa

Avec de la patience, ses réformes peuvent aboutir au succès. -Il doit veiller à la pauvreté et à la tenue régulière des chapitres. -Il voudrait le manuscrit du P. Cusse sur le cérémonial.

Informations générales
  • T2-550
  • 1129
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.550
  • Orig.ms. ACR, AE 59; D'A., T.D. 25, n. 60, pp. 54-55.
Informations détaillées
  • 1 ANNEE SCOLAIRE
    1 CHAPITRE DES COULPES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COUTUMIER
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 HONORAIRES DE MESSES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATIENCE
    1 PRATIQUE DE LA PAUVRETE
    2 CUSSE, RENE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PIERRET, QUENTIN
    3 RETHEL
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le 21 octobre 1858.
  • 21 oct 1858
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Notre rentrée est faite et elle a été assez belle. Nous n’avons toujours qu’un novice. Priez Dieu de nous en donner quelques-uns. Quant à vous, il vous faut un peu de patience, mais évidemment vous réussirez. Tenez bon, ne vous fâchez point et vous verrez que les choses iront bien. Qui connaît le coeur humain sait ces choses, et, à mesure que l’on aura appris vos réformes, les enfants vous arriveront(1).

J’ai fait écrire au P. Cusse, pour savoir s’il avait besoin de messes, ainsi que vous et Pernet. On ne me répond pas. Je vais en distribuer une centaine que j’avais à votre disposition. Il faudrait se souvenir que la pauvreté veut que nous employions tous les moyens de vivre en pauvres. J’espère qu’il n’y a qu’une bourse commune, comme aussi j’espère que vous tenez les chapitres des coulpes. Il faut absolument forcer le bon Dieu à nous venir en aide, par nos efforts à entrer dans cette vie que nous avons peut-être beaucoup trop négligée(2).

Je tiens à avoir le travail du P. Cusse sur le cérémonial; nous le ferons terminer par le P. Galabert(3). Adieu, cher ami. Tout vôtre. Ecrivez-moi. souvent: vos lettres me font le plus grand plaisir.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Picard, se trouvant en face "d'une vraie cour du roi Pétaud", -d'une maison que le curé de Rethel lui-même "considérait comme entièrement perdue", avait pris les mesures disciplinaires indispensables pour favoriser le bon ordre et le travail des élèves. Les professeurs séculiers "trouvent maintenant, écrivait-il le 18 octobre, que la réforme apportée dès les premiers jours peut être bonne; ils s'étonnent qu'on ait pu l'implanter si vite, au contentement des parents et des enfants".
2. Pour avancer dans la vie religieuse, la communauté doit avoir, selon le P. d'Alzon, une bourse commune et se mettre en face d'elle-même régulièrement aux chapitres des coulpes. La recommandation sur la pauvreté n'est pas inutile pour des religieux qui sont de fait "salariés"; les honoraires de messes ne doivent pas être négligés, et les surplus doivent être répartis. On remerciera le P. Picard d'avoir permis d'attribuer à d'autres les honoraires dont on n'avait pas besoin.
3. "J'ai fait votre commission auprès du P. Cusse, répond, le 29 octobre, le P. Picard; il paraît que pour le cérémonial il n'a pas même de notes; je ne sais ce qu'il peut avoir fait de celles qu'il nous a lues en Chapitre [général], il y a deux ans. Mais s'il ne les a pas, je comprends très bien qu'il ne puisse pas les rétablir en ce moment; il n'est pas bien portant, et il n'est pas sans occupations".