Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.558

11 nov 1858 Nîmes. ROCHER_MADAME

Elle viendra à Nîmes où elle lui sera utile pour une foule de choses. -Il ne faut tenir à rien, excepté à Dieu.

Informations générales
  • T2-558
  • 1140
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.558
  • Orig.ms. ACR, AL 200; D'A., T.D. 34, n. 33, p. 303.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 BIEN SUPREME
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 EGOISME
    1 LOISIRS
    1 OUBLI DE SOI
    1 POSSESSION DE DIEU
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VOYAGES
    2 ROCHER, ADRIEN-MAURICE DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A MADAME DE ROCHER
  • ROCHER_MADAME
  • le 11 novembre 1858.
  • 11 nov 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère cousine,

Je considère comme une chose très importante que vous veniez passer l’hiver ici. Il me semble, quoi que vous en disiez, que vous avez besoin de vous renouveler un peu, et que vous devez profiter des moyens qui seront mis à votre disposition. Nîmes sera également utile à votre mari, qui a besoin de quelques distractions; et quant à Thérèse, si son père exige qu’elle aille dans le monde, elle ira; sinon, que vous fera l’avis du tiers et du quart? Vous laisserez parler et tout sera dit. Vous nous serez utile pour une foule de choses. Peut-être y a-t-il un peu d’égoïsme dans mon fait, mais je ne le pense pas.

Les dispositions d’âme, dont vous me dites un mot, me font le plus grand plaisir. Donnez-vous, offrez-vous, sacrifiez-vous le plus que vous le pourrez. Laissez l’amour de Notre-Seigneur envahir votre âme, votre être tout entier. Ne tenez à rien, excepté à Dieu. Quel est le terme extrême du bonheur? La possession de Dieu pendant l’éternité. Voilà où vous devez tendre. Aspirez-y de tout votre pouvoir et commencez par l’abnégation, la mort à vous-même, cette vie sur la terre, de la façon que Notre-Seigneur veut que vous la commenciez, c’est-à-dire en mettant tout votre bonheur dans l’amour de Dieu.

A revoir, ma chère cousine. Je ne quitterai pas Nîmes, excepté pour une course à Paris, mais ce sera court. Ainsi, nous pourrons nous voir tout à l’aise.

Tout vôtre et à bientôt.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum