Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.564

26 nov 1858 Nîmes. SAUGRAIN Hippolyte aa

Secrétariat de l’Assomption de Saint-François de Sales. -Affaire de Nîmes, à recommander en haut lieu.

Informations générales
  • T2-564
  • 1146
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.564
  • Orig.ms. ACR, AK 31, D'A., T.D. 33, n. 41, pp. 22-23.
Informations détaillées
  • 1 ADMINISTRATION PUBLIQUE
    1 ASSOCIATIONS OEUVRES
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SOUSCRIPTION
    2 AMOUROUX, ADOLPHE
    2 BELVIALA, FELIX LAPORTE DE
    2 BES DE BERC, LUDOVIC
    2 ESGRIGNY, LUGLIEN de JOUENNE D'
    2 ESGRIGNY, RENE D'
    2 LOUIS, ABBE
    2 MATHIEU, JUGE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PELERIN, PAUL DE
    2 SEGUR, GASTON DE
    2 SIBERT, BARON DE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • le 26 nov[embre] 1858.
  • 26 nov 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Votre lettre me comble de joie par les bonnes dispositions qu’elle me manifeste. Je crois tout bonnement que le fin mot est que Mgr de Ségur veut une créature à lui. Il va mettre à votre place l’abbé Louis, mais laissons ce sujet(1).

Autre chose. Il faut écrire à Amouroux et voir Pinpin(2) pour leurs souscriptions de la maison de Nîmes. Faites cela au plus tôt; la supérieure y tient. Maintenant, une grosse affaire. M. de Belviala, conseiller à la cour de Nîmes, est mort. On va le remplacer probablement par le vice-président du tribunal de Nîmes. Il serait assez inquiétant qu’il fût remplacé lui-même par M. Mathieu (l’oncle de de Berc)(3), juge au même tribunal. Voyez si quelqu’un des membres du Conseil(4) pourrait en faire glisser un mot en haut lieu. J’ai écrit à M. de Sibert, mais je n’ai pu nommer personne.

Adieu, cher ami. Tout vôtre.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. A propos du secrétariat de l'Association de Saint-François de Sales et du "bon P. Saugrain" à ce poste, Mgr de Ségur écrivait au P. d'Alzon, le 8 novembre: "Après nous avoir rendu d'éminents services pour l'organisation de ce secrétariat, il est tous les jours plus absorbé par ses occupations extérieures, telles que l'économat de Clichy, les affaires des Dames de l'Assomption, etc., etc. [...] Notre oeuvre souffre de cet état de choses, et le P. Saugrain, si je ne me trompe, en souffre lui-même". Aussi, Mgr de Ségur envisageait-il de donner à l'Association "un secrétaire rétribué, laïc ou prêtre séculier, qui travaillerait à plein temps". Mgr de Ségur, ayant reçu du P. d'Alzon une réponse favorable, lui demande, le 15 novembre, une lettre qu'il puisse montrer au P. Saugrain d'abord, puis au Conseil de Saint-François de Sales; "alors il sera tout simple, écrit-il, de nous séparer du P. Saugrain sur une réclamation de son supérieur religieux".
De son côté, le P. Saugrain écrivait au P. d'Alzon, ce même jour, 15 novembre, que l'Association passait par une certaine crise par manque de fonds et que lui-même, en plus de sa charge de secrétaire, assurait depuis six mois celle de trésorier, M. d'Esgrigny en étant empêché à cause de l'état de santé de son enfant. "D'un autre côté, ajoutait-il, il est certain que je suis insuffisant, surtout pour la correspondance qui m'ennuie, parce que je la fais mal et que le bien ne se fait pas." Le P. d'Alzon répondit à cette lettre, le 22 novembre, et le P. Hippolyte, le 24, assura son supérieur qu'il était prêt "à déménager du secrétariat et de Paris au premier signal qui me serait donné par vous", mais il avoue ne pas voir clair dans la décision prise à son sujet par Mgr de Ségur.
Le 26 novembre, le P. Hippolyte est effectivement remplacé et écrit au P. d'Alzon:"Voilà donc, mon pauvre Père, un échec aussi complet que possible, un fiasco conditionné. J'en suis désolé pour vous, parce que vous allez en ressentir de la peine et c'est là mon plus grand chagrin".
2. Paul de Pèlerin.
3. L'oncle de Bès de Berc, ancien élève de l'Assomption.
4. Conseil de l'Association de Saint-François de Sales.