- T2-565
- 1147
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.565
- Orig.ms. ACR, AK 32; D'A., T.D. 33, n. 42, p. 23.
- 1 COMPORTEMENT
1 CRAINTE
1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 PRETRE EDUCATEUR
1 PRETRE SECULIER
1 RENVOI D'UN ELEVE
1 SUFFISANCE
1 VOYAGES
2 CUSSE, RENE
2 GOUSSET, THOMAS
2 PERNET, ETIENNE
2 PICARD, FRANCOIS
3 AUTEUIL
3 CLICHY-LA-GARENNE
3 PARIS
3 RETHEL - AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
- SAUGRAIN Hippolyte aa
- le jour de saint André 1858. [30 novembre]
- 30 nov 1858
- Nîmes.
- Evêché de Nîmes
Mon cher ami,
Permettez-moi de vous prier de dire au P. Picard toute ma surprise sur ce que je ne reçois rien de lui. Vous me dites qu’il est arrivé à Paris, sans m’en apprendre le motif, ce que vous auriez pu faire(1). Hier, le P. Cusse m’apprend qu’il va demander au card[inal] Gousset de renvoyer tous les prêtres du collège, et le P. Cusse ajoute: « Le plus simple serait que, puisque vous nous avez mis dans le guêpier, vous nous en retiriez »(2). A part ce qu’a de plus ou moins convenable cette façon de parler, je trouve que le P. Cusse a proposé, depuis trop peu de temps, de nous quitter pour qu’il ait voix au conseil, et je trouve très imprudent au P. Picard de se laisser influencer par lui. Peut-être je me trompe. Mais pourquoi lui laisser le soin de m’apprendre ce qui se passe? Est-il en état, avec son caractère aigri, de voir les choses d’une manière calme? Quitter Rethel après votre retraite de Saint-Fr[ançois] de Sales me semble le comble de l’imprudence. Le P. Picard, je l’espère, procédera autrement. Mais pourquoi ne pas m’en dire un mot? Je vous avoue que je suis un peu confondu de cette manière de procéder. Je ne sais si le P. Picard est à Auteuil ou à Clichy. C’est pour cela que je vous adresse ces observations(3). S’il est retourné à Rethel, veuillez lui adresser ma lettre.
E. D'ALZON.2. Nous n'avons pas la lettre du P. Cusse que cite le P. d'Alzon. On retrouve dans une lettre du P. Picard du 21 novembre un passage semblable à celui qui est prêté ici au P. Cusse: "L'archevêché n'a rien dit [au sujet du renvoi des élèves et de la réclamation de leurs parents]; j'espère qu'on nous laissera tranquilles de ce côté; on nous a fourrés dans un guêpier, nous avons bien besoin d'avoir nos coudées franches pour nous en tirer".
3. Comme il l'écrira le 29 novembre, le P. Picard avait prié le P. Pernet et le P. Cusse d'informer le P. d'Alzon de la situation, pendant qu'il courrait à Paris. "Une dépêche ne pouvait vous mettre au courant; vous écrire et attendre quatre jours paraissait impossible", écrira-t-il le 2 décembre, ajoutant qu'il n'était parti qu'après avoir reçu la lettre du P. d'Alzon l'invitant, le 24 novembre, à s'adresser au cardinal.