Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.582

31 dec 1858 [Nîmes, PERNET Etienne aa

Il le remercie de ses voeux, l’invite à poursuivre ses études et souhaite qu’il fasse, là où il est, oeuvre d’édification.

Informations générales
  • T2-582
  • 1163
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.582
  • Orig.ms. AC P.S.A.; D'A., T.D. 34, n. 6, pp. 34-35.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PROFESSION TEMPORAIRE
    1 REGULARITE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    2 BRUN, HENRI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PIGEON, ADOLPHE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
  • AU PERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • fin décembre 1858](1).
  • 31 dec 1858
  • [Nîmes,
La lettre

Mon cher enfant,

Merci de vos doubles voeux, de vos voeux syllogistiques d’abord, je les garderai comme modèles d’invention. Quant à votre seconde lettre, elle est pleine d’intérêt pour moi; je l’ai lue avec bonheur(2). Etudiez tant que vous le pourrez, vous en avez le plus grand besoin. Aidez le P. Brun à maintenir, s’il se peut, la régularité et la ferveur religieuse au collège et surtout parmi les religieux. Si je ne vous fais pas venir à Nîmes, c’est uniquement pour que vous fassiez là où vous êtes une oeuvre d’édification. Notre petit noviciat ne va pas mal du tout, mais il n’y manque que des novices.

Adieu, cher ami. Soyez un saint et tout à vous.

E. D’ALZON.

Dites au Fr. Adolphe(3) que je le remercie de ses voeux et que je l’engage à marcher dans la voie d’une très simple obéissance.

Père Pernet.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Réponse à deux lettres du P. Pernet datées des 24 et 25 décembre 1858.
2. Le P. Pernet avait écrit deux lettres au P. d'Alzon dans la nuit de Noël. Puisqu'il s'était remis à ses études théologiques, dans la première il donnait avec humour la preuve qu'il savait bâtir des syllogismes pour présenter des voeux; dans la seconde, écrite après la célébration de la messe de minuit, il rappelait au P. d'Alzon tout ce que Noël pouvait signifier pour l'Assomption et pour lui-même. C'est alors qu'il parle de ses emplois à Clichy, après son retour de Rethel; il était difficile que le P. Laurent lui rendit sa place d'économe ou lui donnât un emploi à plein temps. Aussi a-t-il du temps -et il veut l'y consacrer- pour ses études théologiques. "Je serais porté, écrit- il, à vous faire presque une proposition: me voici retiré des affaires, je suis moins que nécessaire à Clichy; si vous me preniez un an ou deux auprès de vous, je vous promettrais d'y vivre dans une profonde retraite; j'étudierais si bien et si consciencieusement que vous en seriez édifié. Un prêtre qui sait quelque chose doit être bien plus sûr dans son action sur les âmes, et le bien qu'il leur fait doit être bien plus solide".
3. Le Fr. Adolphe Pigeon, qui avait fait profession à Clichy avant la messe de minuit.