Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.586

1858 ROCHER_THERESE-Augustine ra

Il l’engage à communier très souvent. -Elle peut aller dans le monde sans crainte, si c’est par pure obéissance. -Dieu nous sanctifie par les moyens qu’il sait.

Informations générales
  • T2-586
  • 1170
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.586
  • Orig.ms. ACR, AL 216; D'A., T.D. 34, n. 5, p. 315.
Informations détaillées
  • 1 COMMUNION FREQUENTE
    1 DIVIN MAITRE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EPREUVES
    1 FETE
    1 JOIE
    1 ORGUEIL DE LA VIE
    1 RESIDENCES
    1 SAINTE COMMUNION
    1 VOLONTE DE DIEU
    1 VOYAGES
    2 MERIGNARGUES, MADAME DE
    2 ROCHER, ADRIEN-MAURICE DE
  • A MADEMOISELLE THERESE DE ROCHER
  • ROCHER_THERESE-Augustine ra
  • [vers 1858]
  • 1858
La lettre

Votre bonne petite lettre m’a fait le plus grand plaisir. Je crois bien que vous viendrez passer l’hiver ici, et j’en suis ravi. Votre père cherche, je crois, un appartement. Au moins Mme de Mérignargues me l’a-t-elle dit l’autre jour. Communiez, et communiez très souvent, je vous y engage. Aussi profitez des fêtes qui se présentent pour faire, dans la semaine, une communion de plus. Si Monsieur votre père exige que vous alliez dans le monde, eh bien! vous irez. Il ne faut pas s’effrayer d’un acte de pure obéissance. Pour moi, je suis convaincu que cette petite épreuve, si elle vous est imposée, vous fera beaucoup de bien et ne vous empêchera pas le moins du monde d’être une petite épouse de Notre-Seigneur, bien chère à son coeur. Vous avez bien raison de trouver que le bon Maître est trop bon envers nous. Mais, que voulez-vous? Il sait bien le néant d’où il nous a tirés. Laissons-le faire. Il nous sanctifiera par les moyens qu’il sait(1). Je vous parle peu aujourd’hui, parce que je vous attends bientôt.

Adieu, ma chère enfant. Je ne puis vous dire quelle joie j’éprouve en pensant que je pourrai vous faire un peu de bien.

Tout à vous, chère petite, avec un grand désir de vous voir.

E. D’ALZON.

Thérèse.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon ne cesse de demander la disponibilité spirituelle. Il n'est pas sans intérêt de relever dans son cahier *d'impressions* personnelles les notes suivantes en cette année 1858:
"*30 juillet*. -J'ai fait la promesse de m'exercer d'ici au 15 août 59, à la perfection, afin d'en faire le voeu à cette époque".
"28 novembre*.- Je fais le voeu de ne plus boire ni liqueur, ni café pur, ni thé, à moins d'un ordre exprès des médecins, et des cas d'urgence, comme par exemple la menace du choléra".