ARTICLES

Informations générales
  • TD 6.15
  • ARTICLES
  • PROPOSITION AUX CHEFS D'ETABLISSEMENTS LIBRES.
  • Revue de l'Enseignement chrétien, I, n°3. 1 mars 1852, p. 177 à 178.
  • TD 6, P. 15.
Informations détaillées
  • 1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
    1 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
    1 ESPRIT CHRETIEN DE L'ENSEIGNEMENT
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    1 RATIONALISME
  • Chefs d'établissements libres
  • 1 mars 1852.
  • Nîmes
La lettre

La question de la réforme chrétienne des études a fait, dans le courant de ces derniers mois, de rapides progrès. Elle devait en faire. Plus nombreux depuis la nouvelle loi, les Etablissements libres ont dû se préoccuper d’améliorations indispensables; des hommes pleins de zèle pour l’avenir de la jeunesse sont entrés dans la controverse. Moins préoccupé de discussions politiques, le public prendra bientôt intérêt à ces luttes paisibles et fécondes pourtant!

La question s’établit de plus en plus sur le terrain où nous l’avons nous-même posée dès le commencement.

Comment rendre chrétiennes les jeunes générations? L’unité d’enseignement n’est-elle pas le premier moyen pour atteindre ce but? La foi n’a-t-elle pas subi un ébranlement terrible au moment de la Renaissance, c’est-à-dire, au moment où l’unité de l’enseignement a été brisée? Qu’est-ce qui mine les sociétés de nos jours? N’a-t-on pas répondu de toutes parts: c’est le rationalisme. Quand le rationalisme s’est-il posé en système et en doctrine? n’est-ce pas à la Renaissance? Qu’est-ce que la Renaissance, sinon la restauration du paganisme? Faut-il, du premier coup, renverser un culte qui a tant d’adorateurs? Dans quelle mesure diminuer son influence? par quels moyens?

Et qu’on remarque bien: le problème ne touche pas seulement à la littérature; l’histoire, la philosophie, les sciences, les arts y sont intéressés.

En face de questions si nombreuses et si importantes, nous croyons devoir soumettre aux Chefs d’Etablissements libres qui se placent au même point de vue que nous, une proposition sur laquelle nous les prions de vouloir bien réfléchir.

Ne serait-il pas à désirer qu’aux vacances prochaines les hommes qui veulent donner un caractère plus chrétien à l’enseignement se réunissant en un congrès, modeste sans doute, mais dans lequel, apportant les lumières de leur expérience, ils se communiqueraient leurs vues d’amélioration pour l’avenir, s’entendraient sur la publication es livres à faire ou la propagation de ceux qui existent déjà; en un mot, se concerteraient sur les meilleurs moyens à employer pour profiter des avantages de la position que la nouvelle législation leur a faite.

Nous invitons nos lecteurs à réfléchir sur cette proposition, et à vouloir bien nous faire part de leurs observations à ce sujet.

L'Abbé Emm. d'Alzon.
Notes et post-scriptum