- TD 6.159
- ARTICLES
- A MONSIEUR JULES SIMON, MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
A PROPOS DE SA CIRCULAIRE DU 27 SEPTEMBRE - Revue de l'Enseignement chrétien, N.S., IV, n° 19, novembre 1872, p. 96-104.
- TD 6, P. 159.
- 1 ALLEMANDS
1 ANGLAIS
1 CAUSE DE L'EGLISE
1 CONCILE DU VATICAN
1 ENSEIGNEMENT
1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE
1 ENSEIGNEMENT DES LANGUES
1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
1 EXERCICES MILITAIRES AU COLLEGE
1 GOUVERNEMENT
1 GYMNASTIQUE
1 HUMANITES
1 HYGIENE SCOLAIRE
1 LIBRE PENSEE
1 MAITRES
1 PROTESTANTISME
1 REVOLUTION ADVERSAIRE
1 UNIVERSALITE DE L'EGLISE
1 UNIVERSITES D'ETAT
2 BISMARCK, OTTO VON
2 BOSSUET
2 BRUTUS
2 CHAUMONTEL, LOUIS-FRANCOIS
2 CICERON
2 DURUY, VICTOR
2 FERRE, CHARLES-THEOPHILE
2 FORTOUL, HIPPOLYTE
2 GAMBETTA, LEON
2 GIRARD, ABBE
2 HORATIUS COCLES
2 JACOTOT, JEAN-JOSEPH
2 LHOMOND, CHARLES
2 MOTTU
2 MUCIUS SCAEVOLA
2 ROULAND, GUSTAVE
2 SGANARELLE
2 SIMON, JULES
2 THIERS, ADOLPHE
2 VICTOR-EMMANUEL II
3 AIGUES-MORTES
3 ALLEMAGNE
3 ANGLETERRE
3 FRANCE
3 GARD, DEPARTEMENT
3 MARSEILLE
3 NIMES
3 PARIS
3 PRUSSE
3 VIGAN, LE - Jules Simon
- novembre 1872.
- Nîmes
Monsieur le Ministre,
Je viens de lire votre Circulaire du 27 septembre et je me hâte de vous adresser des excuses et des félicitations. Des excuses: je vous croyais universitaire, défenseur, en votre qualité de ministre de l’instruction publique, de l’Alma Mater. Mais point. Vous en êtes bel et bien un des plus habiles adversaires; je vous dois des excuses, je vous les fais. Je vous dois aussi des félicitations: veuillez les accepter à titre d’allié très-utile que je suis heureux de rencontrer sous cette immense Circulaire. Le papier tient sa grande place dans les écoles comme ailleurs. dites-vous; sous votre plume par exemple, mais l’on est disposé à ne pas vous en vouloir, quand on voit l’admirable façon dont vous l’employez à servir les intérêts les plus chers des Catholiques.
Entendons-nous: avez-vous la conscience de ce que vous faites? Ce la ne me regarde pas. Voulez-vous positivement servir la cause de l’Eglise? je me doute bien que non. Mais enfin si vous la servez, cette cause, autant que dans votre position vous en êtes capable, m’empêcherez-vous de vous an témoigner ma reconnaissance? Non, non et rien ne s’oppose à ce que je dise combien je vous sais gré de renverser de vos propres mains, l’édifice où vous commandez en grand maître.
Je vais reprendre, non pas une à une, toutes vos propositions, mais les principales; vous voudrez bien permettre que je vous signale ce qui saute aux yeux, dans tous les bouleversements que vous faites subir à cette pauvre Université, dans les tortures que vous infligez au Corps professoral tout entier. Je dirai d’abord un mot des professeurs à propos de la date de votre Circulaire. Pourquoi la faire paraître à la fin des vacances? Après un légitime repos, les maîtres consciencieux ont préparé le travail de la classe; cette préparation vous la rendez inutile par vos innovations du dernier moment: les seuls à ne pas se plaindre seront les paresseux, et comme vous les encouragez les uns et les autres à ne rien faire, pendant les futures vacances, s’ils ont la chance de vous voir Ministre encore un an! A quoi bon en effet une préparation rendue vaine par des changements inattendus? Merci, merci, vous favorisez la paresse de vos collaborateurs, cela nous profitera: merci. Nous lutterons plus aisément avec eux nous qui saurons d’avance ce que nous devons préparer. Vous voyez bien que vous êtes des nôtres. Merci encore une fois.
Il y a plus! l’Université, en face des attaques universelles dont elle est l’objet, est dans un complet désarroi: mais après M. Duruy, de si changeante mémoire, personne ne l’a constaté mieux que vous. Avez-vous songé, monsieur le Ministre, que le Protestantisme et l’Université sont par leur essence même, deux ruisseaux qui viennent forcément aboutir au courant commun de la libre pensée? Or le propre du Protestantisme, c’est une perpétuelle variation. Ecoutez ce que dit Bossuet de ce caractère d’erreur: « Si les Protestants savaient, au fond, comment s’est formée leur religion, avec combien de variations et avec quelle inconstance leurs confessions de foi ont été dressées, comment ils se sont séparés premièrement de nous, et puis entr’eux, par combien de subtilités, de détours, d’équivoques ils ont tenté de réparer leur division et de rassembler les membres épars de leur réforme désunie, cette réforme dont ils se vantent ne les contenterait guère, et, pour dire franchement ce que je pense, ne leur inspirerait que du mépris ». Ah! monsieur le Ministre, que vous êtes bon de vous charger d’une besogne à peu près semblable pour l’Université? Non pas que l’instruction de la jeunesse ne comporte des modifications, des améliorations produites par les prudentes lenteurs de l’expérience; mais quand depuis vingt ans, de M. Fortoul à M. Rouland, de M Rouland à M. Duruy, de M. Duruy à vous, nous avons vu succéder système à système, le dernier étant toujours le nec plus ultra de la raison humaine, à la condition d’établir que l’avant-dernier n’avait pas le sens commun, et qu’en remontant plus haut, tout ce qui avait précédé était parfaitement absurde; que voulez-vous que l’on dise, sinon comme Bossuet: « Cette réforme (les universitaires) dont ils se vantent ne les contenterait guère, et pour dire franchement ce que je pense, ne leur inspirerait que du mépris ». Et nous vous devons ce résultat précieux, monsieur Simon, et nous ne vous en serions pas reconnaissants? comptez sur notre plus vive gratitude.
Pour compléter votre tour de Babel, vous ne proposez pas des variations successives, c’était bon pour jadis, aujourd’hui il les faut simultanées: à la vérité au lieu des grandes réformes réclamées, en homme prudent vous semblez n’en vouloir que de petites; nous irons un peu plus loin cette année (l’an prochain serez-vous ministre?) Demandez à M. Duruy. Soyez convaincu que si l’on vous remplace, je n’y serai pour rien, vous faites trop bien nos affaires. Mais venons au fond des choses. « Je désire marquer seulement les règles générales nécessaires à l’unité d’Enseignement, et laisser chacun libre de choisir sa méthode, ses livres de classe et même faire son règlement particulier, à condition d’en rendre compte à ses collègues et d’obtenir leur approbation ».
C’est parfait, les professeurs se réunissent et le dialogue suivant s’établit:
Le professeur de huitième. -Moi je prends pour guide Lhomond, prenez Messieurs qui vous voudrez.
Professeur de septième -Moi l’abbé Girard, du reste je ne m’oppose ni à Lhomond ni à tout autre.
Professeur de sixième. -Et moi, Jacotot; j’approuve Lhomond et Girard choisis par mes collègues, mais je tiens pour Jacotot, et si on ne me l’accorde pas, j’exclus Lhomond et Girard. Et ainsi de suite en remontant jusqu’en Philosophie où le professeur ne choisira pas un guide mais une bonne douzaine, à condition d’être guide lui-même et de changer de route aussi souvent que bon lui semblera.
Sur la salle de réunion on n’aura qu’à inscrire cette grave sentence: passez-moi la casse et je vous passerai le sené. Et je vous défie, illustre ministre, après votre circulaire, d’empêcher qu’il en soit autrement.
Pour moi, si j’avais l’honneur d’être Secrétaire de l’Aréopage des professeurs que vous convoquez, je résumerais tous les procès-verbaux dont me serait confiée la charge par ces deux mots: ad libitum.
Mais si les professeurs, pourvu qu’ils s’approuvent réciproquement peuvent tout faire ad libitum, imitant en cela vos célèbres exemples et ceux de vos prédécesseurs, les élèves ne seront-ils pas tentés d’imiter leurs maîtres, comme ceux-ci imiteraient leurs supérieurs, et de crier toutes les fois qu’un Enseignement leur déplairait: Ad libitum!
Oui, cela est parfaitement ridicule, mais très-logique, et dès lors profondément triste: c’est l’anarchie là où elle devrait le moins exister.
Dire que tout, dans votre circulaire, atteint le même degré de haute déraison, serait injuste. Je me demande seulement pourquoi vous commencez vos prétendues améliorations par la gymnastique, mais à chacun goût: vous voulez fermer le corps avant l’âme ou plutôt l’intelligence, car de l’âme vous ne vous en occupez guère, libre à vous et je vous laisserai préférer le pas gymnastique, les mouvements du corps, les haltères, aux vers latins, puisque vous vantez les uns et repoussez les autres. Je ne discuterai pas pour si peu.
Je vous approuve complètement dans votre tendresse pour les exercices militaires, seulement me permettrez-vous de vous parler ici d’un fait personnel! Comment se fait-il que le Conseil municipal de la petite ville d’où je vous écris ayant supprimé le collège, vous ayez, un an après, envoyé au principal des caisses de fusils qu’il ne demandait pas et dont il est obligé à son grand chagrin de payer le port, tandis qu’ayant, pour mon établissement de Nîmes, fait une demande de fusils accordée par le ministre de la guerre, ces fusils, depuis un an qu’ils me sont promis, ne sont pas encore parvenus à leur destination?
J’ai une bien mauvaise chance, étant si bien d’accord avec vous sur le fond, d’avoir à vous porter mes plaintes sur l’application des détails.
Que dire de vos leçons d’hygiène? elles sont merveilleuses, mais voici un embarras. Dans le département du Grand, d’où je vous écris, et cela doit se trouver ailleurs, il y a trois ou quatre climats selon les plaines, les collines ou les montagnes. Que faire? Six leçons d’hygiène suffiront-elles? en faudra-t-il d’autres? Je suppose que pour Nîmes vous indiquiez une chemise de toile pour le mois de juillet, une de coton pour le mois de septembre, un gilet de flanelle pour le mois d’octobre et les mois d’hiver: les mêmes leçons pratiques ne pourront s’appliquer à Paris et à Marseille, à Aigues-Mortes où l’on prend les fièvres et au Vigan où l’on s’en guérit, mais où l’on est exposé aux rhumatismes. Allons, je crois avoir trouvé la solution de la difficulté, chaque élève, et en temps de guerre, chaque soldat aura un baromètre, un thermomètre et un hydromètre, et avec cela, si élèves ou soldats prennent des fluxions de poitrine après vos six leçons d’hygiène, c’est qu’ils auront mauvais caractère et l’esprit bien mal fait. O France, pourquoi, avant la guerre de Prusse, ton Université n’avait elle pas six leçons d’hygiène? combien de tes défenseurs, morts au bivouac de la coqueluche, seraient encore vivants? Toutefois, Monsieur le Ministre, même après les leçons d’hygiène, un baromètre, un thermomètre, un hydromètre par élève me semblent indispensables à ces chères santés, la France sans cela ne peut se relever de ses malheurs.
Je n’insisterai pas sur les langues vivantes non plus que sur la géographie. Quant à l’histoire, je vous dirai tout net que vous n’avez pas le droit d’en parler. Qu’en comprenez-vous avec vos doctrines, ou plutôt avec votre absurde doctrine? Vous ne pouvez, avec vos opinions, qu’en faire une longue calomnie contre vos pères; vous avez renié leur vieille foi, abjuré leurs traditions: fermez le livre de leurs glorieuses annales, et taisez-vous, vous aurez plus de temps pour la gymnastique et l’hygiène, vous aurez plus de temps pour la natation, et vous, collègue de M. Gambetta et Ministre de M. Thiers, pour enseigner à nager entre deux eaux.
Vous faites, non sans complaisance, Monsieur le Ministre, le tableau des variations universitaires depuis 1802; mais quelles conséquences en tirer? C’est que, depuis cette époque, les chefs de l’Université n’ont pas su ce qu’ils faisaient, puisqu’ils ont tout bouleversé si souvent, belle garantie vraiment pour ce, qu’après eux, vous prétendez faire à votre tour. Ah! pour revenir au mot de Bossuet, si les Français connaissaient les variations perpétuelles de cette Université dont ils se vantent, elle ne les contenterait guère, et pour dire franchement ce que je pense, ne leur inspirerait que du mépris.
Vous suivrai-je dans ce que vous dites des versions, des thèmes, des récitations, des vers latins? Ce serait un traité complet à faire et ce n’est pas le moment de l’entreprendre. Mais je ne laisserai pas passer sans protestation un blasphème que vous cachez sous forme de proposition linguistique.
« Le latin est maintenant, dites-vous, une langue morte dans toute l’étendue du terme ». Quoi de plus inoffensif en apparence que cette assertion? Qui songe aujourd’hui au latin? Il est vrai que la victorieuse Allemagne et les hommes politiques de l’Angleterre s’en occupent quelque peu, que les Anglais et les Allemands font quelque figure dans le monde, mais ce n’est pas la question. Vous, vous n’en voulez pas en France, d’abord parce que l’Université ne le sait plus guère, ensuite parce que vous en avez peur. Je ne veux pas rentrer dans les thèses du XVIIe siècLe où l’on prétendait que, pour bien parler français, il faut étudier Cicéron, nous avons changé tout cela comme Sganarelle la place du coeur, et je ne contredirai pas à ce qu’on avancera pour ou contre: là n’est pas la cause de votre terreur.
Mais ce qui vous effraie, c’est de voir une assemblée de plusieurs centaines d’hommes traitant les intérêts, non pas d’un peuple, mais de tous les peuples, non pas d’une république, non pas d’un royaume, mais de tous les royaumes et de toutes les républiques de la terre et de voir que la seule langue usuelle, vivante dans ces grandes assises de l’humanité, c’était le latin: on ne l’y écrivait pas seulement, on l’y parlait; et votre conscience de libre-penseur est forcée de reconnaître qu’aucune assemblée de vos semblables ne pourra être comparée à une assemblée pareille, bien qu’on ne s’y entendit qu’à l’aide d’une langue morte, selon vous, dans toute l’étendue du terme. Je vous plains, Monsieur le Ministre, de déclarer si bien trépassée la seule langue ainsi parlée d’une extrémité du monde à l’autre. Mais pour proférer une pareille contre-vérité, vous avez vos raisons et il est utile que je vous les dise. Cette langue universelle, c’est la langue de l’Eglise Catholique; par elle le Chef de l’Eglise se fait entendre à l’Orient et à l’Occident, du Midi au Septentrion, et quand il parle non-seule ment on l’écoute et on le comprend, mais surtout, ce qui vous déplait souverainement, on lui obéit. Or, voilà pourquoi vous signez l’extrait mortuaire du latin. Mais grâce à Dieu.
Les gens que vous tuez se portent assez bien,
et quoique vous puissiez dire, tant que l’Eglise de Jésus-Christ vivra, le latin qui n’est parlé par aucun peuple sera une langue vivante, parce qu’il sera parlé par les vrais chefs de tous les peuples.
Or cette idée vous importune.
Que la Révolution déteste le latin je le comprends; après lui avoir pris Brutus, Scoevola, Horatius Coclès (ce borgne qui au moins savait se battre), la Révolution doit tenir Le latin pour suspect, uniquement parce que c’est une langue savante. Que pouvez-vous trouver jamais de commun entre le latin et Gambetta, et Ferré et Mottu et Chaumontel et vous-même, M. le Ministre, bien que vous ayez une certaine science. Vous devez avoir en horreur la langue dans laquelle l’Eglise frappait, il y a deux ans, vos principales erreurs, d’une façon si solennelle, sans prendre la peine de vous nommer. Ah! je comprends que vous dévouiez à la mort, dans toute l’étendue du terme, cette langue dans laquelle vos livres ont été condamnés. Allons, vengez-vous et déclarez bien morte la langue qui a servi à fulminer ces anathèmes dont après tout vous êtes atteint. Mais ne trouvez pas mauvais que les catholiques jugent vivante et très-bonne à vivre une langue qui sert à lancer de pareilles foudres, et à préserver les âmes des poisons du mensonge et de l’impiété. Vous n’aviez peut-être point songé à tout cela dans votre sentence de mort contre le latin, tant pis pour vous. Cela prouve seulement que vous ignorez de quelles vérités cette langue est la glorieuse enveloppe. Non, l’enveloppe n’est pas prête à périr dans toute l’étendue du terme ni autrement, à cause des vérités très-vivantes qu’elle est chargée de porter au monde. Je vous dirai bien encore une raison, pour laquelle vous et la Révolution avez une telle antipathie pour le latin, c’est qu’en dehors du Concile général où naguère le latin sa parlait d’une façon si désagréable pour vos doctrines, il y a des écoles catholiques où le latin est employé tous les jours et plus et mieux. Et notez bien ceci, les religieux bannis par Victor Emmanuel ou M. de Bismark, nous sont, pour la vie du latin, de puissants auxiliaires, comme ils le sont partout où le vent révolutionnaire les pousse et force leur science à s’exiler. Vous croyez le latin mort, et voilà que la Révolution sème en quelque sorte avec ces nobles proscrits le latin et surtout (ô horreur) le latin de l’Eglise aux quatre vents. M. de Bismark seul était capable d’une pareille indignité contre notre Université française, où on le tient désormais par votre fait en si médiocre estime.
Qu’après cela il y ait quelques utiles améliorations dans vos détails secondaires, je ne le nierai ni ne le soutiendrai; le point de vue d’où je considère l’Enseignement est tellement opposé au vôtre, que je crois inutile pour aujourd’hui de prendre la discussion par ce côté.
Seulement, après avoir commencé par des félicitations et des excuses, laissez-moi, en finissant, vous parler de ma profonde humiliation, Certes, vous rendez par vos pages incroyables un immense service à la cause catholique, mais à quel prix? au prix du ridicule que vous jetez sur notre Enseignement classique aux yeux des nations qui ont conservé quelque teinture littéraire: voilà ce qui m’humilie pour la France, qui supporte vos élucubrations st laisse M. Thiers vous conserver à la tête de son corps de professeurs légaux. Oui, je suis humilié plus que je ne le puis dire, et pourtant j’ai une espérance, c’est que la France si patiente depuis quelque temps, sous le poids des abaissements, trouvera bientôt la mesure comble, se préparera à reconquérir sa vieille gloire au dehors, en s’exerçant à reprendre sa légitime indépendance au dedans.
Je suis, Monsieur le Ministre, avec les sentiments que je dois, votre très- humble et obéissant serviteur,
EMMANUEL D'ALZON.