ARTICLES

Informations générales
  • TD 7.4
  • ARTICLES
  • MEMOIRES D'UN ANCIEN DE LA VIEILLE ASSOMPTION
    CHAPITRE II
  • L'Assomption, I, n° 2, 15 janvier 1875, p. 9-10.
  • TD 7, P. 4-6; CO 243.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 FONDATION DES CARMELITES DE NIMES
    1 PETITS SEMINAIRES
    1 REGLEMENT SCOLAIRE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    2 LARESCHE, PIERRE-JOSEPH
    2 MONNIER, JULES
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VERMOT, ALEXANDRE
    3 BESANCON
    3 DOUBS, DEPARTEMENT
    3 LYON
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
  • 15 janvier 1875.
  • Nîmes
La lettre

Avant d’aller plus loin, j’ai besoin de protester contre une note qui précède le premier chapitre de ces mémoires. On dit que je suis très-vénéré et très-aimé. Quel magot a pu dire cela? -Je ne suis ni vénéré, ni aimé: je suis un ancien. Et si l’on surajoute ainsi à ce que j’écris, je ne dirais plus rien. Cela bien établi, je continue.

Vers 1839, M. l’abbé Vermot, prêtre de Besançon, attiré à Nîmes par M. l’abbé Laresche, vicaire-général, originaire de Besançon, lequel eût bien voulu renvoyer son compatriote au plus tôt dans son Doubs, n’ayant pu obtenir la permission de fonder une maison de missionnaires, fonda sans permission un collège. Il plaça à la tête M. l’abbé Tissot, prêtre très- pieux et très-instruit, de Lyon, dont la mère était morte de faim parce que, une nuit, elle avait oublié de mettre près d’elle de quoi manger: la pauvre femme fut trouvée morte d’inanition.

Le collège dit-on, fut bientôt réduit un peu à l’état de la mère de M. Tissot. Il se traîna de maître en maître, et l’on pouvait prévoir que cela finirait par un enterrement de pauvres, quand le P. d’Alzon et M. l’abbé Goubier, curé de Sainte-Perpétue, eurent l’idée de l’acheter pour les Carmélites que l’on devait faire venir d’Aix. A peine les propositions étaient-elles faites qu’il se trouva que jamais le collège n’avait été plus florissant. Les instituteurs locataires du bâtiment refusèrent obstinément de le livrer aux acquéreurs: pourtant la maison avait été vendue à un très-beau prix. Que faire? On chercha un autre local pour les Carmélites.

Mais ne voilà-t-il pas que la faim, qui fait sortir le loup du bois, fit sortir de l’Assomption le récalcitrant M. X. Que faire de la maison, puisque les Carmélites en avaient une autre? C’était bien simple: Relever le collège.

Il fallait des hommes et de l’argent, rien que cela. Le P.d’Alzon avait quelques écus et surtout deux précieux amis: M. Monnier, professeur au lycée de Nîmes, et M. Germer- Durand, professeur au lycée de Montpellier, tous deux agrégés de l’Université. Des propositions leur furent faites, et, grâces à Dieu, acceptées. Nous parlerons de M. Monnier qui n’est plus, et de M. Durand, s’il nous le permet.

Aussitôt furent ouvertes des conférences intimes entre MM. Goubier, Monnier, d’Alzon et Durand. M. Goubier y apportait les souvenirs du petit séminaire, M. d’Alzon ceux du collège Stanislas de Paris, MM. Durand et Monnier les méthodes universitaires. Ce fut de la combinaison de ces divers éléments que résulta le règlement de l’Assomption future. Qu’il y eût des utopies, c’est possible; mais ce qui est incontestable, il y avait de la vie, plutôt trop que pas assez. On était plein d’espérances, on fit un prospectus.

UN ANCIEN.
Notes et post-scriptum