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Informations générales
  • TD 7.49
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  • [TOAST DU P. D'ALZON DU 29 OCTOBRE 1872]
  • L'Assomption, II, n° 44, 15 octobre 1876, p. 157-158.
  • TD 7, P. 94.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 ANCIENS ELEVES
    1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 BANQUET ANNUEL DES ANCIENS ELEVES
    1 CERCLES OUVRIERS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMITES CATHOLIQUES
    1 CONGRES CATHOLIQUES
    1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
    1 DEVOUEMENT ASSOMPTIONNISTE AU SAINT-SIEGE
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 ESPRIT D'INITIATIVE
    1 ESPRIT DE FRANCHISE A L'ASSOMPTION
    1 GENEROSITE DE L'APOTRE
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 MARIE
    1 PATRONAGES
    1 PELERINAGES
    1 ULTRAMONTANISME
    1 UNITE CATHOLIQUE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    3 FRANCE
    3 PARIS
    3 POITIERS
  • 29 octobre 1872.
  • Nîmes
La lettre

Messieurs,

Permettez-moi, pour répondre aux voeux que vous voulez bien m’adresser de vous dire quels motifs d’espérance se trouvent au fond de mon âme, en présence des dangers qui semblent nous menacer de toutes parts. Un réveil incontestable se fait parmi les catholiques. Les pèlerinages, dans lesquels la France chrétienne s’est si opportunément retrempée et a signalé sa foi d’une manière si éclatante, ont prouvé, une fois de plus, que nous formons toujours « le royaume de Marie ». Des faits miraculeux incontestables ont prouvé aussi que la Reine du ciel ne voulait pas abandonner ses droits sur nous. Tandis que l’esprit de prière se renouvelait à la face du monde par ces manifestations solennelles, d’autres oeuvres préoccupaient les esprits; le Comité catholique de Paris convoquait tous les Comités de France dans un Congrès comme nous n’en avions pas vu jusqu’à présent, et où l’esprit catholique, l’amour de l’Eglise, le dévouement au Saint-Siège se sont manifestés dans une unité merveilleuse de pensées et de sentiments.

D’autres congrès, l’un pour les bonnes oeuvres, l’autre pour la défense de la liberté d’enseignement ont donné des exemples non moins nouveaux. A Poitiers, 250 chefs d’établissements de charité ont débattu les intérêts soit des patronages, soit des cercles d’ouvriers, en un mot, de tous les efforts que des chrétiens peuvent tenter pour rendre la vie chrétienne aux classes populaires et aux jeunes générations.

A Paris, des Directeurs d’Institutions, de Séminaires ou de Collèges chrétiennes ont discuté les droits qu’ils pouvaient conquérir; et nul doute que de leur travaux ne résultent les fruits les plus précieux. On s’est vu, et, dans une connaissance plus intime les uns des autres, on a compris combien l’union ferait la force si, dans la grande question de l’Enseignement, les laïcs et prêtres se groupaient autour de ceux qui ont par dessus tout le droit d’enseigner NN. SS. les Evêques.

Aussi, Messieurs, à la vue des prières déjà faites et de celles qui, de tous les points de la France, vont monter vers Dieu pour qu’il éclaire nos législateurs, à la vue de tant de travaux qui groupent de plus en plus les catholiques dans un effort commun, je ne puis m’empêcher de trouver des gages d’espérance; et quels que soient les maux d’une crise redoutée, ma foi dans le triomphe du bien ne fait que s’accroître. L’Assomption, jusqu’à aujourd’hui, a su occuper sa place sans ce travail général; mes voeux les plus sincères sont pour qu’elle y fasse toujours briller son esprit de franchise, d’initiative et de dévouement (1).

Notes et post-scriptum
1. Ce discours prononcé par le P. d'Alzon le 29 octobre 1872 au banquet des anciens élèves du collège de Nîmes, en réponse à un toast de l'abbé de Cabrières, avait déjà été publié par le bulletin de l'*Association des anciens élèves de l'Assomption*, p.5-6, Nîmes 1872.