TEXTES DIVERS EDITES

Informations générales
  • TEXTES DIVERS EDITES
  • CONSEIL DES SIX SUR L'AVENIR DE L'OEUVRE
  • Lettres du P.Emmanuel d'Alzon, III, Paris, Maison de la Bonne Presse, 1926, P. 720-722.
  • A 3.
Informations détaillées
  • 1 ANTIPATHIES
    1 APOSTOLAT DE L'ENSEIGNEMENT
    1 ASSOCIATION DE L'ASSOMPTION
    1 CLASSES SOCIALES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 ESPRIT CHRETIEN DE L'ENSEIGNEMENT
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 ESPRIT DE L'EDUCATION
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 FRANCHISE
    1 GENEROSITE DE L'APOTRE
    1 MAITRES
    1 NOBLESSE
    1 NOVICIAT DU TIERS-ORDRE
    1 ORGANISATION SCOLAIRE
    1 PIETE
    1 PROVIDENCE
    1 SIMPLICITE
    1 SUPERIEUR
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    2 AUGUSTIN, CHARTREUX
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 MONNIER, JULES
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
  • le 26 août 1848
  • Chartreuse de Valbonne
La lettre

Faut-il continuer l’oeuvre?

Où faut-il la continuer?

Quels défauts peut-on signaler, depuis trois ans, qui sont des obstacles sérieux au développement de l’oeuvre?

Faut-il que les quatre aillent dans une maison séparée?

Quel esprit donner à l’oeuvre?

Ne faut-il pas plus de régularité dans les assemblées générales? Ne faut-il pas que le maître des novices du Tiers-Ordre prenne une plus grande influence sur les maîtres?

Ne faut-il pas que le supérieur use plus librement [de son autorité] envers les maîtres?

Quel esprit communiquer? Ne faut-il pas un peu plus de piété?

ORDRE DU JOUR

Card[enne]. Oui.

Monn[ier]. Oui, surtout par rapport aux circ[onstances] d[ans] lesq[uelles] l’Egl[ise] se trouve au milieu de la soc[iété] franç[aise]. Elle est bonne, utile, opportune. Ne faudrait-il pas laisser là les élèves et faire un noviciat de maîtres? Cette diffic[ulté] m’a longtemps arrêté, mais vu les bes[oins] de la France, il faut se mettre tout de suite à l’oeuvre. Donc, les deux oeuvres à la fois.

Tissot. Oui.

Hipp[olyte]. Oui.

Dur[and]. Oui.M. d’Alz[on]. Nous av[ons] des reproches à nous faire. Nous n’av[ons] pas fait tout. -Jamais je n’ai eu des dégoûts comme M. M[onnier]. -Comme a dit t[rès] b[ien] M. T[isso]t, Dieu nous a prévenus, mais nous n’avons pas été au-devant de lui.

Je dirai maintenant avec M. M[onnier]: Pas de noviciat du T[iers-]O[rdre]? C’est impossible. -Avec qui? Avec quoi? La Provid[ence] se manif[este] à nous par les évén[ements]. -Que les choses eussent pu aller autrement, je ne le crois pas. -La Prov[idence] nous a réunis tous [les] six. Rappelez-vous les détails.

Dur[and]. Il faut donc fonder l’oeuvre. -Dans quel esprit?

[M. d’Alzon]. Pour nous quatre, résolus à donner notre vie, s’il le faut. Du mom[ent] que nous envisag[eons] ceci comme une oeuvre capit[ale], si nous sommes les fondateurs [et si nous] venons à reculer, tout l’édifice s’écroule.

Ce doit être une résolut[ion] de notre retraite: obstin[ation], persévér[ance] dans l’oeuvre; aller plus avant.

Conseil du pr[ieur, le P.] Augustin: « Vous détacher de tout pour cette oeuvre. »

Où faut-il la continuer?

Card[enne]. Notre oeuvre a pour but la régénération de l’enseignement. -Une oeuvre catholique. -Elle doit se mettre le plus tôt possible dans des conditions qui assurent et avancent son succès. -A Nîmes, on nous range dans un parti. -Touj[ours] [peu de sympathies. -Les antipathies s’aggravent. C’est ce qui arrive à beaucoup d’oeuvres de ne se développer que transportées hors du lieu de naissance.

M. d’Alz[on]. 1° Faut-il quitter Nîmes? -Oui, je le crois. -2° Faut-il quitter le Midi? -Non. -3° Le centre de l’oeuvre doit-il quitter le Midi? -Oui. Quoiqu’il faille un jour aller à Paris, il faut attendre que Paris soit dans un état plus calme. -Toujours un collège dans le Midi.

Appendice. -M. Tissot propose des messes, des communions, des actes de vertu, pour que la Providence choisisse le local et fasse naître les circonstances favorables.

Quels déf[auts] peut-on signaler qui aient été, depuis trois ans, des obstacles sérieux au dével[oppement] de l’oeuvre?

Card[enne]. Pas de moyau, d’ensemble, de cohésion. -Pas de but bien net. -Le princip[al] obst[acle] a été l’abs[ence] d’une base. Je conclus à la nécess[ité] de former ce noyau. -[Quant] à ceux de l’Ordre, nécessité de se former le plus tôt poss[ible].

Monn[ier]. Notre oeuvre est ess[entiellemen]t relig[ieuse]. L’esprit relig[ieux] ne s’est pas assez dével[oppé]. On a deux fins: Ordre et Tiers-Ordre. -Trop grand empress[ement] du dir[ecteur] à appel[er] des h[ommes] dont il n’était pas assez sûr.

Un autre esprit à donner. -A quelle classe de la société nous adressons-nous? Ne nous sommes-nous pas adressés trop à une classe aristocratique? Notre oeuvre se compose d’éducation et d’enseignement.

Tissot. Même [avis] que Cardenne. Antipathies qu’on n’a pas assez combattues. -Notre noyau ne servira-t-il qu’à nous quatre?

Hippolyte.

Durand.

Faut-il que les quatre aillent dans une maison séparée?

Oui, en tout cas.

Quel esprit donner à l’oeuvre et communiquer aux enfants?

Simplicité, franchise, dévouement. -Sentiment du devoir. – Respect des choses saintes par notre exemple. {En somme}, esprit de la piété de saint François de Sales.

[Ne faut-il pas plus de régularité dans les assemblées générales?]

Un jour par semaine, à six.

[Réunions] tous les quinze jours, [pour traiter des] sujets pédagogiqes.

Réunions littéraires tous les mois.

Ne faut-il pas que le supérieur use plus librement [de son autorité] envers les maîtres?*

Oui (2).

Notes et post-scriptum
1. La première partie, jusqu'a ordre du jour, est de l'écriture du P. d'Alzon; la seconde partie, ou procès- verbal de la réunion du 26 août, est de l'écriture de Germer-Durand.
2. La huitième question n'a que son numéro, car elle était résolue par toutes les autres.