OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|MEDITATIONS POUR LE TEMPS DE NOEL

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|MEDITATIONS POUR LE TEMPS DE NOEL
  • 29 DECEMBRE.
    SAINT THOMAS DE CANTORBERY
  • Méditations Sur la Perfection Religieuse pour les Augustins de l'Assomption. Paris, 1925, I, P. 20-22.
  • CO 2.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 AMITIE
    1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 CAUSE DE L'EGLISE
    1 DEFENSE DE L'EGLISE
    1 DEPASSEMENT DE SOI
    1 ENNEMIS DE L'EGLISE
    1 EPISCOPAT
    1 FIDELITE
    1 GENEROSITE DE L'APOTRE
    1 HARDIESSE DE L'APOTRE
    1 JESUS-CHRIST CHEF DE L'EGLISE
    1 MARTYRS
    1 PARENTS
    1 PERSECUTIONS
    1 PEUPLE DE DIEU
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SOUFFRANCE APOSTOLIQUE
    1 SUJETS DU ROYAUME
    1 VERTU DE FORCE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 INNOCENTS, SAINTS
    2 LOUIS VII
    2 THOMAS DE CANTORBERY, SAINT
  • 1875
La lettre

Il y a les martyrs de Jésus-Christ comme les saints Innocents. L’église aussi a les siens, qui succombent pour son honneur. Saint Thomas de Cantorbéry en est un des plus illustres. Demandons-lui de nous apprendre à combattre pour l’Eglise de Dieu, dussions-nous y périr. Saint Thomas de Cantorbéry nous fait voir: 1° quelle idée nous devons nous faire des droits de l’Eglise; 2° comment nous devons lui sacrifier tous les intérêts humains; 3° quel honneur ce serait pour nous d’offrir notre vie pour sa défense.

I. Quelle idée devons-nous nous faire des droits de l’Eglise? -Nous ne pensons pas assez que l’Eglise, c’est la société de Dieu, avec les hommes, et que, de même qu’en Jésus-Christ, ce qui constitue la personne, c’est la nature divine; de même dans l’Eglise, ce qui constitue l’Eglise, c’est Jésus-Christ, docteur, roi et pontife par excellence. La cause de l’Eglise, c’est donc la cause de Jésus-Christ et la cause de Dieu, à quoi il faut ajouter la cause des âmes enseignées par Jésus-Christ, rachetées par son sang et formant son royaume. Donc, la cause de l’Eglise, c’est la cause de Dieu, de Jésus-Christ et de l’humanité sanctifiée. Il n’y a pas de cause plus belle que celle-là. Mais l’Eglise, c’est une société; elle a ses droits et ses lois, et elle est obligée de les défendre. -Heureux ceux qui sont appelés par elle à lui servir de défenseurs! Mon Dieu, faites que je comprenne une si belle mission et que je m’y dévoue tout entier.

II. Je dois sacrifier tous les intérêts humains à la cause de l’Eglise. – Saint Thomas n’accepta l’épiscopat qu’après la plus grande opposition. Mais une fois pontife, il voulut en remplir toutes les obligations. De là les persécutions dont il fut la victime. Devenu l’ennemi du prince qui l’avait forcé à accepter l’onction sainte, il sut lui tenir tête, et préféra l’exil à de lâches concessions. Mais, ce qui lui fut le plus cruel, il accepta la persécution des siens. Ses parents, ses amis dépouillés à cause de lui, le conjuraient de céder, à cause des conséquences que sa résistance faisait jaillir sur eux. Thomas fut inflexible; il sentit son coeur se déchirer, il ne céda pas. -Mon Dieu, donnez-moi de mettre toutes meilleurs affections les plus légitimes bien au-dessous de mon amour pour votre Eglise. Ah! que j’ai à descendre au fond de mon coeur pour voir ce qui y domine, votre Eglise ou meilleurs intérêts et ceux des miens, et malheur sur ma tête si votre Eglise n’est pour moi au-dessus de tout!

III. Suis-je prêt à donner ma vie pour l’Eglise? -Saint Thomas, grâce à l’intervention de Louis VII, roi de France, revînt sur son siège: mais les mêmes abus ramenèrent les mêmes protestations de sa part, les mêmes fureurs de la part du roi et des grands. Sa mort fut résolue. Il la vit venir, l’accepta avec une incomparable majesté et avec un amour immense pour les siens, et depuis, son martyre est proposé comme un modèle à tous les champions des droits profanés de l’Eglise.

Où en suis-je, ô mon Dieu! Quel est mon zèle, quelle est mon acceptation des épreuves? Quelle serait ma disposition en face de la mort? Seigneur, par les mérites de saint Thomas donnez-moi son invincible courage. Hélas! Quel religieux peut dire aujourd’hui qu’il n’aura pas à résister jusqu’au sang!

Notes et post-scriptum