OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|MEDITATIONS POUR LE TEMPS DE NOEL

• OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|MEDITATIONS POUR LE TEMPS DE NOEL
• [14 JANVIER.]
  JESUS AU MILIEU DES DOCTEURS
• Méditations sur la Perfection Religieuse pour les Augustins de l'Assomption. Paris, 1925, p. 64-66.
• CO 3

• 1 AMOUR DE LA VERITE A L'ASSOMPTION
  1 ATTENTION
  1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
  1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
  1 FAUSSE SCIENCE
  1 FRANCHISE
  1 GRAVITE
  1 IMITATION DE JESUS CHRIST
  1 PRUDENCE
  1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
  1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
  1 TRAVAIL DE L'ETUDE
  1 TRAVAIL MANUEL
  2 LUC, SAINT
• 1875

Invenerunt eum in templo, sedentem in medio doctorum, audientem illos et interrogantem eos. Stupebant autem omnes super prudentia et responsis eius(1). -Quatre points par où un religieux doit imiter Jésus: 1° sa manière d’écouter; 2° ses questions; 3° sa doctrine; 4° ses réponses.

I. Sa manière d’écouter. -Il a été dit au premier homme: Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front(2). C’est aussi bien du travail intellectuel que du travail des mains que ces paroles ont été dites. Et il n’y a pas de travail de l’esprit sans attention. Grande science que savoir écouter et être attentif à ce que l’on entend. Or, comme dans la terre chaque plante, chaque arbre tire la substance qui lui convient, le religieux qui écoute doit prendre et tirer pour ainsi dire les notions qui lui sont utiles et qui se rapportent à son état. Jésus lui en donne le modèle. Lui, la sagesse et la science infinies, il va au milieu des docteurs pour les écouter. -Quelle n’est pas ma dissipation au milieu des études les plus sérieuses, quelles ne sont pas mes distractions? Pourtant, si je veux devenir ce à quoi l’obéissance m’oblige, il faut que j’aie le courage d’aller à ce qui m’est commandé, mais avec une grande attention, sans quoi je deviens coupable, et très coupable aux yeux de Dieu.

II. Interrogations de Jésus. -Rien d’imparfait en Jésus. Si donc il interroge, ce n’est tout n’a besoin d’interroger personne; s’il interroge c’est pour nous apprendre à interroger à notre tour. Les interrogations du Sauveur étaient prudentes, elles étaient sincères, elles étaient sérieuses, elles étaient utiles. Exemple admirable qui condamne bien des questions que je puis faire, mes recherches, oiseuses, indiscrètes, et même coupables.

III. Doctrine de Jésus. -Certes, il cachait les trésors de science renfermés en lui. Il n’en découvrait que ce qui était utile pour accomplir la volonté de son Père et faire l’oeuvre qui lui était confiée. La science enfle quelquefois, et celui qui la montre pour en tirer vanité en perd bien souvent le mérite. -N’est-ce pas ce qui m’arrive trop souvent? Jamais le peu que je sais ne pourra être comparé à la doctrine de Jésus, pour en tirer orgueil. Que je suis insensé quand je me laisse aller à l’enflure de quelques connaissances péniblement acquises, vite oubliées, et, de plus, souvent mal comprises. Ah! qu’il est beau de savoir, quand c’est pour faire de sa science un instrument de la gloire de Dieu, mais qu’il est insensé de se vanter de ce qu’on sait si mal et perd si aisément dans l’ignorance et le mensonge!

IV. Réponses de Jésus. -On l’interroge, il répond. Le religieux est souvent interrogé, et il doit être prêt à répondre sur tout ce qui est de son ressort. Le religieux vit dans un monde qu’il doit connaître, le monde surnaturel et divin. Malheur à lui s’il n’a pas des réponses admirables à deux points de vue: admirables de science et admirables de sainteté. Il doit être savant et il doit être saint. -Suis-je suffisamment instruit et suis-je suffisamment parfait pour donner des réponses semblables à celles de Jésus? Grave question à laquelle je dois me répondre à moi-même avant de répondre aux questions des autres.