OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE
  • DU BIEN ET DU MAL DANS NOS ACTES.
    [Ia - IIae, q. XVIII, XIX.]
  • Méditations sur la perfection religieuse pour les Augustins de l'Assomption. Paris, 1927, II, p. 372-373.
  • BH 5
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ACTES HUMAINS
    1 BIEN SUPREME
    1 BONTE MORALE
    1 DIEU
    1 INTELLIGENCE
    1 LOI DIVINE
    1 MAL MORAL
    1 VERITE
    1 VOLONTE
  • 1875
La lettre

I. -La plénitude du bien se trouve dans la plénitude de l’être. Dieu seul, sous ce rapport, est absolument bon parce qu’il est l’être par excellence. Un être est d’autant meilleur qu’il se rapproche plus de l’être infini, et sa perfection diminue à mesure qu’il s’en éloigne. De même pour nos actions: elles exigent certaines conditions, pour être bonnes, et, à mesure qu’elles en sont d’épourvues, elles sont mauvaises.

Combien de fois n’ai-je pas privé mes actions des conditions de bonté qu’elles devaient avoir [Q. XVIII, a. 1.]

II. -Sans entrer dans de trop longues discussions, disons que le bien ou le mal de nos actes vient de leur objet; il dépend aussi des circonstances qui les entourent; il vient [surtout] du but que se propose la volonté. Enfin, si certains actes en général peuvent être considérés comme indifférents, aucun acte particulier ne saurait l’être, si c’est un acte humain.

D’oû je dois conclure à l’attention qu’il faut que je porte à mes moindres actes. [Q. XVIII, a. 2, 3, 4, 8 et 9.]

III. -Le bien et le mal se rapportent à ma volonté comme le vrai et le faux à mon intelligence; et, de même que l’intelligence est vraie ou erronée selon qu’elle est dans la vérité ou l’erreur qu’elle prend pour objet, de même ma volonté est bonne ou mauvaise selon le bien ou le mal qu’elle prend pour objet. La bonté ou la malice des actes dépendra encore des circonstances; mais le bien ou le mal de la volonté dépend seulement de l’objet qu’elle se propose, et c’est pour cela que je dois sans cesse soumettre ma volonté à la raison, travail pénible, mais absolument nécessaire. [Q. XIX, a. 1 et 2.]

Or, la volonté a besoin d’une règle pour mesurer, apprécier ses actes, et cette règle n’est autre que la loi éternelle ou la volonté infinie de Dieu manifestée comme règle de ma volonté créée. C’est pourquoi la bonté de ma volonté dépend de sa conformité à la volonté divine, qui ne peut être qu’infiniment bonne. D’oû pour moi encore la nécessité d’entrer dans toutes les volontés de Dieu sur moi avec toute la perfection dont je suis capable. Fiat voluntas tua. [Q. XIX, a. 4, 9 et 10.]

Notes et post-scriptum