OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE
  • DES HABITUDES
  • Méditations sur la perfection religieuse pour les Augustins de l'Assomption. Paris, 1927, II, p. 390-392.
  • BH 5
Informations détaillées
  • 1 EXAMEN DE CONSCIENCE
    1 HABITUDES
    1 HABITUDES DE PECHE
    1 ORDRE SURNATUREL
    1 THOMAS D'AQUIN
  • 1875
La lettre

Sans entrer dans les discussions que la question des habitudes soulève, on peut dire que nous avons certaines dispositions à accomplir tels ou tels actes(1).

Ces dispositions sont bonnes ou mauvaises selon qu’elles nous poussent vers un but bon ou mauvais.

Laissant encore ici tout ce qui ne se rapporte pas à l’ordre moral, je dois établir que, depuis le péché originel, je suis plus enclin au mal qu’au bien et que, si je descends au dedans de moi-même, c’est la disposition et, par conséquent, l’habitude au mal qui domine. [Q. XLIX.]

II. -Mais parmi les dispositions dont les hommes sont susceptibles, toutes ne sont pas simultanément et à un même degré chez tous.

Je dois donc examiner quelles sont mes dispositions morales plus particulières et quelles sont celles qui peuvent m’être le plus nuisibles pour la fin que je me propose.

L’examen de cette question est un des plus importants pour moi. [Q. L.]

De quelle importance n’est-il pas pour moi de m’efforcer d’acquérir de bonnes habitudes par la répétition d’actes bons et qui me donnent, dès lors, une plus grande facilité pour faire le bien, comme aussi il est de la plus haute importance pour moi de diminuer mes habitudes mauvaises, en supprimant, par l’effort, les actes qui les fortifieraient.

J’ai, après mûre réflexion, à fixer les actes que je veux combattre en moi-même pour détruire les mauvaises habitudes. [Q. LI, a. 1, 2.]

IV. -Dans l’ordre surnaturel, Dieu veut bien nous donner certaines dispositions à l’aide desquelles nous sommes capables d’accomplir des actes bons que par nous-mêmes nous n’accomplirions jamais.

Avec quel respect ne dois-je pas entretenir ces dispositions et, par la répétition des actes qui s’y rapportent et pour lesquels Dieu m’a ainsi doué, en faire des habitudes saintes et pleines de fruits de salut! [Q. LI, a. 4.]

Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon effleure à peine les questions très philosophiques qu'examine saint Thomas à propos des habitudes, et qui fournissent plutôt des discussions d'école que des sujets d'oraison. On peut bien en tirer une doctrine mystique très profonde, mais à condition d'avoir approfondi toute la psychologie de l'acte humain, ce qui n'était pas le cas des jeunes novices auxquels le P. d'Alzon s'adressait. Aussi c'est à peine s'il fait allusion à la question XLIX, *De la nature des Habitudes*, et à la question L, *Du sujet des Habitudes*. Il s'arrête un peu à la question , *Des causes des Habitudes*, dont il retient plus particulièrement les articles 1 et 2, qui traitent de la *nature* et des actes, producteurs d'Habitudes, et l'article 4, qui examine comment et pourquoi la *grâce* les produit à son tour. Par contre, il ne dit rien de la question LII, *De l'augmentation des Habitudes*, ni de la question LIII, *De la destruction et de la diminution des Habitudes*, ni de la question LIV, *De la Distinction des Habitudes*.