OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|MEDITATIONS SUR LA PERFECTION RELIGIEUSE|II. MEDITATIONS POUR RETRAITES. APPENDICE
  • DES VERTUS CARDINALES EN GENERAL.
    [Ia - IIae, q. LXI.]
  • Méditations sur la perfection religieuse pour les Augustins de l'Assomption. Paris, 1927, II, p. 396-398.
  • BH 5
Informations détaillées
  • 1 ACTES HUMAINS
    1 BONTE MORALE
    1 DEVOIR
    1 IMITATION DE DIEU
    1 JUSTICE
    1 PRUDENCE
    1 PURIFICATION
    1 TEMPERAMENT
    1 VERTU DE FORCE
    1 VERTUS
  • 1875
La lettre

I. -La vertu ne consiste pas seulement dans la faculté de bien agir, mais elle produit les bonnes actions.

Les vertus principales ou cardinales sont celles qui communiquent à l’homme cette aptitude par rapport à nos devoirs les plus essentiels et à nos relations les plus importantes soit avec Dieu, soit avec les hommes.

De quelle importance n’est-il donc pas pour nous d’acquérir ces vertus qui, pour être humaines, n’en sont pas moins capables d’être élevées à l’ordre surnaturel? [Q. LXI, a. 1.]

II. -L’homme, quand il agit, doit considérer si le bien qu’il veut faire est conforme à la raison: et telle est la vertu de prudence.

Puis vient l’ordre à mettre dans ses actes pour que, quoique conformes à la raison, ils ne se contrarient pas entre eux et rendent à chacun ce qui lui appartient: et en cela il pratique la justice.

Il doit refréner les mouvements des passions qui l’entraîneraient loin des jugements de la raison: telle est la tempérance.

Enfin, quand il a vu le bien pour l’accomplir, le mal pour le réprimer, il doit s’éloigner de l’un, se porter vers l’autre avec énergie: et c’est en quoi consiste la force. [Q. LXI, a. 2.]

III. -Telles sont les principales vertus, non pas que l’on n’en puisse pratiquer d’autres, mais toute, en définitive, se rapportent à celles-là.

Ce qu’il y a de mieux à faire pour ne pas se perdre en des abstractions vaines, c’est d’étudier avant tout celles là, sauf à passer ensuite à la méditation de celles qui s’y rapportent.

Mon Dieu, accordez-moi à un haut degré la prudence, la justice, la tempérance et la force, et je serai bientôt un saint. [Q. LXI, a. 3.]

IV. -Mais de toutes les considérations que les théologiens font sur les vertus, je veux m’arrêter à deux principales.

La première, que pour pratiquer les vertus quelles qu’elles soient, j’ai besoin d’un modèle, et ce modèle c’est Dieu.

C’est en Dieu que je dois trouver cette infinie raison, modèle de la mienne, et par là je serai prudent.

En Dieu je dois trouver, par la méditation de cette maternelle Providence qui distribue à chacun ce qui lui convient, le type de la justice que je dois pratiquer en rendant à chacun ce qui lui appartient, à Dieu d’abord, au prochain ensuite, et enfin à moi-même.

En Dieu, qui fait lever son soleil sur les bons et les méchants, qui est patient parce qu’il est éternel, je verrai comment, en me servant de mes passions en ce qu’elles peuvent m’être utiles, je dois leur imposer un frein.

En Dieu enfin, j’admirerai la persévérance, la force dans la manifestation de sa puissance, et je m’appliquerai à me rendre fort de la force divine, en correspondant à sa grâce pour me porter à tout ce qu’il me commandera de pénible.

La seconde considération est que par le péché je suis souillé, et que la pratique des vertus cardinales et des vertus qui en découlent doit tendre à me purifier sans cesse de mes péchés et des vices dont je puis être l’esclave. [Q. LXI, a. 5.]

Notes et post-scriptum