OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L’ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS-ORDRE (1878)

• OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L'ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS-ORDRE (1878)
• ESPRIT DU TIERS-ORDRE
• Instructions aux Tertiaires de l'Assomption, 1878-1879. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1930, p. 13-17.
• CO 105

• 1 AMOUR DES AISES
  1 APATHIE SPIRITUELLE
  1 AUSTERITE
  1 CHARITE THEOLOGALE
  1 CIEL
  1 CIRCONCISION DE JESUS-CHRIST
  1 DEVOIRS DE CHRETIENS
  1 ENFANTEMENT DES AMES
  1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
  1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
  1 ETUDE DES PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
  1 EVANGILE DE JESUS-CHRIST
  1 FAIBLESSES
  1 FAMILLE
  1 HUMILITE
  1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
  1 IMITATION DE JESUS CHRIST
  1 JESUS-CHRIST MODELE
  1 LAICAT
  1 LUTTE CONTRE LE MONDE
  1 LUTTE CONTRE LE PECHE
  1 MARIE
  1 MIRACLES DE JESUS-CHRIST
  1 MOINES
  1 MORT DE L'AME
  1 NATIVITE
  1 PENITENCES
  1 PERFECTION
  1 PRATIQUE DES CONSEILS EVANGELIQUES
  1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
  1 REFLEXION
  1 SAINTE FAMILLE
  1 SERMONS
  1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
  1 TRANSFIGURATION
  1 TRAVAIL
  1 VERTU DE PAUVRETE
  1 VIE CACHEE DE JESUS-CHRIST
  1 VIE DE JESUS-CHRIST
  1 VIE RELIGIEUSE
  2 JOSEPH, SAINT
• Tertiaires de l'Assomption
• 1878
• Nîmes

Le Tiers-Ordre de l’Assomption est une association de chrétiens qui s’appliquent à vivre comme des religieux dans le monde, par l’imitation plus parfaite de Notre-Seigneur, par la protection contre les idées et les moeurs du monde à l’aide d’une vie plus sévère.

Parlons d’abord de l’imitation de Notre-Seigneur

Prenez l’évangile et lisez, relisez, méditez, appliquez-vous ce que vous pouvez imiter de la vie du divin Sauveur. Son séjour dans le sein de Marie et puis à Nazareth ne vous prêche-t-il pas la vie de retraite qu’il faut mener si l’on veut communiquer avec Dieu? Sa naissance dans une pauvre étable ne vous avertit-elle pas du mépris qu’il faut faire des biens de ce monde et de la vie commode? N’y voyez-vous pas l’esprit de pauvreté prêché d’une façon très énergique et qui combat notre mollesse?

Dès le huitième jour de sa vie terrestre il subit la circonsision, modèle de la circoncision de nos coeurs, des sacrifices et des retranchements qu’il faut avoir le courage d’opérer si nous voulons imiter le Sauveur.

Sa vie cachée à Nazareth peut servir de modèle à tous. Il est obscur, il travaille, et là est la perfection. La vie cachée et laborieuse est, pour la plupart d’entre nous, le moyen le plus solide d’acquérir la vertu chrétienne. Mais que ne fait pas Jésus dans la sanctification de Marie et de Joseph? Modèle admirable de l’action de sainteté que les personnes qui veulent tendre à la perfection doivent exercer dans l’intérieur des familles, même les plus modestes.

Je m’arrêterai au mystère de la Transfiguration. Qu’est la vie du chrétien, sinon un effort perpétuel pour transfigurer son âme? Jésus-Christ apparut à ses apôtres tel qu’il sera dans le ciel, et nous, ne devons-nous pas tous les jours nous transformer de vertus en vertus (1), jusqu’à ce que, copies vivantes du Sauveur, nous soyons moins indignes de la patrie?

II. -L’étude des miracles de Jésus-Christ.

En prenant l’évangile, nous ne pourrons jamais trouver dans le Sauveur, modèle du chrétien, des défauts à corriger. Mais nous le voyons rendant la vue aux aveugles, la solidité des pieds aux boiteux, l’ouïe aux sourds, la pureté aux lépreux, la vie aux morts. Laissons les morts. Un membre du Tiers-Ordre ne doit pas être soupçonné de tomber en pareil état. Parlons seulement des aveugles. Que de personnes qui abandonnent les lectures spirituelles, la méditation, toute réflexion, en un mot, de peur d’être obligées d’y voir trop clair! En êtes-vous là? Et la terreur que vous avez de devenir sérieux n’a-t-elle pas pour cause l’effroi de découvrir vos défauts? Noluit intelligere ut bene ageret(2), dit le Saint-Esprit en parlant des pécheurs. Seriez-vous ainsi effrayé de ce que votre oeil découvrirait en vous s’il y voyait clair, et ne préférez-vous pas cette cataracte morale qui vous empêche de voir vos défauts, de peur d’être condamné à les corriger, et vos devoirs, de peur d’être obligé de les remplir?

Vous marchez loin des sentiers chrétiens; vos pieds ne sont pas solides, vos genoux fléchissent. Jésus est là pour vous donner la solidité des démarches, pour vous rendre capable de marcher, de courir dans la voie des commandements divins. Quand vous déciderez-vous à y poser le pied? C’est ce que la méditation de l’évangile vous apprendra. Elle vous apprendra à vous débarrasser de cette affreuse lèpre, objet d’horreur, de cette vie où l’on trouve matière à se scandaliser. Quand ne donnerez-vous que de bons exemples? Voilà les prodiges de conversion que les miracles de Jésus-Christ vous apprendront à opérer en vous.

III. -Les paroles de l’Evangile.

Il y a dans l’évangile une foule de passages où les paroles du sauveur sont le commentaire le plus exact, le plus divin de ses actes. Que d’enseignements nous y sont donnés, et comme ils sont à la portée de chacun! La lumière entre dans les yeux de mille manières, elle produit sur chaque être des impressions innombrables dans leur variété; il en est de même des paroles de l’évangile. Jésus-Christ les a prononcées de façon à être applicables à toutes les conditions.

Au fond, il n’y a qu’une vertu: la charité; toutes se résument en elle. Mais que de manières de la manifester! Or, le Tiers-Ordre a pour but d’en faciliter la pratique de la façon la plus parfaite aux personnes vivant dans le monde. En lui-même, l’état religieux est plus parfait; mais ni Jésus-Christ ni Marie n’ont vécu dans un couvent. Le cloître est un moyen, ce n’est pas le terme.

Il est meilleur de pratiquer les conseils. Mais on peu, même dans le monde, pratiquer ses devoirs et certains conseils avec tant d’amour, que Dieu donne la perfection au simple chrétien plus qu’au moine dans la solitude. Quiconque est fixé dans un état doit y rester, pourvu qu’il imite Jésus- Christ aussi parfaitement que possible. Dieu ne lui demandera rien de plus, et sa couronne sera en proportion de ce qu’il aura écouté la voix de Dieu et l’aura pratiquée avec un plus grand amour.