OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L’ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS ORDRE (1878)

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L'ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS ORDRE (1878)
  • PRESENTATION DE LA SAINTE VIERGE
  • Instructions aux Tertiaires de l'Assomption, 1878-1879. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1930, p. 22-24.
  • CO 108
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE LA VERITE
    1 CATHOLIQUES SANS FOI
    1 COMMANDEMENTS DE DIEU
    1 DOGME
    1 DON DE CRAINTE
    1 EGOISME
    1 ESCLAVAGE
    1 FEMMES
    1 FETES DE MARIE
    1 FOI
    1 FOI DE LA SAINTE VIERGE
    1 GENEROSITE DE L'APOTRE
    1 HARDIESSE DE L'APOTRE
    1 HUMILITE DE LA SAINTE VIERGE
    1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 JEUNE CORPOREL
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 LUXURE
    1 MARIE NOTRE MERE
    1 MOEURS ACTUELLES
    1 MOEURS DE LA FAMILLE
    1 PAGANISME
    1 PENITENCES
    1 PERE DE FAMILLE
    1 PEUR
    1 PURETE DE MARIE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 RESPECT HUMAIN
    1 ROI DIVIN
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VERTU DE CHASTETE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VERTUS DE LA SAINTE VIERGE
    1 VOIE UNITIVE
    2 AMBROISE, SAINT
    3 MILAN
  • Tertiaires de l'Assomption
  • 1878
  • Nîmes
La lettre

La Présentation de la Sainte Vierge n’est pas un article de foi; c’est une pieuse croyance pleine d’enseignements.

Je veux examiner aujourd’hui quelques-unes des vertus que l’Eglise empruntant les paroles de saint Ambroise, admire plus particulièrement en Marie. Je laisse de côté tout ce que l’archevêque de Milan dit de ses étonnantes mortifications, de ses jeûnes, de ses veilles prolongées. Je m’arrêterai à trois pensées qu’il me suggère, et que je veux contempler avec vous.

Secretum verecundiae, vexillum fidei, devotionis obsequium: le secret de sa pudeur, l’étendard de sa foi, l’obéissance dans son dévouement. »(1)

I. -« Secretum verecundiae. »

Ce fut une des révolutions opérées par le christianisme. Il y eut un moment où, chez les païens, les femmes étaient ou impudiques ou esclaves. Mais cette chaste réserve de la Vierge était entièrement inconnue. Qu’avaient, en effet, à cacher ces femmes, quand la terreur du maître ne les retenait pas? Et remarquons qu’aujourd’hui, où les moeurs chrétiennes s’en vont, l’absence de réserve se fait sentir; les femmes, trop souvent, n’ont plus de retenue. Cela se voit, cela se sent en toute circonstance.

Heureuse l’âme qui se respecte et qui sait imiter Marie dans sa réserve! Heureuse l’âme qui a la crainte filiale de Dieu et qui redoute de se montrer aux hommes pour se montrer uniquement à son Roi dans ce sanctuaire qu’elle lui a préparé au fond de son coeur! C’est dans ces moments intimes, lorsquelle écoute Dieu et lui obéit, et qu’à son tour Dieu lui parle avec une intimité toujours plus grande, que cette réserve montre sa crainte de l’être pas assez digne de lui.

II. -« Vexillum fidei. »

Ah! la Sainte Vierge a été appelée par excellence la Mère des croyants, et elle mérite bien d’en porter l’étendard. Qu’est-ce que porter l’étendard de la foi? C’est se montrer prêt à confesser toujours la doctrine, l’enseignement, la vérité de Jésus-Christ. Marie est la grande ennemie du respect humain. La crainte de Dieu, comme don du Saint-Esprit, est au fond de son âme, et cette crainte chasse la peur des hommes, de leurs jugements, de leurs critiques, de leurs railleries.

Exemple admirable à suivre, et pourtant bien peu suivi! Rien ne donne du courage à l’homme comme la foi; rien ne détruit son énergie comme le respect humain. Il faut choisir. Or, remarquez ce que deviennent les caractères sans foi; ils se ploient à tous les intérêts et ne vivent que par là.

Heureuse l’âme qui, à l’imitation de Marie, sent que les grands biens sont ceux de l’âme, et que la foi courageuse peut seule les conquérir.

III. -« Devotionis obsequium.

« L’obéissance dans le dévouement; précieuse qualité que savent avoir bien peu de personnes.

On veut bien se donner, mais à sa façon, et il faut se donner à la façon de Dieu. Non pas que chacun n’ait pas un attrait spécial, mais cet attrait il faut le connaître, selon que Dieu nous l’a donné, et non pas comme nous l’avons chosi. Cette obéissance généreuse, qui ne se contente pas seulement d’obéir à la volonté de Dieu connue par ses commandements, est une des conditions essentielles de la perfection.

Seigneur, donnez-moi cette obéissance intime, et accordez-moi d’arriver à toute la perfection que vous attendez de moi.

Notes et post-scriptum
1. AMBROSII: *De Virginibus, 1. II, post initium*