- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L'ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS-ORDRE (1879).
- SOIF DE JESUS.
- Instructions aux Tertiaires de l'Assomption, 1878-1879. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1930, p. 169-171.
- CO 146
- 1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
1 CROIX DE JESUS-CHRIST
1 GOURMANDISE
1 HERESIE
1 HUMANITE DE JESUS-CHRIST
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 JESUS-CHRIST AUTEUR DU PARDON
1 JESUS-CHRIST MODELE
1 LACHETE
1 LUXURE
1 MAUVAIS CHRETIENS
1 PAGANISME
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 PECHEUR
1 PENITENCES
1 PERFECTION
1 PERFECTIONS HUMAINES DE JESUS-CHRIST
1 SALUT DES AMES
1 SALUT DU GENRE HUMAIN
1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
1 TIEDEUR - Tertiaires de l'Assomption
- 1879
- Nîmes
Qu’elle est terrible cette soif de Jésus, et combien elle est dans l’ordre des choses!
Mais il faut creuser!
Pourquoi cette soif? Que signifie cette soif? Quelle doit être notre soif à nous, à l’imitation de la soif de Jésus?
I. -Soif causée par la souffrance.
Quel qu’ait été le supplice de Jésus, et sans disputer pour savoir si le supplice de la croix est le plus douloureux de tous, il est incontestable que jamais être créé n’a souffert comme l’adorable victime, précisément parce que notre divin Sauveur était le plus parfait des êtres, le plus sensible et le plus délicat. Mais à cause de sa perfection même, et par un effet naturel, la douleur avait augmenté sa soif. Ajoutez que ce divin Sauveur perdant son sang, sa soif devenait plus vive encore, et s’ajoutait à ses autres tourments. Or, il convenait qu’il en fût ainsi, pour expier les vaines satisfactions de la gourmandise et des excès que l’on n’ose nommer. Voilà où en était le Fils de Dieu, et voilà une invention de son amour; telle était l’expiation de tous ces excès de table que l’on recherche tant chez les hommes animalisés.
Et apprenons, nous aussi, à offrir des privations pour imiter le Sauveur mourant de soif.
II. -Soif des âmes.
Mais une autre soif dévorait le divin Maître, c’était la soif des âmes.
Que se passait-il dans son Coeur divin lorsqu’il sentait ses efforts inexprimables pour sauver les pécheurs, et pour un si grand nombre l’inutilité de ces efforts?
Quel mystère que celui où Satan semble plus fort pour perdre les âmes que Dieu pour les sauver!
L’ardeur du Sauveur n’en est pas moindre, et il a soif.
Il a soif de l’âme des païens, des hérétiques, des mauvais chrétiens qui se perdent tous les jours.
Il a soif de toutes ces âmes tièdes et lâches qui sans cesse l’offensent, qui promettent toujours et ne tiennent jamais.
Il a soif de trouver des âmes appelées à la perfection, et rien ne peut assouvir cette soif.
Aussi, quand on lui présente une liqueur à l’extrémité d’un roseau, il la repousse; ce n’est pas l’eau rafraîchissante qu’il lui faut, son âme est plus consumée de soif que son corps.
III. -Soif des âmes que son exemple nous prêche.
Grande et admirable leçon, qui ne sera pas comprise par tous. Jésus a soif, et il veut que nous ayons une soif semblable à la sienne, la soif inextinguible des âmes. Cette soif, quand l’aurons-nous? Elle prend toutes les formes: *Omnibus omnia factus sum ut omnes facerem salvos(1). Quand serai- je si ardent pour les âmes que je sois prêt à me consumer dans le feu de la charité?
Oui, toutes les formes sont bénies du Sauveur. Il aime toutes les inventions nouvelles de la charité. Inventons tout ce qui pourra lui plaire, ayons soif comme lui et étanchons sa soif en accroissant la nôtre.