OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|CONFERENCES AUX RELIGIEUSES DE L’ASSOMPTION, NIMES, 1870-1871.

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|CONFERENCES AUX RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION, NIMES, 1870-1871.
  • QUARANTE-HUITIEME CONFERENCE DONNEE LE 20 FEVRIER 1871.
    SUR L'ENSEIGNEMENT
  • Prêtre et Apôtre, XII, N° 136, juin 1930, p. 165 à 167.
  • DA 46; CN 9.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE L'ENSEIGNEMENT
    1 APOSTOLAT DE LA VERITE
    1 APOTRES
    1 ARCHITECTURE SACREE
    1 CACHET DE L'ASSOMPTION
    1 CALOMNIE
    1 CARACTERE
    1 CATHOLIQUE
    1 CLASSES SCOLAIRES
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 DECADENCE
    1 DIVIN MAITRE
    1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 ECRITURE SAINTE
    1 EDUCATION
    1 ENNEMIS DE LA RELIGION
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EPREUVES
    1 ESPRIT CHRETIEN DE L'ENSEIGNEMENT
    1 ESPRIT DE L'EDUCATION
    1 ESPRIT FAUX
    1 EUCHARISTIE
    1 EVEQUE
    1 FATIGUE
    1 FAUSSE SCIENCE
    1 FORMATION DE JESUS CHRIST DANS L'AME
    1 HISTOIRE DE L'EGLISE
    1 IDEES REVOLUTIONNAIRES
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INTELLIGENCE
    1 JANSENISME
    1 LECONS
    1 LEGISLATION
    1 LIVRES
    1 MAITRES
    1 MAITRESSES
    1 MATERIALISME
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 MATIERES SCOLAIRES
    1 MEMOIRE
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PAGANISME
    1 PAPE
    1 PREMIERS PRINCIPES
    1 PRETRE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROGRAMME SCOLAIRE
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    1 RELIGIEUSES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RENOUVELLEMENT
    1 RESPECT HUMAIN
    1 SACERDOCE
    1 SACREMENTS
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SALUT DU GENRE HUMAIN
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SUPERIEURE
    1 TRAHISON
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 UNITE CATHOLIQUE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOCATION
    2 ARNAULD, ANTOINE
    2 BOSSUET
    2 EUSTOCHIUM, SAINTE
    2 GALILEE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 JEROME, SAINT
    2 JOB, BIBLE
    2 LEIBNIZ, GOTTFRIED-WILHELM
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NICOLE, PIERRE
    2 OLIVIERI, MAURIZIO
    2 PASCAL, BLAISE
    2 PAULE, SAINTE
    2 RACINE, JEAN
    2 URBAIN VIII
  • Religieuses de l'Assomption
  • 20 février 1871
  • Nîmes
La lettre

Plan de l’auteur.

Nécessité de la préparation: 1° Préparation éloignée. 2° Préparation prochaine. 3° Etudes incessantes. 4° Etudes des principes pour arriver à l’unité.

Esprit de l’enseignement. Cachet catholique de l’esprit de l’Assomption, au point de vue théologique, historique, littéraire, social. Nécessité d’aller contre les idées fausses.

Texte sténographié de la conférence.

Après avoir parlé hier de l’éducation, nous parlerons ce matin de l’enseignement. Remarquez que votre mission d’enseigner est presque d’origine divine: c’est un privilège indirectement accordé par l’Eglise aux religieuses, par cela même que l’Eglise accepte leurs voeux. Du moment que Notre-Seigneur dit à ses apôtres et à leurs successeurs: « Euntes docete omnes gentes » (Matth. XXVIII, 19), et que le Pape, en bénissant les religieuses, les encourage, les approve et accepte pour le compte de l’Eglise leur enseignement, vous avez une mission, indirecte il est vrai, mais très réelle. Ce n’est pas l’enseignement autorisé des évêques, l’enseignement infaillible du Pape, c’est pourtant une certaine participation à ce commandement solennel du divin Maître: Euntes docete omnes gentes. Le droit qui vous est concédé de faire entendre votre voix dans l’Eglise est une puissance, et il peut devenir un des moyens les plus féconds pour régénérer la société. Leibnitz a dit: « J’ai toujours pensé qu’on renouvellerait l’humanité par l’enseignement. » Cette oeuvre, malgré ses difficultés, trouve plus que jamais sa place dans les temps actuels, et je suis convaincu qu’elle est une des armes les plus puissantes dont l’Eglise dispose.

Savez-vous, mes Soeurs, ce que c’est que donner la vérité en aliment aux âmes? Vous n’êtes pas prêtres, sans doute, mais lisez le discours de Bossuet pour le deuxième dimanche de Carême, et vous y verrez comment l’enseignement est comme une autre incarnation de Jésus-Christ. De même que les mains du prêtre distribuent Jésus-Christ sous les voiles eucharistiques, de même c’est Jésus-Christ que la religieuse distribue sous le voile de sa parole. Les caractères, certes, sont différents. Le prêtre est revêtu du sacerdoce et il distribue les sacrements; la religieuse, elle, est l’épouse de Jésus-Christ, et elle donne la vérité, la parole qui est Verbe. Concevez-vous ce qu’il y a là de dignité, de majesté, de grandeur? Peut-être ne vous en êtes-vous jamais rendu compte.

Je conclus de là que vous devez avoir un grand respect pour vous-mêmes, comme maîtresses chrétiennes. Vous êtes les porte-voix de la vérité, vous annoncez Jésus-Christ, vous révélez aux âmes les secrets des choses divines; il y a là, pour vous, un rôle magnifique. En vous respectant vous- mêmes, vous porterez aussi un grand respect aux âmes qui vous sont confiées. C’est une férule qui a son stigmate particulier, celle d’une maîtresse qui se servirait de son enseignement pour écraser certaines petites natures peu intelligentes, très misérable, et, sans respecter la haute dignité de ces âmes, ne s’efforcerait pas d’y former Jésus-Christ. Rappelez-vous donc ces deux choses: respect pour votre caractère de maîtresse chrétienne, respect pour toutes les âmes, quelles qu’elles soient, dans lesquelles vous avez mission de former Jésus-Christ.

I. Nécessité de la préparation.

De ce double sentiment découle la nécessité de remplir votre mission d’une manière convenable, et la nécessité de préparer votre enseignement. Je dirai de cette préparation à la classe comme de la préparation à la communion, elle doit être de deux sortes: éloignée et prochaine.

Préparation éloignée. -Je pose comme premier principe qu’à moins que vos supérieures ne vous en dispensent positivement, vous êtes obligées de vous entretenir dans une certaine culture intellectuelle. Je n’admets pas qu’une fille de l’Assomption puisse passer un seul jour sans cultiver son intelligence, et si elle y manque, elle agit mal, elle ne reste pas dans l’esprit de sa vocation. Il est très certain que les religieuses de l’Assomption, telles que je les conçois, doivent être des filles instruites, des filles ayant embrassé cette loi du travail dont il est dit: Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. (Gen. III, 19.) Cette parole a été prononcée sur l’humanité tout entière. Est-ce que la maîtresse chrétienne s’en croirait exempte? Ou je n’entends rien à votre vocation ou vous êtes obligées -entendez le mot -de cultiver votre intelligence. Le P. Olivieri, grand théologien, se levait un quart d’heure plus tôt que les autres religieux Dominicains afin de travailler. C’est peu de chose, un quart d’heure par jour, et pourtant, cela empêche de se rouiller complètement.

Je le répète, car je suis inexorable sur ce sujet, je n’admets pas qu’une fille de l’Assomption, à moins qu’on ne lui impose de grandes occupations matérielles, ne se soucie pas de la nécessité d’avoir un certain fonds d’instruction générale, qu’elle ait ou non une classe à faire. Je vais, plus loin, je cris que l’absolution devrait être refusée à la religieuse qui ne ferait pas, chaque jour, au moins un quart d’heure d’étude sérieuse. Ne dites pas que vous en êtes incapables, que votre tête est un vrai tonneau des Danaîdes. Même en tenant compte de l’insuffisance des canaux de votre intelligence et de ce qu’elle peut avoir de percé, je dis que vous êtes obligées de remplir votre mémoire, et, pour cela, de lire beaucoup. Vous oublierez, c’est certain, mais il restera toujours quelque chose.

J’ajoute que la lecture ne suffit pas, vous devez travailler, la plume à la main, et d’après un plan que vous traceront vos supérieures; mais il faut un plan général. Les architectes bâtissent d’après un plan; ils ne font pas passer le toit avant les murs. De même, dans l’étude, on doit commencer par poser certaines vérités qui sont la base de l’édifice. Au sujet de la préparation éloignée, je dirai encore qu’il est nécessaire de se mettre des principes généraux dans la tête, des principes à l’aide desquels on arrive à trancher une foule de questions, comme on se sert des axiomes dans l’étude du droit. Une religieuse doit se poser quelques principes, soit qu’elle les dégage de certaines études, soit qu’elle les forme en arrivant à certaines conclusions. Par là seulement elle parviendra à l’unité de vue dans l’enseignement.

Préparation prochaine. -Voilà une religieuse fort affairée, qui est prise du matin au soir, qui parle surtout beaucoup et arrive à l’heure de sa classe sans avoir pu trouver un instant pour la préparer. Je ne l’admets pas, je vous l’ai déjà dit. Je ne conçois pas qu’une maîtresse donne une leçon sans préparation. Je vous ai déjà parlé d’un de nos plus anciens et meilleurs professeurs, M. D., qui, malgré son érudition et ses talents, prend trois quarts d’heure pour préparer chacune de ses classes. Je sais bien que quelques-uns de nos jeunes professeurs n’en font pas autant, mais j’ignore si leurs leçons sont mieux données que les siennes.

Vous me direz peut-être: « Je sais par coeur ce que j’ai à enseigner. Il y a si longtemps que je suis chargée de ce cours: c’est toujours la même chose. » Voilà justement le malheur, que ce soit toujours la même chose. Pour enseigner avec fruit, deux choses sont requises: des études incessants et sérieuses, la préparation immédiate des leçons à donner. Ah! si l’on pouvait achever la construction du couvent de Nîmes, je demanderais bien à votre Mère générale de me donner une trentaine de jeunes religieuses cinq ou six mois de l’année, et je me chargerais bien de leur faire remuer deux ou trois mille volumes! En attendant, je voudrais vous persuader de l’obligation que vous avez contractée, comme filles de l’Assomption, de ne pas perdre votre temps.

Ne dites pas: Scientia infalt (I Cor. VIII, I). Oui, je sais qu’il y a de graves inconvénients et que l’enflure de la science peut être un danger; mais je sais aussi que vous êtes débitrices de la science envers les enfants, et quand on a contracté une dette, il faut l’acquitter, sous peine de manquer à la justice. Il faut donc leur donner la science.

II. Esprit de l’enseignement.

Maintenant que dirai-je, non pas du plan ou de la méthode, mais de l’esprit de l’enseignement? Ici, je suis comme Job, plein de discours. Ma conviction sur la vocation des religieuses de l’Assomption est si catégorique que peut- être, à force d’être catégorique, quelques-une d’entre vous ne seront pas de mon avis.

La société se perd par l’esprit païen, révolutionnaire, matérialiste. Il faut faire comme saint Jérôme pour Eustochium, au milieu d’une société plus dissolue et plus incrédule que la sienne, il faut ramener les jeunes personnes à des principes vigoureux, qui ne sont vrais que par la sève catholique. Quand je pense que saint Jérôme écrivait à sainte Paule que souvent la page sacrée recouvrait le visage de sa fille qui tombait de sommeil sur elle. Il admettais donc que le travail de la jeune religieuse serait si ardu que sa tête s’inclinerait de fatigue sur les Livres Saints. Voyez-vous l’étude enseignée par saint Jérôme? Et remarquez aussi qu’il trouvait qu’il y avait tant à étudier dans les Livres sacrés qu’on n’avait plus le temps de lire les auteurs profanes. C’est dans cette étude que les femmes chrétiennes du IVe siècle puisaient la beauté de leur caractère si noble et si viril.

Ainsi, saint Jérôme voulait surtout l’esprit chrétien, catholique, dans l’enseignement. C’est ce cachet que je voudrais aujourd’hui imprimer à toutes les sciences enseignées à l’Assomption: théologie, instruction religieuse, histoire, littérature et questions sociales. C’est assez facile, et bénissons Dieu d’être arrivés à une époque où la direction générale donnée par l’Eglise jette une grande lumière sur toutes les questions qui agitent les esprits. La conclusion, c’est qu’il y a un enseignement très positif donné par l’Eglise, et que tant que vous y adhérerez vous resterez dans la vérité.

Je sais qu’il existe une école qui se dit catholique et qui professe que l’Eglise n’a pas toujours raison. Pour vous, filles de l’Eglise, partez d’un principe opposé; ne craignez pas d’affirmer, même contre les lumières apparentes de la raison, que votre mère dit vrai. Combien d’objections qui sont restées longtemps insolubles sont résolues aujourd’hui! Chaque nouvelle découverte dans l’ordre des sciences semble être un témoignage apporté à la lumineuse vérité des Livres Saints. Que de bruit fait autour du nom de Galilée pour outrager l’infaillibilité pontificale! Et vous savez que tout tombe par le seul fait que Galilée a été condamné par les tribunaux romains, mais que le Pape Urbain VIII n’a ni signé ni sanctionné le jugement.

Il faut donc que vous soyez catholiques. Au lieu d’épiloguer contre l’Eglise, aimez-la et respectez-la comme votre mère. Voyez-la dans le magnifique ensemble de ses dons, de son action, de sa miséricorde. Comme elle est affligée et trahie par ses enfants! Ah! c’est à elle qu’on peut appliquer cette douloureuse parole du prophète: « Multiplicasti gentem, et non magnificasti laetitiam. » (Is. IX, 3.) Ses enfants se sont multipliés, mais ils lui ont été amers, ils ont porté jusque dans son sein l’ingratitude et la révolte. Consolez votre mère, soyez pour elle des filles tendres et dévouées. Quelques reproches qu’on ait pu lui adresser, elle a toujours porté le flambeau de la vérité. Et vous savez à quoi se réduisent les accusations portées contre la papauté? Il se trouvera peut-être, dans cette longue suite de siècles, deux ou trois Papes dont la conduite n’aura pas été à la hauteur de leur mission.

La haine de nos ennemis a répandu son venin dans les esprits par de honteuses calomnies ou des exagérations sans pareilles. Combattez cette disposition funeste, montrez le beau côté de l’histoire de l’Eglise, ses bienfaits, son action civilisatrice et sanctifiante; ayez une sainte délicatesse pour ne pas toucher aux plaies de l’Eglise,. Est-ce à dire que vous devez toujours passer sous silence les défaillances de certains membres de l’Eglise? Non, car ce mélange d’impureté terrestre attachée à la condition humaine fait encore mieux ressortir la beauté du corps entier de l’Eglise, la divinité de sa mission et l’inaltérable vérité de sa doctrine. Mais il faut le faire avec des idées saines, une connaissance suffisante des faits et toujours avec le respect d’un coeur d’enfant qui compatit aux douleurs de sa mère.

Je reviens à ce que je disais sur le cachet catholique à donner aux études. D’abord, les études théologiques et religieuses. (Ici, le Père parla du jansénisme, des Provinciales de Pascal, de Nicole, Arnaud, Racine, qui se sont perdus dans les subtilités.) Tâchons de marcher dans la simplicité, la soumission entière à la doctrine catholique.

Etude de l’histoire. C’est surtout par l’histoire qu’on peut faire pénétrer une foule d’idées. La forme historique a été adoptée dans les Livres sacrés parce que l’homme est souvent plus frappé par les faits que par le raisonnement. Je ne m’étends pas là-dessus, je dis seulement que la maîtresse qui a une classe d’histoire a une charge très importante.

La littérature. Ici, nous trouvons la grosse question si débattue des anciens et des modernes; j’en parlerai plus tard. Il est évident que les Papes ont toujours encouragé les études chrétiennes, tout en laissant la liberté, car il ne faut rien exclure. Il faut aussi dire que la littérature profane a fait un mal épouvantable en ramenant les sociétés aux idées païennes. Il y’a là une lutte très importante dans laquelle vous pouvez exercer votre part d’action, sans exclusion absolue, tout en faisant votre étude principale des chefs-d’oeuvre de la littérature chrétienne.

Je terminerai par un avis général; ayez un grand courage. Voyez-vous, parmi les différentes espèces de respect humain, il y a celui qui n’ose pas combattre les idées fausses: « Omnes enim vos filii lucis estis, et filii diei; non sumus noctis, neque tenebrarum. » (I Thess. V, 5.) Si cela est vrai et que vous soyez filles de la lumière et du jour, et non pas des ténèbres et de la nuit, vous devez avoir le courage de dissiper les ténèbres qui recouvrent les esprits et d’y porter le flambeau de la lumière; vous devez avoir le courage de renverser la masse d’idées fausses répandues non seulement dans le monde, mais encore dans les couvents, par suite de l’éducation première. Pour cela, allez aux pieds de Notre-Seigneur, source de toute vérité, de tout enseignement pur et divin, de Jésus-Christ qui a dit: « (Mea doctrina non est mea, sed eius qui misit me » (Ioan. VII, 16), et qui envoya ses apôtres prêcher toutes les nations, comme son Père l’avait envoyé lui-même: « Sicut tu me misisti in mundum, et ego misi eos in mumdum. » (Ioan. XVII, 18.)

Demandez à ce docteur de la vérité de vous enseigner les idées vraies, de vous donner le courage de les accepter et de les répandre par votre parole. Si vous cherchez les idées vraies, Notre-Seigneur permettra que vous les trouviez et vous serez vraiment des filles de lumière répandant la lumière.

Avez-vous donc compris votre magnifique mission? Sachez la remplir, car c’est une mission presque divine. Rappelez- vous seulement que si vous devez invoquer l’Esprit-Saint et mettre le poids divin de la prière dans votre oeuvre de l’éducation, vous devez aussi y apporter le prix du travail en mettant en pratique cette parole: Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front (Gen. III, 19), de sorte qu’avançant toujours dans la voie de la vérité, vous fortifiant chaque jour dans la doctrine,vous soyez à même de la communiquer d’une manière plus complète aux âmes qui vous sont confiées.

Notes et post-scriptum