- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
- PREMIERE PARTIE: DE L'ESPRIT DE L'ASSOMPTION
CHAPITRE I
L'ESPRIT DE L'ASSOMPTION. - Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936, p. 11-12.
- CY 59; CY 60.
- 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
1 AMOUR DE LA SAINTE VIERGE A L'ASSOMPTION
1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
1 MISSIONS ETRANGERES
1 TRIPLE AMOUR - 1867
L’esprit de l’Assomption se résume en quelques mots: l’amour de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, sa Mère, et de l’Eglise, son Epouse.
En ma qualité d’Oblate, je suis l’épouse d’un Dieu, et toutes les affections de mon coeur, toutes les puissances de mon être doivent tendre vers lui. Voilà ma vie: Vivre pour moi, c’est Jésus-Christ.
Jésus-Christ est-il mon tout, l’unique objet de mes désirs? Suis-je prête à lui tout sacrifier? Est-ce vers lui que je veux tendre uniquement? Ne suis-je attachée à rien? Mon coeur est-il entièrement libre? Mes affections ne penchent-elles pas vers quelque personne ou quelque objet par où serait gêné en moi l’amour de Jésus?
La plus absolue liberté de coeur m’est indispensable, et tant que je ne l’aurai pas acquise, je ne serai point une vraie Oblate de l’Assomption. Non seulement je ne dois m’attacher à rien qui m’empêche d’aimer Jésus de toutes les puissances de mon être, mais je dois aimer pour l’amour de lui tout ce qu’il a aimé le plus. Or, les deux grandes affections de Notre-Seigneur sur la terre, c’est Marie, sa Mère, et l’Eglise, son Epouse, qu’il s’est acquise par son sang.
Quelle est ma piété envers Marie? Puis-je me dire sa fille? Qu’ai-je fait jusqu’à présent pour l’honorer d’une manière pratique? Ma dévotion n’a-t-elle pas consisté en quelques formules ou quelques sentiments stériles? Me suis-je fait une idée suffisante des rapports merveilleux qui, par Jésus, mon Epoux, pourraient exister entre Marie et moi?
Après sa Mère, Jésus n’a rien tant aimé que son Eglise; elle est son Epouse, son corps mystique. Qu’est pour moi l’Eglise de Jésus-Christ? Et jusqu’à présent, quels sentiments d’amour m’a-t-elle inspirés? Quel dévouement lui ai-je consacré? Quelle reconnaissance lui ai-je témoignée? Et quand il me faudra partir pour les missions étrangères, si on m’y envoie, sera-ce avec promptitude et ardeur que je briserai les liens qui m’attachent à mon pays pour aller, comme une obscure ouvrière de l’Eglise, dans les régions où je ne connaîtrai personne?