OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
  • PREMIERE PARTIE: DE L'ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    CHAPITRE VII
    DESIR DE LA PERFECTION.
  • Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936, p. 32-33.
  • CY 59; CY 60.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 OUBLI DE SOI
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 TRIPLE AMOUR
  • 1867
La lettre

On désire être agréable à ceux que l’on aime. Si mon coeur est tout entier à Notre-Seigneur, je dois désirer de lui plaire, et ce désir doit être égal à mon amour pour lui. Or, ce qu’il désire le plus, c’est que je sois une sainte. Si donc je n’ai qu’un faible désir de la perfection, c’est que je l’aime trop peu.

L’idée de cette perfection, je la trouve en Dieu même, qui est seul parfait d’une perfection absolue. Et Notre-Seigneur veut pourtant que je l’imite quand il dit: « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » La sainte humanité du Sauveur est aussi mon modèle. Enfin, Marie m’a été donnée pour que je m’efforce de réaliser ses vertus en moi. Quand donc m’y mettrai-je sérieusement?

Est-ce que la vie religieuse n’est pas la voie de la perfection? Me suis-je fait une idée exacte de la perfection que Dieu attend de moi? L’ai-je étudiée cette perfection à laquelle je dois tendre, dans les perfections de Dieu même, dans celles de son Fils et dans la sainteté de Marie? Me suis-je fait une idée exacte de mes devoirs, de toute leur étendue? Ne suis-je pas, au contraire une religieuse tiède, molle, paresseuse? Ai-je écouté la voix intérieure qui me reproche mes continuelles lâchetés, qui me presse à m’élever plus haut dans la sainteté? Ai-je renoncé à tout ce qui gêne ma liberté de coeur? Ai-je écarté tous les obstacles qui s’opposent à mon avancement spirituel? Ces obstacles, ai-je seulement cherché à les connaître? Ai-je une bonne fois mis la main à l’oeuvre? Peut-être je n’en suis pas même au commencement!

Le sentiment de la perfection et le dévouement ne font pour ainsi dire qu’un. Suis-je dévouée? Suis-je ardente pour le bien? Suis-je prête à tout sacrifier pour arriver à la perfection que Notre-Seigneur veut de moi? Si je ne puis du premier coup faire de grands sacrifices, ne puis-je pas m’exercer sans cesse aux petits, et mériter par cette bonne volonté commencée que Dieu la fortifie et lui donne une victoire complète sur ma nature et ses répugnances?

Notes et post-scriptum