OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
  • DEUXIEME PARTIE: DES VERTUS
    CHAPITRE III
    DE L'OBEISSANCE.
  • Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936. p. 44-45.
  • CY 59; CY 60.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 COMMANDEMENTS DE DIEU
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 REFORME DE LA VOLONTE
    1 SOUMISSION SPIRITUELLE A JESUS-CHRIST
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    1 VOLONTE DE DIEU
  • 1867
La lettre

La foi est un acte de soumission de notre intelligence à la vérité de Dieu; mais en nous enseignant ce qu’il faut croire, la foi nous enseigne ce qu’il faut pratiquer; et en nous manifestant les rapports qui existent entre Dieu et nous, elle nous montre nos devoirs envers lui. Si Dieu est le souverain Maître de toutes choses, si nous sommes ses serviteurs, si par la grâce nous sommes ses enfants, à un double titre nous lui devons la dépendance la plus absolue.

Mais notre empressement à lui montrer notre soumission peut aller au delà de ses ordres, nous pouvons rechercher ses désirs et en faire pour nous des lois. L’obéissance prend alors un caractère particulier de perfection et d’amour qui se manifeste par un voeu: c’est le premier lien de la vie religieuse.

L’obéissance prise en ce sens est le sacrifice de ma volonté à laquelle je renonce pour ne plus faire que la volonté de Dieu, manifestée par mes Supérieurs.

J’ai fait le voeu d’obéissance, comment l’ai-je accompli jusqu’à aujourd’hui? Ma volonté est-elle entièrement sacrifiée? Est-ce que j’obéis de bonne foi, sans retour ni restriction? Est-ce que je ne discute pas bien souvent avec moi-même l’autorité de mes Supérieurs, leurs droits, leurs excès de pouvoir?

Est-ce que je soumets mon jugement, au moins dans les affaires de règle? Est-ce que je n’ai pas critiqué quelquefois avec mes Soeurs des actes de l’autorité? Suis-je soumise à la Supérieure particulière que la disposition de mes premiers Supérieurs me choisit? Suis-je soumise, dans les emplois dont on me charge, aux officières qui sont au-dessus de moi dans cet emploi? Ai-je apporté les dispositions de Marie disant: Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole?

Dans les tentations contre l’obéissance, me suis-je souvenue que Jésus-Christ, qui était Dieu, s’est laissé donner des ordres par son Père, et qu’il a été obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix, quand certes il n’y était pas obligé? Me suis-je persuadée que sans doute je ne suis rigoureusement tenue d’obéir qu’à un ordre formel, mais que la vraie obéissance accepte les moindres indications? Ne me suis-je pas fait, au contraire, répéter bien des fois la même chose? Ne me suis-je pas perdue en explications pour obtenir des permissions qu’on ne voulait pas m’accorder? N’ai-je pas biaisé, et, si je puis dire, chicané avec les ordres donnés ou avec un texte de la Règle?

Notes et post-scriptum