OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
  • DEUXIEME PARTIE: DES VERTUS
    CHAPITRE X.
    DE LA MORTIFICATION.
  • Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936. p. 61-62.
  • CY 59; CY 61.
Informations détaillées
  • 1 MISSIONS ETRANGERES
    1 MORTIFICATION
    1 SALUT DES AMES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VERTU DE CHASTETE
    1 VIGILANCE
    1 VOEU DE CHASTETE
  • 1867
La lettre

Ma bien-aimée est comme un lis entre les épines, dit le céleste Epoux. Si je veux que la fleur de ma chasteté conserve son éclat, je dois l’entourer d’épines, c’est-à-dire de l’esprit et des pratiques de la mortification; et quoique la mortification ne soit pas un des caractères distinctifs de l’Assomption, elle se présente à moi comme condition de toute vie chrétienne, comme gardienne de ma chasteté, et comme preuve de la ferveur qui doit embraser une religieuse adoratrice du Saint Sacrement.

Comme chrétienne, je dois me souvenir que je suis pécheresse et tenue à payer par la pénitence la dette de mes péchés.

Comme épouse de Jésus-Christ, je dois veiller avec toute l’ardeur dont je suis capable à conserver mon plus précieux trésor.

Je dois entrer dans tous les sentiments de Notre-Seigneur et accomplir dans ma chair ce qui manque à la Passion de Jésus-Christ.

Ma mortification doit être une pénitence de satisfaction, de préservation et d’amour.

Me suis-je rendu compte de ce que j’ai à payer pour moi-même? Si je venais à mourir, que serait mon purgatoire, combien de temps aurais-je à souffrir, et quelles douleurs serais-je condamnée à y endurer? Et pourtant la moindre gêne, la moindre incommodité m’épouvante. Je ne sais rien supporter, je n’offre qu’avec une répugnance extrême quelque chose des mille riens qui se présentent dans la vie et qui seraient de très précieuses mortifications si je le voulais.

Que fais-je pour conserver la sainte vertu de chasteté? Par quelles précautions l’ai-je tenue à l’abri de tout souffle impur? Dans mes conversations, mes lectures, mes regards, les entraînements de mon imagination, n’y a-t-il rien à retrancher? Comment ai-je pris ce qu’il y a d’austère dans la vie religieuse? Quelle horreur n’ai-je pas eue pour ces épines dont Jésus veut pourtant que j’entoure mon coeur?

Si je suis employée aux missions étrangères, il m’est impossible de me présenter à notre divin Maître sans lui demander d’avoir pitié de son peuple, sans m’offrir comme victime pour apaiser sa colère. Qu’ajouterai-je à ma prière pour qu’elle soit agréée? Jésus obtient le salut des pécheurs sur la croix au milieu des douleurs les plus vives de l’âme et du corps; que suis-je résolue à offrir pour les pécheurs en union avec Jésus?

Notes et post-scriptum