- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
- DEUXIEME PARTIE: DES VERTUS
CHAPITRE XI.
DU QUATRIEME VOEU (1). - Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936. p. 63-65.
- CY 59; CY 61.
- 1 ADORATION
1 BUT DE LA VIE
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 MISSIONS ETRANGERES
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 QUATRIEME VOEU DES OBLATES
1 RENONCEMENT
1 SALUT DES AMES
1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
1 ZELE APOSTOLIQUE - 1867
Le voeu de se vouer aux missions étrangères forme le caractère distinctif de notre petite Congrégation; nous l’accomplissons par l’enseignement et par toutes les oeuvres auxquelles on nous emploiera dans les missions.
1° Je dois entrer dans tous les sentiments de Notre-Seigneur lorsqu’il est venu au monde: Je suis venu, dit-il, apporter le feu sur la terre, et qu’est-ce que je veux, sinon qu’elle s’embrase*. Je dois vouloir embraser les âmes de ce feu divin, et ma vie devrait être une aspiration permanente vers ce but.
2° Je dois m’unir à toutes les souffrances endurées par Notre-Seigneur pendant sa vie mortelle et les méditer sans cesse. Ses travaux, ses fatigues apostoliques, ses sueurs, ses rebuts, ses humiliations, les contradictions, les persécutions, les ingratitudes dont il fut l’objet, la prière de son agonie au Jardin des Olives, les douleurs de sa Passion, les tortures, la soif, les délaissements de sa mort; tout cela doit m’être sans cesse présent pour me donner une idée de l’amour que Notre-Seigneur a porté aux âmes et du prix dont il les a payées.
3° Je dois aimer les âmes et me dévouer sans cesse pour elles, aimant les âmes justes pour leurs vertus, et désirant qu’elles se sanctifient de plus en plus pour être une consolation à Notre-Seigneur et sa gloire; aimant les âmes pécheresses et désirant leur conversion, afin que le sacrifice du Calvaire ne soit pas inutile pour elles.
Mon zèle doit sans doute être prudent et dirigé par l’obéissance, et je dois bien penser que pour vouloir faire trop ou trop vite, on ne fait rien ou l’on fait mal; mais il faut en même temps qu’il soit ardent comme celui de notre bon Maître. Je dois être prête à tout pour sauver les âmes, selon les indications de ma Règle et de mes Supérieurs. Si je suis dans une maison d’adoration, c’est par la prière et la pénitence, si elle m’est permise, que je dois témoigner mon amour pour les âmes; c’est au pied du Saint Sacrement que je dois verser mes désirs et mes larmes pour la sanctification des justes, la conversion des pécheurs, l’exaltation du Saint-Siège, la sainteté du clergé, la liberté de l’Eglise, la confusion des ennemis de Dieu, le triomphe de Jésus-Christ, même ici-bas.
Voilà ce que devraient être mes dispositions. Que sont-elles en effet? Ma piété n’est-elle pas tout égoïste? Mon action n’a-t-elle pas quelque chose d’exclusif qui s’attache à telle ou telle personne, non pour Dieu, mais pour elle? Ai-je le coeur ardent pour Jésus-Christ et pour tout ce qu’il aime? Est- ce que je veux prier, souffrir, combattre, et, selon mon infirmité, être un apôtre pour lui?
Est-ce que je suis prête à aller partout où l’on m’enverra, et à y subir toutes les privations, peines, épreuves, auxquelles une Oblate missionnaire sera nécessairement exposée?