OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|DIRECTOIRE DES OBLATES
  • TROISIEME PARTIE: DES MOYENS DE SANCTIFICATION
    CHAPITRE II.
    LES SUPERIEURS
  • Directoire des Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires. Paris, 1936, p. 71-72.
  • CY 59; CY 61.
Informations détaillées
  • 1 CRITIQUES
    1 SUPERIEUR
    1 SUPERIEURE
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    2 PAUL, SAINT
  • 1867
La lettre

Saint Paul dit: Obéissez à vos Supérieurs et soyez-leur soumis, puisqu’ils veillent sur vous, ayant à rendre compte de vos âmes, afin qu’ils remplissent leur charge avec joie et non avec gémissement; car cela ne vous serait aucunement utile.

Qu’est-ce, en effet, que mes Supérieurs? Ce sont les représentants de Dieu, responsables envers lui de mon salut et de la Congrégation, ou de la partie de la Congrégation qui leur est confiée. Ils répondent de mon âme, et voilà une des raisons les plus fortes de mon obéissance. Je ne puis, par mon indépendance, les débarrasser de la responsabilité de mon âme; car le voeu qui me lie envers eux les lie envers moi. Je fais partie d’une association, je ne suis pas libre, et ma Supérieure n’est pas libre non plus. Si elle a reçu le pouvoir de la Congrégation, elle est tenue de l’exercer; il faut que, selon sa fonction, elle veille au bien général, ou de toutes les communautés, ou de la maison particulière qui lui est confiée, et si je ne suis pas libre de troubler l’ordre, elle n’est pas libre de le laisser troubler.

N’ai-je pas fait bien souvent gémir mes Supérieurs; n’ai-je pas blâmé, critiqué, trouvé que le gouvernement des maisons, des offices, des classes, des religieuses, irait bien mieux si l’on m’eût consultée? N’ai-je pas communiqué mes impressions à d’autres? N’ai-je pas été heureuse de saisir les faiblesses, les défauts de mes Supérieurs? A quoi tout cela a-t-il abouti, qu’à flatter mon indépendance, et qu’est-ce que ma perfection a pu gagner à toutes ces révoltes, mauvaises humeurs, caprices, bouderies, que je me suis permises quelquefois? J’ai fait gémir mes Supérieurs, j’ai assombri toute la communauté, j’ai manqué à l’obéissance, j’ai relâché, sinon brisé, le lien de mes voeux.

Quand serai-je simple, douce, pliable dans mon obéissance envers ceux qui répondent de moi, et qui ayant une plus grande responsabilité, à mesure qu’ils sont chargés d’un plus grand nombre d’âmes appelées à la perfection, doivent trouver leur joie à offrir à Jésus-Christ qu’ils représentent, et que je devrais voir plus souvent en eux, des épouses pleines de ferveur, dans la direction que ce bon Maître veut leur donner par ses envoyés?

Notes et post-scriptum