- ES-0799
- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES.|TEXTES DIVERS PARUS DANS LES ECRITS SPIRITUELS.
- RETRAITE FAITE A CHALAIS LE 20 SEPTEMBRE 1847.
- Ecrits Spirituels, p. 799-802.
- CR 12; TD 43, P. 272-274.
- 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
1 ACTION DE DIEU
1 AFFRANCHISSEMENT SPIRITUEL
1 AMOUR DIVIN
1 AMOUR DU CHRIST
1 AMOUR-PROPRE
1 ANEANTISSEMENT
1 BREVIAIRE DU RELIGIEUX
1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
1 DESIR DE LA PERFECTION
1 DETACHEMENT
1 DEVOTIONS AUX SAINTS PATRONS
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 EFFORT
1 HUMILITE
1 MAITRISE DE SOI
1 MISERICORDE
1 MISERICORDE DE DIEU
1 PAIX DE L'AME
1 PATIENCE
1 PECHES CONTRE LE PROCHAIN
1 RELIGIEUX
1 RETRAITE SPIRITUELLE
1 SAINTE VIERGE
1 SALUT DES AMES
1 SOUMISSION SPIRITUELLE A JESUS-CHRIST
1 VERTU D'OBEISSANCE
1 VIE DE FAMILLE
1 VIE DE PRIERE
1 VOLONTE DE DIEU
2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
3 FRANCE - 20 septembre 1847
- Chalais
21 septembre. -Ce que Notre-Seigneur me sembla vouloir surtout de moi, c’est une disposition absolue à être sous sa dépendance et son action continuelle, soit pour ma propre perfection, soit pour l’utilité des âmes et pour la gloire de Dieu. Je dois être l’instrument de Jésus-Christ, le laisser entièrement maître de moi en tout et pour tout, et mon attention doit se porter à ne jamais m’éloigner de cette pensée.
22. -Il me semble que Notre-Seigneur me demande d’aller à lui par un simple sentiment d’amour qui me guidera, pourvu que je m’y abandonne entièrement. Puis, je dois m’appliquer à m’abandonner à lui pour chaque action, m’efforçant de la faire avec la plus grande perfection possible, mais en ne me troublant pas trop sur le choix de telle ou telle détermination, lorsque je serai incertain, entre deux partis à prendre, quel serait le meilleur.
Je ne dois voir les personnes que j’aime que dans le coeur de Jésus-Christ, c’est-à-dire à travers son amour, les aimant parce qu’il veut que je les aime et dans la mesure qu’il veut que je les aime.
J’ai été très frappé de ces paroles de Notre-Seigneur à sainte Catherine de Sienne: « Je suis celui qui est et tu es celle qui n’est pas. »
Que de temps j’ai perdu dans les distractions, la recherche de moi-même ou l’amour des compliments! Que d’oeuvres où j’aurais pu aider Notre-Seigneur, puisqu’il voulait bien me prendre pour son ouvrier! Et j’ai laissé échapper toutes ces occasions de me sanctifier.
Ne ferai-je pas bien de faire deux retraites par an, et une retraite d’un jour une fois le mois?
23. -Dieu semble me montrer que par sa grâce pouvoir c’est vouloir et qu’une fois attaché à sa volonté rien ne peut m’en séparer de sa part, que la séparation viendrait donc de moi. Il faut, de plus, que je réfléchisse sérieusement sur ma séparation d’avec mes parents et sur la manière dont je dois me conduire à leur égard pour me poser comme religieux. Ne me suis-je pas laissé quelquefois trop aller à cet endroit?
J’ai bien réfléchi sur ce qui concerne Soeur Marie-Eugénie. Il me paraît qu’il faut la traiter comme une personne tentée, ne plus écouter son sens, mais ce que je crois être le mien. Je la crois, en effet, tentée d’un très subtil amour-propre et d’une grande recherche d’elle-même au fond de tout cela.
Si je veux entrer dans les intentions de Jésus-Christ, je dois me rappeler qu’il a dit: Ignem veni mittere in terram, et quid volo nisi ut accendatur. Cependant, comme il n’a pas encore rendu l’incendie universel, je dois examiner jusqu’à quel point je dois, moi-même, porter cette flamme.
24. -Fête de Notre-Dame de la Merci. J’ai demandé à la Sainte Vierge que, puisqu’il n’y avait plus en France de gens qui se dévouassent au rachat des captifs, elle m’accordât, pour racheter les âmes de la captivité de l’erreur, les grâces qu’elle accordait autrefois aux religieux qui s’enchaînaient pour délivrer leurs frères.
J’ai également promis à Notre-Seigneur de me laisser guider par son amour en m’abandonnant à lui pour toutes les conséquences de cet abandon.
25. -Que de reproches n’ai-je pas à me faire relativement au manque de charité! Que de jugements téméraires, envieux! Que de facilité à croire le mal, à en faire part aux autres! A cet égard, Notre-Seigneur me demande bien positivement la miséricorde, dont il usait lui-même envers les pécheurs. De l’amour et de la compassion, voilà ce dont j’ai le plus besoin.
Notre-Seigneur me demande encore un grand esprit de paix et de calme intérieur afin d’écouter sa voix, quelque faible qu’elle se fasse, l’assoupissement de mon activité personnelle pour laisser porte (ouverte) à sa divine action.
26. -Grand effroi de mon néant que j’aperçois un peu plus distinctement, moins par ce que j’en vois que par ce que j’en conçois. J’ai beaucoup demandé à Notre-Seigneur de me faire son habitation.
27. -Etonnement de ce que Dieu se contente du peu que je sais et que je fais, alors même que je cherche à faire le mieux. Car, quelle proportion entre ce que je suis et ce qui lui est dû? Comment daigne-t-il faire attention, dans sa perfection infinie, à mon néant et surtout à la laideur de mon âme?
Une de mes principales résolutions sera d’être patient envers moi, comme Dieu l’est lui-même envers mes misères. J’éprouve un grand besoin de vivre de foi et de la demander à Notre-Seigneur.
28. -M’attendre à tout, me préparer à tout, accepter tout ce qu’il plaira à Dieu de m’envoyer d’épreuves et de croix. Dire souvent à Notre-Seigneur: Tu in me, et ego in te.
29. -Résolutions.
1° Me tenir le plus possible aux pieds de Jésus-Christ dans la prière.
2° M’exercer à être en tout son instrument.
3° Le manifester autant que je pourrai dans toutes mes actions.
4° Me laisser guider surtout par son amour.
5° Etre très patient envers moi et avec les autres, de même que Jésus-Christ l’est envers moi. Me tenir le plus possible dans la possession de moi-même.
6° Application au bréviaire, plus de dévotion à mes patrons et à ceux de l’Association.