OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES.|TEXTES DIVERS PARUS DANS LES ECRITS SPIRITUELS.

Informations générales
  • ES-1095
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES.|TEXTES DIVERS PARUS DANS LES ECRITS SPIRITUELS.
  • DES ETUDES SUPERIEURES POUR LES RELIGIEUX.
  • Ecrits Spirituels, p. 1095-1097.
  • CQ 264; TD 43, P. 135-136.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR FRATERNEL
    1 AUGUSTIN
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
    1 FAUSSE SCIENCE
    1 FORMATION DES JEUNES PROFES
    1 MANQUEMENTS A LA REGLE
    1 PHILOSOPHIE CHRETIENNE
    1 PRATIQUE DES CONSEILS EVANGELIQUES
    1 SCOLASTICATS
    1 THEOLOGIE
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERBE INCARNE
    1 VERTUS THEOLOGALES
  • 1874
La lettre

1. Après avoir terminé les cours à l’alumnat d’humanités et leur noviciat, les jeunes religieux seront appliqués aux études supérieures.

2. Ces études comprennent pour le cours complet: trois ans de philosophie et quatre ans de théologie, auxquels seront adjointes, selon la capacité des sujets, d’autres branches des connaissances qui se rapportent à ces deux sciences maîtresses.

3. Les jeunes profès moins capables pourront être appliqués à un cours de philosophie d’un an et de théologie de deux ans.

4. Nos étudiants se souviendront toujours que pour n’être pas exposés à la science qui enfle, ils doivent développer simultanément en eux la charité qui édifie et se préoccuper de l’esprit dans lequel ils doivent diriger tous leurs travaux. Aussi, en s’occupant avec leur intelligence, de Dieu, terme de toute science, ils doivent s’approcher de lui, par le coeur, comme infiniment parfait.

5. Le maître, chargé de les diriger pendant la durée du scolasticat, leur rappellera sans cesse qu’ils doivent surtout faire croître en eux les trois vertus théologales, base de leurs rapports avec Dieu: la foi qui adhère à la vérité révélée, qui s’anéantit par l’humilité et qui adore; l’espérance qui prie, qui se confie, qui désire posséder par Jésus-Christ le bien infini; et la charité qui cherche à s’unir à celui qui nous a tant aimés, le premier.

6. Ils s’exerceront à comprendre que tout serait mort dans les sciences humaines, si la vie ne leur était communiquée par le Verbe de Dieu; mais que ce Verbe divin la communique, avec une abondance bien plus grande, à tout ce qui se rapporte à la doctrine sacrée comme vivante.

7. Les professeurs, ou bien, si nos élèves suivent les cours d’une faculté de théologie, nos répétiteurs s’appliqueront à faire marcher d’un pas égal les progrès dans la science divine et le développement des vertus qui se rapportent à l’objet de cette science.

8. Un des caractères essentiels de nos études sera l’union de la pratique des vertus et de la science, de telle sorte qu’un sujet qui négligerait sa perfection, quels que fussent ses moyens intellectuels, serait renvoyé aux cours élémentaires de philosophie et de théologie pour être mis plus tard dans l’impossibilité de faire partie du Chapitre général, ou s’il était trop avancé dans le grand cours pour en être exclu, les notes qui lui seraient données seraient placées sous les yeux du Chapitre général, supposé qu’on vînt à proposer de l’y admettre.

9. Saint Augustin et saint Thomas seront en philosophie et en théologie nos maîtres par excellence, auxquels il faudra toujours revenir pour la solution des problèmes qu’ils ont abordés.

10. Si les étudiants ne se plongeaient pas avec ardeur dans la science sacrée peut-être faudrait-il également les en retirer, puisque certainement plus tard ils s’en dégoûteraient encore plus.

Les maîtres feront comprendre que la science sacrée n’est pas une science morte, perdue dans les abstractions flottantes aux vents, variables comme la pensée humaine, mais une science immuable comme Dieu, lumineuse comme son Verbe, vivante et féconde comme son amour.

Notes et post-scriptum