OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES.|TEXTES DIVERS PARUS DANS LES ECRITS SPIRITUELS.

Informations générales
  • ES-1182
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES.|TEXTES DIVERS PARUS DANS LES ECRITS SPIRITUELS.
  • FONDATION DE L'OUVRE DE BULGARIE.
  • Ecrits Spirituels, p. 1182-1184.
  • CR 35; TD 43, P. 301-303.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 AUTRES ASSOCIATIONS DE L'ASSOMPTION
    1 CATHOLICISME
    1 CELIBATAIRE
    1 CONTRAT DE LOCATION
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
    1 FONDATEUR
    1 FONDATRICE
    1 GENEROSITE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 MAITRE DES NOVICES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOTRE DAME AUXILIATRICE DES CHRETIENS
    1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OEUVRES D'ORIENT
    1 PIETE
    1 PROVIDENCE
    1 SCHISME SLAVE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 DAMENNE, LOUISE
    2 DURAND, MADELEINE
    2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 SALZE, THERESE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VILLARET, VERONIQUE
    3 ASIE
    3 BULGARIE
    3 CEVENNES
    3 HERAULT, DEPARTEMENT
    3 NIMES
    3 ORIENT
    3 VIGAN, LE
La lettre

Je ne me propose point d’écrire une histoire. Je désire seulement réunir quelques notes sur les commencements et les progrès d’une oeuvre dont l’origine semble marquée d’un sceau providentiel. Les obstacles qui devaient l’étouffer à son origine ont été l’élément de son développement. Les bénédictions de Dieu sont tombées sur elle par le côté d’où l’on eût cru qu’elle recevrait son arrêt de mort avant d’être venu à la vie. Tous ceux qui ont étudié l’Orient sont convaincus que si la foi catholique peut y être jamais greffée sur le vieux schisme, ce sera à l’aide des écoles. Cette persuasion que l’expérience confirme avait engagé quelques personnes à s’unir pour favoriser la formation d’une petite famille religieuse destinée à établir des écoles dans les villages bulgares, comme l’on en a fondé pour certaines contrées de l’Asie.

Mais pour cela, il fallait, croyait-on, une âme forte, énergique, douée de l’esprit d’initiative et d’organisation, capable de commander et de s’assouplir en même temps aux exigences d’une position délicate. C’était certes difficile à rencontrer. On croyait l’avoir trouvée pourtant; on l’avait même assez longuement attendue. Mais quand il fallut mettre une bonne fois la main à l’oeuvre, il y eut des hésitations, des effrois. Bref, au moment où tout semblait prêt, tout s’évanouit comme par enchantement.

Le fondateur et trois fondatrices qu’il s’était adjointes, se trouvèrent en face d’un projet avorté sans aucun élément pour le recommencer à nouveau. C’était assez décourageant. La main de l’homme avait pu se montrer, mais n’avait guère à se glorifier d’un si complet échec. La main de Dieu ne s’était pas encore fait voir.

Pourtant il semblait que Notre-Seigneur voulût quelque chose. Ne fut-ce que pour protester contre notre première aventure, fondateur et fondatrices se mirent à chercher de nouveau ce qu’il y avait à faire.

Vers la même époque, se formait au Vigan le petit noviciat des Augustins de l’Assomption. Le P. Hippolyte, qui en était le directeur, pensa que l’on pourrait trouver dans les montagnes des Cévennes ce que les plaines du Vistre et les bords de l’Hérault n’avaient pu fournir. Quelques bonnes filles qu’il se mit à confesser reçurent de sa direction l’idée de se consacrer à Dieu. Quelques-unes y pensaient depuis longtemps, mais n’avaient pu triompher de certaines difficultés. D’autres avaient le sentiment de la piété, sans avoir cette certitude consciencieuse de la vocation que donnent certaines occasions favorables et bénies.

Le P. Hippolyte trouva donc sous la main des matériaux que peu à peu il combina. C’était pendant l’hiver de 1864-1865. L’essai tenté à Nîmes avait avorté au printemps 1864.

Au Vigan les choses prenaient une toute autre tournure. Il fallait une maison pour commencer: les facilités les plus merveilleuses permettaient de louer pour neuf ans une sorte de villa, capable de loger sans trop de peine de 20 à 30 novices, et même, en se gênant comme on se gêne dans tous les commencements, un plus grand nombre.

Une douzaine de personnes étaient prêtes pour entrer dans l’Association et former le premier noyau. Le P. Hippolyte en choisit six, et de concert avec le P. d’Alzon fixa le 24 mai, fête de Notre-Dame Secours des chrétiens, pour poser le Saint Sacrement dans une pauvre petite chapelle où Notre-Seigneur n’avait certainement pas toujours été honoré.

On désirait donner un peu de solennité à de si humbles commencements, et des dames pieuses de Nîmes furent invitées à venir donner l’approbation de leur présence à l’essai de quelques pieuses filles qui, avec un simple et grand courage, comptant sur la Providence et Notre-Dame de Bulgarie, aspiraient à devenir les épouses de Notre-Seigneur et lui apportaient avec un coeur généreux très peu d’instruction chez la plupart, mais une grande bonne volonté à former et l’ignorance de ces défiances, derrière lesquelles s’abrite quelquefois l’indépendance qui fait semblant d’être obéissante.

Soeur Marguerite -Soeur Marie-Madeleine -Soeur Marie de l’Annonciation -Soeur Thérèse -Soeur Louise -Soeur Véronique, auxquelles ne tarda pas à s’adjoindre Soeur Marie des Anges, furent les pierres fondamentales de l’oeuvre.

Note du P. d’Alzon.

Notes et post-scriptum