TEXTES AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES|TEXTES DIVERS AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES

Nîmes
Informations générales
  • TEXTES AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES|TEXTES DIVERS AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES
  • DISCOURS PRONONCE PAR LE P. D'ALZON A LA REUNION DES ANCIENS ELEVES DE L'ASSOMPTION EN 1871
  • Association des Anciens Elèves de l'Assomption, Nîmes, 1871, p. 6-7.
  • A 109.
Informations détaillées
  • 1 ABSOLUTISME
    1 BANQUET ANNUEL DES ANCIENS ELEVES
    1 CLASSES SUPERIEURES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONGRES SOCIALISTE
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 ROYALISTES
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHAMBORD, COMTE DE
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MALOSSE, PAULIN
    2 PELERIN, PAUL DE
    2 THIERS, ADOLPHE
    3 ANDRINOPLE
    3 FRANCE
  • 17 octobre 1871
  • Nîmes
La lettre

Le R.P. d’Alzon, après avoir remercié M. Malosse des bons sentiments dont il a bien voulu se faire l’organe, et dont il a toujours été l’un des plus fidèles représentants, insiste particulièrement, dans sa réponse, sur la nécessité où sont aujourd’hui les classes instruites de la société de se dévouer activement à la propagation de toutes les oeuvres charitables.

« Partout on éprouve le besoin de s’associer; or la charité est le lien de toute association durable. C’est le besoin impérieux du moment, et les sociétés pour le maintien de l’ordre se forment partout comme par enchantement. Elles varient dans leur organisation, dans leurs moyens d’action, et il est bon qu’il en soit ainsi: il faut laisser à chaque oeuvre qui naît son caractère propre, sa liberté d’essor. La charité sera le lien commun.

« Vous avez déjà votre Association des Anciens Elèves, fondée depuis 22 ans, et qui non seulement se maintient, mais se développe naturellement par l’accession de chaque génération nouvelle…

« Après tant de secousses, je suis heureux de voir aujourd’hui les Anciens Elèves revenir, plus nombreux que jamais, à la Maison maternelle de leur intelligence et de leur âme. Je remarque avec joie, que cette année, votre réunion est aussi complète que possible, en ce sens qu’elle compte des représentants de toutes les époques antérieures de l’Assomption. Vous êtes, ainsi groupé, la tradition vivante de cette Maison. En vous voyant, ma pensée unit les premiers temps, où l’Assomption ne connaissait encore pour Père que son fondateur, au temps actuel, où l’un de ses fils (1) est devenu Père à son tour…

« Les plus jeunes d’entre vous voient ici leurs aînés, qui déjà sont généreusement engagés dans la vie et connaissent la force de l’association. Tous vous aviez pratiqué ici l’association dans les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul, auxquelles vous apparteniez dès votre séjour dans cette maison, et où vous avez fait votre apprentissage de la charité.

« Ces Conférences (beaucoup d’entre vous peuvent s’en souvenir) avaient aussi porté l’activité de leur zèle sur le patronage des jeunes ouvriers. C’est là une forme de charité qui est peut-être, dans l’état actuel des questions sociales, une des plus utiles, une de celles qui s’imposent le plus nécessairement…

Vous le savez, la haine forme aussi ses associations. Vous connaissez l’activité que déploie l’Internationale. Toutefois, ne la craignons pas: la haine divise tôt ou tard. Quant à nous, la charité nous réunira… ». (2)

Notes et post-scriptum
2. Albert de Courtois, vice-consul de France à Andrinople et ancien élève du collège assistait au banquet. Voici ce qu'il écrit à ce propos au P. Galabert: "Il était très nombreux, 70 convives, sauf Cabrières, Pèlerin, Malosse et deux ou trois autres, tous m'étaient inconnus. Discours du Président, court et simple; réponse du P. d'Alzon, un peu diffuse; ce n'est déjà plus cette parole vive, spirituelle, pleine d'aperçus originaux d'autrefois. Allocution assez humoristique du professeur Allemand au toast que j'ai porté aux anciens professeurs. Enfin énorme tartine politique de Numa Baragnon. A mon avis déplacée dans cette occasion. On ne saurait refuser à ce garçon une parole très facile, correcte, éloquente même, mais il lui manque encore de la pensée et de la réflexion. Il a fait tous ses efforts pour diminuer le rôle de Thiers, relever celui de la droite et il a fini par appeler à l'union tous les hommes d'ordre et par les inviter à la modération. Ceci n'était pas du goût du P. d'Alzon qui voudrait écraser les conservateurs et prêcher l'absolutisme à outrance, absolutisme dans les principes religieux en politique. Aussi depuis le *Manifeste* il est devenu non seulement légitimiste mais chambordiste. Il trouve que Henri V s'est révélé d'une manière éblouissante. Sauf pour le bien, on peut bien dire que notre excellent directeur a toujours été un peu versatile." (vers le 20 octobre 1871 - ACR, 2BL 276).1. Le R.P. Emmanuel.