DIRECTOIRE [DES RELIGIEUSES DE L’ASSOMPTION]

Informations générales
  • TD41.014
  • DIRECTOIRE [DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION]
  • [Première partie. De l'esprit de l'Assomption]
    [Chapitre VII] Du désir de la perfection
  • Orig.ms. CP 36 et CZ 8; T.D. 41, pp. 14-15.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 OUBLI DE SOI
    1 PENITENCES
    1 PERFECTION
    1 PERFECTIONS DE DIEU
    1 PERFECTIONS DE MARIE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 SAINTETE
  • Religieuses de l'Assomption
  • 1859
La lettre

On désire être agréable à ceux que l’on aime. Si mon coeur est tout entier à Notre-Seigneur, je dois désirer de lui plaire et ce désir doit être égal à mon amour pour lui. Or ce qu’il désire le plus c’est que je sois une sainte, si donc je n’ai qu’un faible désir de ma perfection c’est que je l’aime trop peu.

L’idée de cette perfection, je la trouve en Dieu même qui est seul parfait d’une perfection absolue. Et Notre-Seigneur veut pourtant que je l’imite quand il dit: Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. La sainte humanité du Sauveur est aussi mon modèle, enfin Marie m’a été donnée pour que je m’efforce de réaliser ses vertus en moi. Quand donc m’y mettrai-je sérieusement, est-ce que la vie religieuse n’est pas la voie de la perfection? Me suis-je fait une idée exacte de la perfection que Dieu attend de moi? L’ai-je étudiée, cette perfection à laquelle je dois tendre, dans les perfections de Dieu même et dans celles de son Fils, et dans la sainteté de Marie? Me suis-je fait une idée exacte de mes devoirs, de toute leur étendue, ne suis-je pas au contraire une religieuse tiède, molle, paresseuse? Ai-je écouté la voix intérieure qui me reproche mes continuelles lâchetés, qui me pousse à m’élever plus haut dans la sainteté, ai-je renoncé à tout ce qui gêne ma liberté de coeur? Ai-je écarté les obstacles qui s’opposent à mon avancement spirituel? Ces obstacles ai-je cherché à les connaître? Ai-je une bonne fois mis la main à l’oeuvre? Peut-être je n’en suis pas même au commencement.

Le sentiment de la perfection et le dévouement ne font pour ainsi dire qu’un. Suis-je dévouée? Suis-je ardente pour le bien? Suis-je prête à tout sacrifier pour arriver à la perfection que Notre-Seigneur veut de moi? Si je ne puis du premier coup faire les grands sacrifices, ne puis-je pas m’exercer sans cesse aux petits, et mériter par cette bonne volonté commencée que Dieu la fortifie, et lui donne une victoire complète sur ma nature et ses répugnances?

Notes et post-scriptum