CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L’ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L’ASSOMPTION

Informations générales
  • TD41.117
  • CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L'ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  • Chapitre I. De la fin et des vertus fondamentales que doivent se proposer les Oblates
  • Cop.ms. CI 4; T.D. 41, pp. 117-119.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CLOTURE
    1 CONSTITUTIONS
    1 CREATURES
    1 DIEU
    1 EDUCATION
    1 EMPLOIS
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 GRACE
    1 GRACES
    1 HUMILITE
    1 IDEES DU MONDE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 MORTIFICATION
    1 PECHE MORTEL
    1 PECHE VENIEL
    1 PERFECTION
    1 PROVIDENCE
    1 RELIGIEUSES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RENONCEMENT
    1 SALUT DES AMES
    1 SAUVEUR
    1 SIMPLICITE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    1 SPIRITUALITE CHRISTOCENTRIQUE
    1 TRAVAIL
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VERTUS
    1 VERTUS RELIGIEUSES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOILE
  • 1863-1864
La lettre

1° La fin principale que doivent se proposer les Oblates est d’honorer Notre-Seigneur Jésus-Christ comme la source du salut et le modèle de toute charité, le servant corporellement et spirituellement en la personne des malades et des enfants, et travaillant au salut des âmes dans les oeuvres des Missions. C’est pourquoi, afin qu’elles puissent dignement correspondre à une si sainte vocation et imiter un modèle si parfait, elles doivent tâcher de vivre saintement et travailler avec grand soin à leur propre perfection, joignant les exercices intérieurs de la vie spirituelle aux emplois extérieurs de la charité chrétienne, conformément à ces règles qu’elles s’étudieront à pratiquer fidèlement comme les moyens les plus propres pour arriver à cette fin.

2° Elles se représenteront que bien qu’elles ne soient pas tout à fait religieuses, cet état n’étant pas convenable aux emplois de leur vocation, néanmoins comme elles sont beaucoup plus exposées au dehors que les religieuses, n’ayant pour clôture que l’obéissance, pour grille que la crainte de Dieu, pour voile que la sainte modestie, elles sont obligées par cette considération de mener une vie aussi vertueuse que si elles étaient professes de la congrégation; elles doivent se comporter dans tous les lieux où elles se trouvent parmi le monde avec autant de recueillement, de pureté de coeur et de corps, de détachement des créatures et d’édification, que de vraies religieuses dans la retraite propre à leur monastère.

3° La première chose qu’elles tâcheront d’observer inviolablement, sera de faire plus d’estime du salut des âmes que de toutes les choses de la terre, et de n’épargner rien pour se maintenir toujours dans l’état de grâce, fuyant pour cela le péché mortel plus que le démon et que la mort, et faisant leur possible avec l’aide de Dieu pour n’en point commettre de véniel de propos délibéré. Pour obtenir de Dieu les grâces nécessaires à cet effet et recevoir les récompenses que Notre-Seigneur promet à ceux qui s’emploient au service du prochain, elles doivent, de plus, s’appliquer soigneusement à l’acquisition des vertus chrétiennes, particulièrement de celles qui sont recommandées dans les règles suivantes.

4° Elles feront tous leurs exercices, tant spirituels que corporels, en esprit d’humilité, de simplicité et de charité, et en union avec Notre-Seigneur Jésus-Christ se livrant aux plus humbles travaux lorsqu’il était sur la terre; c’est dans ce sens qu’elles dirigeront leur intention dès le matin et au commencement de chaque action principale, regardant ces trois vertus comme l’esprit qui leur est propre et qu’on doit trouver dans toutes leurs oeuvres.

5° Elles auront en horreur les maximes du monde, et embrasseront celles de Jésus-Christ, entre autres celles qui recommandent la mortification tant intérieure qu’extérieure, le mépris de soi-même et des choses de la terre; prenant toujours la dernière place et le rebut des autres, et se persuadant qu’avec tout cela elles sont encore mieux qu’elles ne méritent à cause de leurs péchés.

6° Elles n’auront d’attache à aucune chose créée, particulièrement aux lieux, aux emplois ou aux personnes, ni même à leurs parents ou à leurs confesseurs; et elles seront toujours prêtes à quitter tout quand l’obéissance le leur ordonnera, se rappelant que Notre-Seigneur dit que nous ne sommes pas dignes de lui, si nous ne quittons pas: père, mère, frères et soeurs, et si nous ne renonçons pas à nous-mêmes et à toutes les choses du monde pour le suivre.

7° Elles souffriront de bon coeur et pour l’amour de Dieu les incommodités, contradictions, moqueries, calomnies et autres mortifications qui pourront leur arriver, même pour avoir bien fait; se ressouvenant que Notre-Seigneur qui était très innocent en a souffert de bien plus grandes que nous, et qu’il a prié pour ceux qui le crucifiaient; tout cela n’est qu’une partie de la croix qu’il veut qu’elles portent après lui sur la terre, pour mériter d’être un jour avec lui dans le ciel.

8° Elles auront une grande confiance en la Providence divine, s’y abandonnant entièrement comme un enfant à sa nourrice; et elles se persuaderont que pourvu que, de leur côté, elles tâchent d’être fidèles à leur vocation et à l’observance de leurs Règles, Dieu les tiendra toujours sous sa protection et les assistera de tout ce qui leur sera nécessaire, tant pour le corps que pour l’âme, lors même qu’elles seraient dans les plus grands délaissements.

Notes et post-scriptum
Constitutions rédigées pour un Institut qui resta à l'état de projet. Oeuvre commune de Mère M.-Eugénie et du P. d'Alzon.