CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L’ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L’ASSOMPTION

Informations générales
  • TD41.137
  • CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L'ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  • Chapitre VIII. Des pratiques spirituelles
  • Cop.ms. CI 4; T.D. 41, pp. 137-140.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 CHAPITRE DES COULPES
    1 CONFESSEUR
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONVERSATIONS
    1 DESOBEISSANCE
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 GRACE
    1 MANQUEMENTS A LA REGLE
    1 OEUVRES DE PIETE
    1 REGLES DES RELIGIEUX
    1 RENDEMENT DE COMPTE
    1 RETRAITE DES RELIGIEUX
    1 SUPERIEURE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
  • 1863-1864
La lettre

1° Elles tâcheront de s’acquitter toujours fidèlement de leurs exercices spirituels, comme en ayant un particulier besoin pour se conserver dans l’état de grâce, et dans la ferveur nécessaire pour persévérer constamment dans les travaux de leur vocation; et quoiqu’elles ne doivent point faire scrupule d’en changer quelquefois les heures, ni même d’en remettre quelqu’un, quand une pressante nécessité le requiert, néanmoins elles doivent bien prendre garde de n’y manquer jamais par négligence et indévotion, ou par une trop grande inclination aux choses extérieures, qu’on couvre quelquefois d’un faux prétexte de charité.

2° Elles se confesseront, autant que possible, une fois chaque semaine aux confesseurs que le Supérieur général leur aura indiqué et non à d’autres sans permission. Lorsqu’elles iront à la maison centrale ou qu’elles recevront la visite du Directeur, elles feront une revue des fautes principales commises depuis leur dernière revue, et de même lorsqu’elles en auront la facilité, elles se présenteront à la Supérieure à peu près tous les mois pour lui rendre compte de leurs emplois et lui proposer leurs difficultés. Si elles ne le peuvent faire aussi souvent, elles le feront au moins trois ou quatre fois dans l’année.

3° Tous les ans, elles feront au temps qui leur sera marqué la retraite spirituelle et leur confession anuelle des fautes commises depuis la dernière retraite. Celles qui ne sont éloignées soit de la maison de la Supérieure, soit d’un couvent de religieuses de la Congrégation, que d’une ou deux journées seulement, tâcheront d’y venir au moins une fois l’an, l’une après l’autre, pour y faire leur retraite, après en avoir toutefois demandé et obtenu la permission de leur supérieure, ou du Directeur, et être convenues avec la Soeur Présidente de leur établissement du jour commode pour leur départ. Celle-ci de son côté fera tout ce qu’elle pourra pour leur donner cette consolation. Quant à celles qui demeurent dans des établissements éloignés, elles auront recours pour tous les susdits exercices et autres secours spirituels dont elles auront besoin, aux personnes que le Supérieur général de la Congrégation leur assignera pour cet effet sur les lieux, et aux Visiteurs qu’il leur pourra quelquefois envoyer. Mais ni celles qui sont éloignées, ni celles qui sont proches, ne s’engageront dans aucune confrérie ni assemblée de piété sans une expresse permission du même Supérieur.

4° Elles communieront les dimanches et fêtes chômées, et autant de fois dans la semaine que le Supérieur et le Confesseur le jugeront à propos. Et pour joindre le mérite de l’obéissance à la réception de ce divin Sacrement, celles qui sont dans la maison de la Supérieure lui demanderont chaque fois la permission de communier; et celles des autres établissements en useront de même envers la Présidente, et les unes et les autres se soumettront humblement et sans murmures au refus qui pourra leur en être fait pour leurs manquements extérieurs, ou pour d’autres raisons dont la Présidente ne devra compte qu’à la Supérieure et celle-ci au Supérieur seulement.

5° Tous les dimanches, elles s’assembleront le matin à 7 h. 1/2 ou à une autre heure commode, pour faire les prières et assister ensuite à la petite conférence que tient la Supérieure ou celle qui la représente, touchant les manquements commis contre les Règles, afin de s’en corriger. Pour cet effet chacune y dira sa coulpe en présence des autres en la manière accoutumée, recevra de bon coeur les avis et les pénitences qu’on lui donnera, et demandera pardon à celles à qui elle pourrait avoir donné quelque sujet de mortification ou de mauvais exemple. Chacune se souviendra encore de demander une fois le mois d’être avertie publiquement des fautes qu’on aura remarquées en elle, ce que les autres feront en esprit d’humilité et de charité, sans jamais avertir des fautes qui auraient été commises contre elle en particulier; et les Soeurs qu’on avertira de leurs défauts recevront cette grâce avec humilité et désir de se corriger, sans se justifier ni témoigner aucune peine des avertissements qu’on leur aura faits. Celles qui demeureront dans les établissements observeront les mêmes choses en présence de la Soeur Présidente.

6° Pour empêcher plusieurs grands inconvénients qui perdraient enfin la Congrégation, si chacune avait la liberté de décharger son coeur à qui elle voudrait, elles ne communiqueront point leurs tentations et autres peines intérieures à leurs Soeurs, et encore moins aux personnes externes, mais s’adresseront au Supérieur ou Directeur député de sa part, ou à la Supérieure et en un grand besoin à la Soeur Directrice; Dieu les ayant destinés pour cela et non pas les autres. Si pourtant quelqu’une pense devant Dieu avoir besoin de se communiquer ou demander quelque chose à une personne du dehors, elle le pourra faire, mais jamais sans la permission du même Supérieur, ou du Directeur, ou de la Supérieure, de peur qu’en faisant autrement, Dieu ne permette qu’on lui donne un mauvais conseil en punition de sa désobéissance.

7° Surtout elles seront soigneuses de taire les choses qui obligent au secret; et entr’autres ce que l’on dit et ce que l’on fait aux Chapitres, directions et confessions; étant certain qu’outre l’offense que l’on commet contre Dieu en révélant le secret, on fait que toutes ces pratiques deviennent odieuses, inutiles et même quelquefois nuisibles à plusieurs. Il n’est pourtant pas défendu de s’entretenir sur quelque bon mot que le Supérieur ou le Directeur, ou une Soeur y aura dit, pourvu que ce soit pour édifier les autres et sans dire où on l’a appris, particulièrement si cela a été dans la confession; mais il n’est jamais permis d’en parler par récréation et encore moins par manière de plainte ou de murmure. Elles ne communiqueront point aussi leurs règles à aucun externe sans une permission du Supérieur ou du Directeur, et la Soeur Présidente les tiendra renfermées sous clef dans sa chambre, sans les porter hors de la maison, ni les laisser exposées à la vue des personnes du dehors, ni en tirer aucune copie.

8° Comme le Supérieur ni la Supériere ne sauraient remédier aux défauts qui peuvent arriver dans la communauté, si celles qui en ont connaissance ne leur en donnent avis, et que faute de cela la Congrégation serait en danger de déchoir avec le temps, chacune sera soigneuse d’avertir humblement et charitablement le supérieur, ou le Directeur, ou la Supérieure, ou même dans une nécessité pressante la Soeur Présidente, des fautes de quelque conséquence ou des tentations dangereuses qu’elle aura remarquées en ses Soeurs; et sera contente que ses défauts soient partiellement découverts au même Supérieur et à la Supérieure, recevant de bon coeur et sans s’excuser les avertissements qui lui seront faits, tant en public qu’en particulier, et se donnera bien de garde d’user jamais de reproches ni témoigner du mécontentement à ceux ou à celles qu’on pourrait croire avoir donné connaissance des défauts dont on a reçu l’avertissement.

Notes et post-scriptum