CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L’ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L’ASSOMPTION

Informations générales
  • TD41.140
  • CONSTITUTIONS DES OBLATES DE L'ASSOMPTION TERTIAIRES DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  • Chapitre IX. De l'emploi de la journée
  • Cop.ms. CI 4; T.D. 41, pp. 140-145.
Informations détaillées
  • 1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 CHAPELET
    1 COUCHER
    1 DIMANCHE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 EXAMEN DE CONSCIENCE
    1 EXAMEN PARTICULIER
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 FETE
    1 JEUX
    1 LEVER
    1 NOVICIAT
    1 ORAISON
    1 RECREATIONS DES RELIGIEUX
    1 REGLES DES RELIGIEUX
    1 REPAS DES RELIGIEUX
    1 VIE DE PRIERE
  • 1863-1864
La lettre

1° A quatre heures et demie, elles se lèveront au premier son de la cloche, faisant le signe de la croix et donnant leurs premières pensées à Dieu. Elles s’habilleront avec diligence et modestie; dès qu’elles seront revêtues de leurs premiers habits, elles prendront de l’eau bénite et se mettront à genoux pour adorer Dieu, le remercier, s’offrir à lui avec toutes leurs actions de la journée; puis elles feront promptement leur lit et achèveront de s’habiller.

2° A cinq heures, elles feront en commun leur prière qu’elles commenceront par le Veni, Sancte Spiritus, ensuite elles entendront lire les points de la méditation qu’elles feront jusqu’à cinq heures et trois quarts.

3° Après quoi, elles s’appliqueront en silence à ce qu’elles auront à faire de plus pressé, chacune selon son office, ainsi qu’il leur sera prescrit.

4° A sept heures ou environ, elles iront ensemble à la Messe, deux à deux si elles le peuvent alors; sinon, ce sera à quelque autre heure plus commode et tour à tour, selon que la supérieure le jugera à propos.

5° Après la messe, elles iront déjeuner au réfectoire. Elles observeront le silence. Celles qui ne pourront entendre la messe que bien tard ne feront pas difficulté aux jours ouvriers de déjeuner, avant d’y aller; mais après neuf heures et demie, aucune ne déjeunera sans la permission de la Supérieure.

6° Après le déjeuner chacune reprendra son emploi.

7° A onze heures et demie, elles feront dans le lieu où elles se trouveront l’examen particulier, l’espace d’un Miserere ou deux, s’arrêteront sur les résolutions qu’elles ont prises le matin et particulièrement sur les actes de vertu qu’elles ont à pratiquer. Ensuite, ayant dit le Benedicite que la Supérieure commence et les autres poursuivent, elles dîneront en écoutant attentivement la lecture spirituelle qu’une d’entre elles ou quelque autre personne fera, si toutefois cela est possible. Elles diront les grâces de la même manière que le Benedicite. Dans les endroits où n’étant que deux on ne peut faire la lecture durant le dîner, elles la feront immédiatement avant le repas, pendant lequel elles s’occuperont intérieurement et en silence de ce qui aura été lu.

8° Après dîner elles s’appliqueront, s’il est besoin, chacune à son office; sinon, elles travailleront ensemble à coudre et pourront s’entretenir durant une heure de quelque sujet édifiant, par manière de récréation gaie et modeste, se souvenant d’élever souvent leur coeur à Dieu; et si l’on s’échappait à quelque immodestie ou entretien illicite, une Soeur désignée pour cela dira: « Souvenons-nous de la présence de Dieu ».

9° A une heure et demie on fera l’obéissance; puis, après avoir dit: Veni, Sancte Spiritus, une Soeur fera tout haut, durant un quart d’heure, la lecture spirituelle. Les autres écouteront cette lecture en travaillant, et continueront leur travail dans un grand silence jusqu’à trois heures, appliquant leur esprit à quelque bonne pensée.

10° Dans le cours de l’après-midi, elles prendront le moment où elles seront le moins dérangées pour dire le chapelet de cinq dizaines le plus dévotement qu’il se pourra, soit en travaillant, soit à l’Oratoire, si elles ont le temps d’y aller. Elles auront la dévotion de dire outre cela quelques dizaines de chapelet dans la journée, soit en allant et venant, soit en travaillant, les offrant souvent pour le Souverain Pontife et pour toute l’Eglise, pour la conversion des hérétiques et des pécheurs, et pour le soulagement des âmes du Purgatoire. Elles continueront, du reste, leur travail en silence jusqu’à cinq heures et demie.

11° A cinq heures et demie, elles feront l’oraison jusqu’à six heures, si elles ne l’ont pas faite quelque temps auparavant. Ensuite elles feront l’examen particulier comme avant le dîner, puis iront souper, disant le Benedicite et les grâces, et faisant la lecture, s’il est possible.

12° Elles reprendront leur emploi après le souper, s’il est nécessaire; sinon, elles travailleront ensemble et observeront ce qui est marqué pour la récréation d’après le dîner.

13° A huit heures et demie, au son de la cloche, elles s’assembleront pour l’exercice du soir au même lieu où elles font ordinairement la lecture de une heure et demie, et la Supérieure ayant dit: le Veni, Sancte Spiritus, chacune reprendra son travail et écoutera cependant la lecture des deux premiers points de la méditation, que la Soeur qui est en semaine fera tout haut; puis, en attendant que les trois quarts sonnent, la Supérieure fera répéter à quelques-unes ce qu’elles ont remarqué; ou bien elle dira un mot sur le sujet proposé pour faciliter la méditation aux nouvelles; mais les samedis et les veilles des fêtes, on réservera la lecture de l’Evangile du jour suivant que toutes entendront à genoux. S’il arrive une fête le dimanche, on lira seulement l’Evangile de la fête que l’Eglise célèbre ce jour-là.

14° A huit heures et trois quarts, elles iront à la chapelle ou Oratoire faire l’examen général et les prières ordinaires, après lesquelles on relira seulement le premier point de la méditation, si l’on en a déjà lu deux avant les prières; puis elles se retireront en silence. Après avoir pris de l’eau bénite et fait quelques prières durant deux ou trois pater au plus, elles se coucheront modestement. Elles tâcheront de s’endormir avec quelques bonnes pensées, particulièrement sur le sujet de l’oraison du lendemain, et feront en sorte qu’elles soient couchées et les lumières éteintes à neuf heures et un quart.

15° Les dimanches et les fêtes, elles garderont le même ordre que les autres jours avec les réserves suivantes:

1. Elles emploieront le temps ci-dessus marqué pour le travail manuel en des exercices spirituels, tels que sont l’usage des sacrements, l’assistance au service divin, au sermon, au catéchisme ou à des entretiens de piété, la lecture des livres de dévotion désignés par les supérieurs ou autres religieux députés de sa part, la pratique des catéchismes entre elles pour se rendre capables d’instruire le prochain des choses nécessaires au salut, et autres semblables exercices conformes à leur état. 2. Celles qui ont permission d’apprendre à lire ou à écrire, emploieront pour cela une demi-heure le matin, au temps le plus commode et autant après dîner, pourvu que cela ne les détourne pas du service du prochain, ou de quelque autre emploi d’obligation. 3. Elles ne laisseront point de prendre ce jour-là leur petite récréation ordinaire après les repas, selon le temps qu’elles auront de reste, mais elles ne joueront jamais à des jeux défendus ou peu séants à leur état.

16° Outre les exercices ci-dessus marqués qui sont communs à toutes, les Soeurs nouvelles en auront de particuliers pendant leur Noviciat: 1. Chaque jour on leur fera, outre la lecture commune, une lecture d’un quart d’heure sur les sujets les plus propres à les instruire de leurs devoirs et des vertus qu’elles doivent pratiquer. Cette lecture sera, autant que possible, suivie d’une instruction ou explication familière, également d’un quart d’heure, sur les points qu’on aura lus. 2. Elles rendront compte courtement et simplement, au moins toutes les semaines, à la Supérieure ou à la maîtresse qu’on leur donnera de leurs exercices spirituels, de leurs emplois, de leurs difficultés, et de ce qu’elles font pour se former aux oeuvres de leur état et en acquérir l’esprit. 3. On s’appliquera d’une manière particulière à les former au travail et à la modestie extérieure, à leur faire pratiquer l’obéissance, l’humilité, le détachement, et à les faire entrer dans tous les usages de la Congrégation jusques aux plus petites choses.

17° Toutes les Soeurs tant anciennes que nouvelles estimeront beaucoup leurs Règles, les considérant comme des moyens que Dieu leur a donnés pour avancer dans la perfection qui convient à leur état, et pour faire plus aisément leur salut; c’est pourquoi elles les liront ou les entendront lire une fois chaque dimanche, autant qu’elles le pourront, et demanderont pardon à Dieu des fautes qu’elles remarqueront avoir commises dans leur observance, tâchant de concevoir en même temps de nouveaux désirs de les observer fidèlement jusqu’à la mort. Que s’il se trouve quelques Règles qui leur coûtent, elles tâcheront de se vaincre et de se mortifier pour les embrasser d’autant plus généreusement, se rappelant que Notre-Seigneur a dit: « Que le royaume des cieux souffre violence et qu’il n’y a que ceux qui se font violence qui l’emportent ».

Notes et post-scriptum