COURS DE THEOLOGIE MYSTIQUE

Informations générales
  • TD41.170
  • COURS DE THEOLOGIE MYSTIQUE
  • VI. *De la science de Dieu*
  • Ms du P. Alexis Dumazer CY 56; T.D. 41, pp. 170-171.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 BONTE
    1 CONNAISSANCE DE DIEU
    1 CREATEUR
    1 CREATURES
    1 DIEU
    1 DIEU LE FILS
    1 FAUSSE SCIENCE
    1 INTELLIGENCE
    1 LIBERTE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 MAL MORAL
    1 PERFECTION
    1 PHILOSOPHIE MODERNE
    1 PROVIDENCE
    1 RELIGIEUX
    1 SAINTETE
    1 THEOLOGIE MYSTIQUE
    1 VERITE
  • Etudiants assomptionistes
  • 1872-1873
La lettre

Dieu est une pure intelligence, qui est toujours ce qu’elle peut être et qui, toujours en exercice, connaît toujours tout ce qu’elle peut connaître; c’est ce que les théologiens appellent un acte pur. Nous pouvons néanmoins distinguer en Dieu l’objet de sa science et l’acte par lequel il connaît. Dieu se connaît lui-même d’une manière infinie; lui seul se connaît; il sait sa puissance, sa justice, sa bonté; il sait comment exercer ses attributs. Nous-mêmes, nous sommes connus de Dieu mille fois plus que nous ne nous connaissons nous-mêmes.

Dieu connaît les êtres, parce qu’il est leur cause et qu’il les a créés, parce qu’il est leur Providence et qu’il les conserve, parce qu’il est leur terme et que toutes doivent tendre vers lui.

Il est la cause des êtres: Universas creaturas et spirituales et corporales, non quia sunt, ideo novit Deus, sed ideo sunt, quia novit (S. Aug.). Dieu infiniment bon n’a pu mettre dans ses créatures que de la bonté, mais il a donné à certaines d’entre elles la liberté, et par le mauvais usage de cette liberté le mal est entré dans le monde. Dieu connaît aussi ce qui n’est pas, car autrement il ne connaîtrait pas suffisamment ce qui est. Il connaît les futurs contingents, il les connaît en détail; il connaît, dit saint Augustin, l’infini des nombres et il voit tout cela dans un présent éternel. Qu’est-ce donc que la science humaine comparée à celle de Dieu? Confessons notre ignorance et le peu que nous sommes.

Mais si Dieu me connaît si parfaitement, je dois fuir le péché, je dois tâcher de rendre parfaits tous les sentiments de mon coeur et tendre à la plus grande sainteté dans tous mes actes.

Dieu a en lui l’idée vraie de tout et cette idée est son Verbe. En nous réside le faux, à côté du vrai. Nous devons donc par un travail constant diminuer le faux et augmenter le vrai pour avoir des êtres la même idée que Dieu. C’est le travail du religieux qui veut, pour bien faire, conformer ses jugements à ceux de Dieu et voir d’une certaine façon, tout en Dieu. Ces efforts de l’intelligence, qui cherche Dieu plena fide, avec un désir ardent de le connaître pour l’aimer, nous conduir[ont] au but, parce que nous ne ferons pas comme les philosophes, qui, après avoir connu Dieu, ne l’ont point glorifié, comme ils devaient le faire, et evanuerunt in cogitationibus suis.

Notes et post-scriptum