- TD41.266
- [STATUTS DE L'] ASSOCIATION DES ADORATRICES DU TRES SAINT-SACREMENT
- Ms d'inconnue CC 5, pp. 50-82; T.D. 41, pp. 266-271.
- 1 ADORATION NOCTURNE
1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
1 AMOUR DU CHRIST
1 ANEANTISSEMENT
1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
1 ASSISTANCE A LA MESSE
1 ASSOMPTIONNISTES
1 AUTORITE RELIGIEUSE
1 CELIBATAIRE
1 CHAPITRE DES COULPES
1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
1 DESIR DE LA PERFECTION
1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
1 EUCHARISTIE
1 HUMILITE
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 LIBERTE
1 LIVRES
1 NOTRE-SEIGNEUR
1 NOVICE
1 PENITENCES
1 POSTULANT
1 RECITATION DE L'OFFICE
1 RELIGIEUSES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SACRILEGE
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
1 SUPERIEUR
1 SUPERIEURE
1 TIERS-ORDRE DE PRETRES
1 VEUVES
1 VIE DE RECUEILLEMENT
1 VOEU D'OBEISSANCE
1 VOEU DE CHASTETE
1 VOEU DE PAUVRETE - ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
- 1864
I. Le désir de réparer les insultes que Notre-Seigneur reçoit dans le sacrement de l’eucharistie, et d’imiter plus particulièrement les vertus qu’il nous prêche dans le silence de la sainte hostie, est le but d’une Association de personnes, qui voulant vivre comme des religieuses dans le monde, se proposent de se mettre sous une règle commune. Les conditions pour en faire partie sont:
1° Un grand amour pour Notre-Seigneur, l’esprit de charité, de bienveillance, d’humilité et d’obéissance.
2° Une forte volonté de tendre à toute la perfection possible selon leur position.
3° Une certaine liberté pour les oeuvres: on ne reçoit que des filles ou des veuves.
4° Une dévotion toute spéciale au Très Saint-Sacrement et la disposition de se porter à toutes les oeuvres qui peuvent contribuer à augmenter la gloire de Notre-Seigneur dans l’eucharistie.
5° Le désir de pratiquer certaines humiliations et austérités, qu’elles offriront à Notre-Seigneur comme amende honorable des sacrilèges dont il est victime au Très Saint-Sacrement.
II. Les adoratrices feront chaque année, pour un an, les voeux de chasteté, pauvreté, et obéissance. La chasteté est la vertu des anges et sera particulièrement chère aux adoratrices qui doivent s’unir aux légions angéliques pour former la cour de l’agneau divin et de sa mère, reine des anges.
III. L’obéissance sera pour elles la preuve de leur humilité. Elles obéiront promptement et joyeusement au directeur et à la supérieure, dans la mesure prerscrite par la règle.
Elles n’accompliront aucun acte important, n’entreprendront aucun voyage, n’accepteront aucune invitation, en un mot ne feront rien d’extraordinaire en dehors du règlement, sans en demander la permission.
Il faut aussi qu’elles s’habituent à ne pas regarder quelle est la personne à laquelle elles obéissent, mais quel est celui pour l’amour duquel elles veulent obéir.
Elles présenteront au directeur le catalogue de leur bibliothèque, elles n’achèteront aucun livre et n’en liront aucun sans permission.
Chaque Soeur doit être prête à recevoir et à révérer l’autorité de Jésus- Christ dans toutes celles à qui le supérieur donnera le pouvoir de gouverner, visiter, redresser et corriger, afin de conserver dans la Congrégation l’unité la plus parfaite. La Supérieure a le pouvoir de donner les dispenses ordinaires de la Règle; les dispenses plus importantes sont renvoyées au Supérieur.
IV. La pauvreté consiste, tout en gardant la propriété des biens que l’on a, à n’en disposer pour l’usage ordinaire qu’avec l’autorisation des Supérieurs, à demander la permission d’acheter ses vêtements, ses meubles, les cadeaux que l’on veut faire, à faire fixer le loyer de son appartement, si l’on ne vit pas en famille, la dépense de sa table et la quotité des aumônes ordinaires.
Toutefois dans une nécessité pressante, les Soeurs peuvent présumer la permission, sauf à prévenir plus tard le supérieur. Ceci est une affaire de bonne foi.
Dans leur toilette et leur ameublement, si elles ne peuvent vivre entièrement comme des pauvres, elles doivent s’appliquer pourtant à procurer la fuite de tout luxe et de toute vanité.
V. Ne pouvant encore vivre en communauté, que les Soeurs s’appliquent à unir leurs prières à certaines heures désignées. Pour cela elles auront un règlement approuvé par les supérieurs.
VI. Les Soeurs diront au moins une partie du grand office romain avec la gravité, la modestie et le respect nécessaires à une telle fonction.
VII. Elles garderont le silence aux heures du lever et du coucher. Dans les repas elles se recueilleront un instant en elles-mêmes et se placeront en la présence de Dieu, s’efforçant de ne sortir jamais de table sans avoir pratiqué quelques légères mortifications.
VIII. Les adoratrices ne porteront point de robes de soie, sauf permission. Quant aux couleurs, elles choisiront autant que possible le brun, le gris, le violet et le noir.
IX. Elles pratiqueront souvent des actes d’humilité. Cette vertu prend sa source pour elles dans la contemplation de Jésus anéanti jusqu’à la forme d’un esclave dans sa vie sur la terre, et jusqu’à l’apparence d’un peu de pain dans le tabernacle.
X. Il faut qu’on ait le droit de leur demander tout acte de charité, au nom de celui qui a donné son sang pour nous sur le Calvaire et se donne tous les jours à nous sur l’autel et à la sainte table.
XI. Tous les huit jours, le jeudi quand ce sera possible, les Soeurs entendront la messe en commun. La messe sera suivie d’une instruction. Les postulantes pourront ordinairement y assiter. Les Soeurs sont invitées à communier à cette messe.
Tous les quinze jours, elles se rendront dans une salle du couvent de l’Assomption, elles réciteront en commun Vêpres et Complies, feront lire par la secrétaire quelques passages de la Règle ou du Directoire, indiqués par la Supérieure, feront les coulpes précédées du Miserere et suivies d’un Ave Maria, puis causeront en travaillant de ce qui peut intéresser la Congrégation. Elles se sépareront, après avoir récité le Sub tuum. La réunion dure une heure; après quoi, on est libre de causer ou de se retirer.
Tous les mois, les Soeurs feront une nuit d’adoration, selon la règle de l’adoration nocturne.
XII. Les adoratrices élisent entre elles tous les trois ans une supérieure qui pourra être réélue: n’ont droit de voter que les Soeurs qui ont trois ans de profession. Toutefois le supérieur se réserve d’examiner s’il ne serait pas plus prudent de confier la charge de supérieure à une religieuse de l’Assomption, dans le cas où il serait bien entendu que celle-ci serait exclusivement chargée des adoratrices.
En attendant, la charge de supérieure consiste dans les obligations suivantes:
1° Examiner les postulantes qui se présentent, s’appliquer à les connaître pendant leur postulat.
2° Former les novices et les surveiller. Toutefois elle peut se faire aider par une maîtresse, à son choix.
3° Tenir à la pratique de la règle pour les professes.
4° Rappeler les exercices communs et faire les convocations.
5° Visiter et faire visiter les Soeurs malades, veiller surtout à ce que le troisième jour de toute maladie qui force à garder le lit, elles se confessent, leur faire administrer les derniers sacrements en temps opportun.
6° Donner les permissions exigées par la règle.
7° Ecouter les Soeurs qui ont besoin d’être encouragées, interroger tous les mois les Soeurs sur l’observance de la règle et le progrès dans les vertus, mais pas au-delà de la direction donnée par le Saint-Siège.
Les adoratrices devront obéir avec respect et cordialité, et se souvenir qu’une association est d’autant plus une et vivante que les membres se groupent plus fortement autour du centre.
La supérieure sera assistée par un directeur, qui devra toujours être pris parmi les prêtres religieux ou tertiaires de l’Assomption.
XIII. Les postulantes et les novices devront avoir la plus grande ouverture de coeur pour leur supérieure, si c’est elle qui les forme, ou pour la maîtresse qui leur sera donnée.
Elles apprendront par coeur, s’il est possible, le directoire et se feront expliquer la règle au sens où elle doit être entendue.
C’est une affaire d’honneur et de conscience pour elles de dire franchement si l’esprit des diverses pratiques, si minutieuses qu’elles puissent paraître, leur convient et de se retirer, si elles ne se croient pas capables de s’y conformer.
Les postulantes sont acceptées sur la responsabilité de la supérieure. Il leur faut la majorité absolue des voix pour être admises au noviciat, et les deux tiers des suffrages pour la profession.
Le noviciat est de trois ans au moins. Toutefois les Soeurs âgées de plus de vingt-sept ans, au moment de leur entrée au noviciat, pourront recevoir une dispense, de telle sorte cependant que le noviciat ne soit jamais de moins de deux ans.
XIV. Un règlement particulier fixera ce que la charité commande pour les Soeurs malades et trépassées.
XV. Si jamais les Soeurs peuvent vivre en commun, des règlements seraient faits dans le but de leur faciliter les moyens de passer le plus longtemps possible devant le Saint-Sacrement, et de se porter à toutes les oeuvres de zèle ou de pénitence qui se rapportent à l’honneur de Jésus-Christ vivant parmi les hommes dans le tabernacle.