SERMON SUR L’ESPRIT DE FOI POUR LE DIMANCHE DE LA PASSION

Informations générales
  • TD42.083
  • SERMON SUR L'ESPRIT DE FOI POUR LE DIMANCHE DE LA PASSION
  • Seconde partie [Les obstacles à l'esprit de foi]
  • Orig.ms. CP 123; T.D. 42, pp. 83-91.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DES AISES
    1 AMOUR DIVIN
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CHATIMENT
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DEGOUTS
    1 DIEU
    1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 FAUSSES DOCTRINES
    1 FOI
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 INTELLIGENCE
    1 PARESSE
    1 PECHE
    1 PECHEUR
    1 PROVIDENCE
    1 SAGESSE DE DIEU
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VERITE
    1 VIE DE PRIERE
    2 JEREMIE
    3 BABYLONE
    3 JERUSALEM
  • Cathédrale de Nîmes
  • 17 mars 1839
La lettre

Les obstacles généraux qui s’opposent à l’esprit de foi sont sans doute les mêmes qui s’opposent au bien, auquel nous sommes appelés. Ce sont les passions qui nous enchaînent, les circonstances qui nous dominent. Mais si nous voulons rechercher plus spécialement les obstacles directs à l’esprit de foi, nous en trouvons trois principaux, sur lesquels je vous prie de méditer sérieusement avec moi. Je les trouve dans le dégoût de la prière, la paresse de l’esprit, la crainte de la conversion.

Le dégoût de la prière. Le premier maître de nos âmes, mes frères, c’est le Saint-Esprit. La première lumière qui éclaire nos intelligences, c’est le verbe de Dieu. Or, ne pensez-vous pas, mes frères, que guidée par l’esprit de Dieu une âme peut en un instant faire plus de progrès dans la considération de la vérité que pendant un siècle d’efforts, à l’aide de la raison humaine? Mais où se communique cette science? Certes, nous savons que l’esprit souffle où il veut, et nul ne peut dire ni d’où il vient ni où il va. Mais nous savons aussi que le Seigneur se révèle dans sa bonté à l’âme qui le cherche. Et quand le chercherez-vous autrement que par la prière?

La prière, elles en connaissent les intarissables trésors les âmes pures qui en reçoivent les lumières les plus abondantes. Ils en connaissent l’efficacité ces coeurs flétris qui reverdissent à son influence salutaire. Ils savent jusqu’où l’on peut monter ces chrétiens qui s’élevant sur les ailes de la prière et de la foi trouvent leur bonheur à se reposer dans la parole de Dieu et à invoquer son nom à l’heure du péril. Que la prière est puissante alors et quel secours ne prête-t-elle pas à la foi prête à faiblir! Les pieds du juste avaient chancelé, ses pas étaient devenus incertains, tant était impétueux le vent de la tentation, tant il avait été troublé par le scandale de la paix des impies. Mei autem pene moti sunt pedes, pene effusi sunt gressus mei, pacem peccatorum videns. Ces hommes que l’orgueil tient entre ses mains, et qui sont couverts d’iniquité et de leur impiété comme d’un vêtement: Tenuit eos superbia, et operti sunt iniquitate et impietate sua; ces hommes qui ont porté leur tête dans les nuages, et dont la langue balaye la terre de ses sarcasmes et de ses blasphèmes; leurs blasphèmes, mais ils s’élevaient contre vous, ô mon Dieu. Et dixerunt quomodo sit Deus, et si est scientia in excelso. Voilà les pécheurs comblés de toutes sortes d’avantages dans cette vie, les richesses sont leur partage. Ecce ipsi peccatores abundantes in saeculo, obtinuerunt divitias. Il était donc inutile, ô mon Dieu, que je tienne mon coeur exempt de toute souillure, et que je m’efforçasse de me purifier de plus en plus, au milieu de ceux qui ne perdirent jamais leur innocence. Ergo sine cause justificavi cor meum, et lavi inter innocentes manus meas.

Je cherchais à pénétrer ce problème et je ne pouvais en trouver la solution. Existimabam ut cognoscerem hoc, et labor est ante me. Ma pensée se trouble, et qui de nous, mes frères, n’éprouve des angoisses semblables, en présence du triomphe du crime, de l’apothéose de tous les vices, des persécutions de l’innocence et de la vertu? Qui de nous ne cherche à sonder d’effrayantes questions ces apparents désordres dans le gouvernement de la Providence? Qui ne cherche à s’en rendre compte et qui ne dit: « Je cherchais à soulever le voile qui cache à ma raison d’inscrutables difficultés. Existimabam ut cognoscerem hoc. Et vous vous fatiguerez vainement tant que vous ne marcherez pas dans la voie du Prophète. Ecoutez-le: Labor est ante me, donec intrem in sanctuarium Dei. Un travail, et un travail stérile, me fatiguait tant que je ne suis pas entré dans le sanctuaire de Dieu. Il ne comprenait rien encore tant que la prière ne l’a pas introduit dans le sanctuaire du Seigneur, où la foi l’attendait sur le seuil, afin de lui révéler la fin de toutes choses et celle des impies. Donec intrem in sanctuarium Dei, et intelligam in novissimis eorum. Oh! du moment que la prière l’a conduit à la foi, la foi lui a révélé toutes ces prétendues contradictions, les pièges terribles que Dieu lui-même tend aux pécheurs. Il les a vus précipités par la main, au moment où ils atteignaient le faîte de leur grandeur; il les a vus s’avanouir comme le rêve de ceux qui s’éveillent, velut somnium surgentium. Et il s’est écrié que pour lui il lui est bon de s’attacher à Dieu et de placer dans le Seigneur sa confiance. Mihi autem adhaerere Deo bonum est, et ponere in Domino Deo spem meam.

La prière a rendu sa foi inébranlable. Toutefois, si elle rassure le chrétien contre les objections qui sembleraient s’élever du monde extérieur contre la base même de sa croyance, elle ne le fortifie pas moins dans les moments où l’épreuve devient encore plus intime et plus personnelle.

Jérémie a été jeté en prison pour la seconde fois, ses paroles et les tristes menaces en ont fait un objet de haine pour les habitants de Jérusalem. Il est abandonné de tous. Or, le Seigneur lui apparaît; la parole d’en haut se fait entendre au prophète. Ecoutez. Haec dicit Dominus, qui facturus est, et formaturus illud, et paraturus: Dominus nomen ejus: « Voici ce que dit le Seigneur, qui fera et qui formera ce qu’il a proposé, et qui disposera toutes choses; son nom est le Seigneur. Crie vers moi et je te manifesterai des choses merveilleuses et immuables dans leur exécution, et que tu ne connais pas ». Clama ad me, et annuntiabo tibi grandia et firma quae nescis. Que lui annoncera-t-il? Le bouleversement de Jérusalem, le triomphe de Babylone, l’avènement du Christ dont il est dans son humiliation une des figures les plus frappantes, les vengeances finales de la justice divine, la miséricorde annoncée aux pécheurs. Et quand le prophète aura prié avec des cris, il comprendra pourquoi il faut qu’il souffre, et il bénira le Seigneur d’avoir fortifié sa foi par la manifestation de l’avenir déroulé à ses yeux.

De combien de lumières, mes frères, le chrétien aux jours de ses malheurs n’entou[re]rait-il pas sa foi, si comme le prophète des douleurs il criait vers Dieu avec confiance, s’il écoutait l’invitation que le Seigneur lui fait de s’adresser à lui pour trouver l’explication de ses maux? Comme au-dessus de ses épreuves passagères il découvrirait avec joie la grande loi de l’expiation préparée par J.-C., et devenue immuable depuis qu’il l’a lui-même accomplie sur le Calvaire!

Voilà, mes frères, ce que lui révèle la foi éclairée par la prière. Et en vous disant ce que ces deux filles du ciel obtiennent quand on les ouït, ne vous ai-je pas indiqué le plus puissant motif de fortifier l’une par l’autre? Mais vous ne voulez pas prier, parce que la prière vous fatigue. « Le ciel, dites-vous, est d’airain pour moi, et le cri de ma misère ne le peut pénétrer ». Je sais très bien que la prière a ses sécheresses et ses aridités pour les plus parfaits. Ce n’est pas à vous que je m’adresse en ce moment, [à vous] qui au milieu des ténèbres de la contemplation luttez en quelque sorte contre le Saint-Esrit, comme autrefois Israël lutta pendant la nuit contre l’ange du Seigneur; mais je m’adresse à vous que la prière rebute, et qu’elle rebute parce que les obligations qu’elle impose semblent trop rudes à votre délicatesse. Vous ne pouvez prier, dites-vous. Ah! convenez-en, c’est que la prière vous force à réfléchir, et que la réflexion vous oblige à ouvrir les yeux sur l’état présent de votre âme.

Vous ne pouvez pas prier. Serait-ce par hasard que les plaisirs du monde vous dégoûtent des joies du ciel? L’excuse est mauvaise, dans ce cas, aux yeux de Dieu; avouez-le. Vous ne pouvez pas prier et je vais vous en dire la raison. Parce qu’en priant vous invoquez Dieu comme votre maître, et que votre véritable maître c’est le monde, ce sont vos passions; et [qu’en] disant à Dieu: mon père, vous avez peur de dire un mensonge. Votre coeur répugne à l’hypocrisie. Mais prenez garde. Si la prière augmente l’esprit de foi, la négligence, l’oubli de la prière le fait perdre, et quand on ne prie plus, bientôt on ne croit plus. Ce que la respiration est à la vie, la prière l’est à la foi. Suspendez la prière, cette respiration de l’âme, et bientôt l’âme meurt.

Mon Dieu, où en suis-je et depuis combien de temps ne vous ai-je pas prié? Car la prière qui donne l’esprit de foi n’est pas ce mouvement machinal des lèvres, qui répète comme par [un] ressort certaines formules gravées dans la mémoire, mais non pas dans le coeur. Hélas! peut-être j’ai laissé jusques à ces formules mêmes, et mon âme n’éprouvant plus aucun sentiment pour vous, se prend à douter de vos bienfaits, et de vos mystères et de votre existence.

Second obstacle à l’esprit de foi, la paresse de l’esprit. Rien de plus déplorable que la plupart des chrétiens sous ce rapport! On parle beaucoup de religion, mais personne ne la connaît. Certes, mes frères, je ne prétends pas dire que Dieu exige de tous les hommes le même degré d’intelligence religieuse. Non. Savez-vous la règle à cet égard? A part les connaissances fondamentales sur lesquelles repose l’édifice de votre croyance, Dieu exige de chacun de nous un degré d’instruction religieuse tel qu’il ne puisse trouver dans ses connaissances profanes des objections capables d’ébranler sa foi. Donc vous pouvez conclure, mes frères, que plus vous faites des progrès dans les sciences humaines, plus vous êtes obligés d’étudier la science divine, afin d’y trouver la réponse aux objections que l’on prétend continuellement tirer des progrès de l’intelligence humaine. Ah! mes frères, que nous sommes peu de chose sous ce rapport!

On comprend très bien que chacun est obligé de rendre à Dieu un hommage différent selon sa position, et que l’intelligence appartenant à Dieu, plus nous avons par notre position des moyens de la développer, plus nous devons la consacrer à la glorification de celui qui en est l’auteur.

Mais je vous accorde que vous avez les connaissances nécessaires; c’est bien sur un autre point que je veux vous attaquer. Toute doctrine a ses conséquences. A des doctrines d’erreur sont attachés des fruits de perdition, à des doctrines de vérité sont attachés des fruits de salut. Or la doctrine catholique n’est pas une doctrine morte. Votre parole, ô mon Dieu, est une parole de feu: ignitum eloquium tuum. Qui a une croyance doit non seulement agir selon cette croyance, mais voir les choses sous le point de vue de cette croyance. Et c’est ce que vous ne faites jamais. On les laisse dormir ses croyances, et, empruntant les pensées du monde, on s’occupe fort peu des pensées de Dieu.

Et, après tout, on a bien le temps d’y songer. Avant d’aller au ciel, ne faut-il pas vivre sur la terre? Comment irait le monde, si nous n’y mettions la main? Pourquoi avoir toujours devant les yeux la désolante vision de l’éternité, n’y arriverons-nous pas assez tôt? Vous me parlez des biens du ciel, et moi je suis content de ceux de la terre. Vous me vantez les saintes voluptés des élus, mais je vous les abandonne bien volontiers, pourvu que vous m’assuriez les plaisirs du monde. Après tout, pourquoi tant lutter contre soi-même? Ne vaut-il pas mieux se laisser aller à la pente du fleuve? Il m’entraîne dans l’abîme, dites-vous. Eh bien, quand le danger approchera, prévenez-moi et permettez qu’en attendant je me berce aux ondulations des eaux, et que je cueille en passant les doux fruits de ses rives.

Ah! peuple à tête dure, au coeur incirconcis, dors donc du sommeil de la mort, repose-toi dans ta léthargie jusqu’à ce que le Seigneur s’éveille, lui aussi, et dans la puissante ivresse de sa fureur t’écrase de ses coups et t’imprime un opprobre éternel!

Vous n’avez pas voulu entendre la loi de Dieu, vous n’avez pas voulu la comprendre, il répugnait à votre esprit de la méditer; eh bien, le Seigneur vous punira par où vous avez péché. Vous n’avez pas voulu ouvrir votre tête, siège de l’intelligence, à l’influence de la vérité; eh bien, le Seigneur la saisira et la brisera contre la pierre, où il écrasa les corps des enfants de Babylone. Dominus justus concidet cervices peccatorum.

C’est alors que tout s’obscurcit. Et cependant il était si facile de saisir l’esprit de foi. Et n’est-ce pas après tout cet esprit qui assure le véritable repos. Manifestez au Seigneur la route par laquelle vous marchez, dit le prophète, espérez en lui et il fera tout le reste. Revela Domino viam tuam, et spera in eo, et ipse faciet. Il fait tout pour ceux qui espèrent en lui; il agira pour vous, il agira en vous et avec vous. Et les sentiments de la mère la plus tendre ne sont rien auprès de la toute-puissante affection dont il couvre ceux qui invoquent son nom et ceux qui ont le courage de lui dire: Mon père.

En troisième lieu, je me hâte de finir, vous n’avez pas l’esprit de foi. Savez-vous pourquoi? C’est que vous avez peur de l’avoir. Si vous l’aviez, vous vous convertiriez, et vous ne voulez pas vous convertir. Si vous l’aviez, toutes choses ne changeraient-elles pas de face autour de vous? Et par exemple, pour vous le dire en passant, ne verriez-vous pas dans les coups qui vous frappent un avertissement de la Providence? La perte d’un parent ne vous avertirait-elle pas de la rapidité de la vie et du compte que vous avez à rendre de vos jours écoulés? Le cercueil d’une personne subitement enlevée ne vous apparaîtrait-il pas comme une barrière fatale, que le maître de la vie et de la mort jette, quand il lui plaît, au travers de la carrière de tous? Un enfant moissonné dans son berceau ne vous ferait-il pas comprendre, [ô] père insouciant, qu’incapable de servir Dieu vous étiez indigne de former cet ange pour le ciel? Un revers de fortune ne vous donnerait-il pas des remords sur l’emploi que vous avez fait de vos biens? Une maladie longue et douloureuse ne serait-elle pas un bienfant, puisqu’elle vous ôterait la force de commettre le mal? Et il ne serait pas nécessaire que vous fussiez directement frappé, ce qui se passerait autour de vous serait pour votre foi une leçon continuelle et vivante. Mais vous ne voulez pas de ces leçons, vous en avez peur, la lumière est trop forte pour vos yeux affaiblis, les accents de la vérité sont trop brefs pour des oreilles accoutumées aux sons enchanteurs du mensonge et de la flaterrie.

Votre coeur, appesanti par les passions mauvaises, n’est plus capable de battre aux fortes émotions de l’amour de Dieu. Seigneur, qui ira trouver ces hommes ainsi malades et que leur dira votre prophète? Et le Seigneur aveugle le coeur de ce peuple, rend ses oreilles sourdes et ferme ses yeux, de peur que ses yeux ne voient, que ses oreilles n’entendent, que son coeur ne comprenne les leçons que je veux lui donner, qu’il ne se convertisse à moi et que je ne sois forcé de le guérir. O Dieu, que vos jugements sont terribles envers ceux qui refusent d’écouter vos paroles et ferment les yeux à votre lumière!

J’acquerrai l’esprit de foi, quand je voudrai me donner à Dieu sans réserve, mais mon coeur n’est pas encore assez porté vers lui. J’aurais des chaînes trop fortes à briser, si je voulais les rompre toutes. Ah! laissez au temps le soin de les ronger et de les disjoindre. Quand je serai à Dieu, j’y serai sans réserve; alors j’aurai l’esprit de foi. Mais attendons, il n’est pas temps encore.

Il n’est pas temps encore, et qui êtes-vous donc pour disposer du temps? Votre vie n’est pas encore épanouie, dites-vous. Et n’avez-vous jamais [vu] de fleur, dont un ver aurait rongé le bouton? Avez-vous vu les portes du trépas et savez-vous quand elles s’ouvriront pour vous? Saviez-vous quand vous deviez naître et connaissez-vous d’avance le nombre de vos jours? Ah! s’il a plu au Seigneur d’envelopper de ténèbres les portes de la mort, c’était sans doute afin que vous sussiez qu’à chaque instant vous pouvez en franchir le seuil formidable. Et vous voulez attendre de juger des choses avec l’esprit de foi que les trésors de la colère de Dieu s’ouvrent sur votre tête, et que ses foudres obéissantes vengent sa majesté insultée?

Où en suis-je, ô mon Dieu, et quel est l’état de mon âme? Où en est ma foi et qu’ai-je fait pour en entretenir le flambeau? Hélas! ce n’est plus peut-être qu’une mèche qui fume. Mais vous avez promis de ne pas l’éteindre, et je veux faire tous mes efforts pour la rallumer.

Oui, mon Dieu, si mes yeux ont saisi jusques à présent les trompeuses lueurs du monde, ils ne s’ouvriront désormais, je vous le jure, qu’à vos saintes clartés. Faites-moi comprendre que hors de vous tout est mensonge et illusion, et donnez-moi l’amour de vos enseignements! Que vos paroles soient la lampe qui dirige mes pas, la lumière qui me guide dans les sentiers de la vie jusqu’au moment où la foi faisant place à la réalité de vos promesses, d’elle- même s’éclipsera aux purs et immuables rayons du soleil de l’éternité!

Notes et post-scriptum