CONVERSATIONS [A ROME]

Informations générales
  • TD43.001
  • CONVERSATIONS [A ROME]
  • [Chez Mac-Carthy, le 2 janvier 1834]
  • Orig.ms. BJ 1; T.D. 43, pp. 1-2.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE OECUMENIQUE
    1 ECRITURE SAINTE
    1 ERREURS MENAISIENNES
    1 PAPE
    1 PERES DE L'EGLISE
    1 THEOLOGIE DOGMATIQUE
    2 COMBALOT, THEODORE
    2 GERBET, PHILIPPE-OLYMPE
    2 GREGOIRE XVI
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 MAC CARTHY, CHARLES
  • 2 janvier 1834
  • Rome
La lettre

Je crois fort utile de consigner ici le résultat des conversations les plus intéressantes que je pourrai avoir ici. Par là je me rappellerai bien des faits qui m’échapperaient. Je ne rendrai pas toutes les conversations, chose inutile, mais ce que j’y aurai dit ou entendu de plus saillant.

Chez M. Mac-Carthy.

Mac-(Carthy). J’ai reçu des nouvelles de l’abbé de la M[ennais]; il est entièrement résolu à se soumettre, parce qu’il croit plus prudent de donner entière satisfaction au Pape. Il m’écrit: « J’aurais voulu pouvoir établir une distinction entre le chef de l’Eglise et le Pontife en lui-même, distinction parfaitement catholique, qui l’empêche de proclamer, comme chef de l’Eglise, des opinions qu’il peut partager comme particulier. Le Pape n’a pas voulu de cette distinction. J’ai dû me soumettre. J’aurais répondu des suites de mon opposition, je ne réponds pas des suites de mon obéissance ».

M[oi]. J’ai appris que le Pape avait fait complimenter M. C[ombalot] sur la préface de son ouvrage.

Mac-Carthy. Que je vous conte cette histoire. M. Combalot a voulu publier un livre; il le fit tout bonnement avec des idées prises à M. Gerbet et à l’ouvrage de M. de Lamennais. L’abbé Gerbet se rendit chez lui pour lui faire observer que son livre n’était qu’un pillage, que s’il voulait laisser dans son livre ce qui lui appartenait à lui, M. G[erbet], il l’en laissait maître, mais qu’il était peu convenable de voler à M. de la M[ennais] ce qu’il avait trouvé dans un manuscrit, dont il était le dépositaire. M. C[ombalot] profita de la permission de G[erbet], mais supprima deux chapitres extraits textuellement de M. de la Mennais. Du reste, dans sa préface, il a parlé souvent au nom des rédacteurs de l’Avenir, quoique ceux-ci ne l’en eussent point prié. Il n’a donc parlé que pour lui.

Moi. Pourrais-je vous demander comment vous étudiez l’Ecriture Sainte?

Mac-[Carthy]. Pour cette étude, je m’attache surtout aux Pères de l’Eglise et aux commentateurs allemands, qui sont ce qu’il y a de mieux en fait de commentaires. Quant à la théologie dogmatique, c’est surtout dans les Pères et dans les conciles que je l’étudie.

Notes et post-scriptum