CONVERSATIONS [A ROME]

Informations générales
  • TD43.005
  • CONVERSATIONS [A ROME]
  • [Le 15 février au Collège anglais]
  • Orig.ms. BJ 1; T.D. 43, pp. 5-6.
Informations détaillées
  • 1 CHRISTIANISME
    1 CLERGE
    1 CLERGE FRANCAIS
    1 PROTESTANTISME
    1 PROVIDENCE
    2 BAINES, PETER-AUGUSTINE
    2 MAC CARTHY, CHARLES
    2 MANZIO
    3 ANGLETERRE
    3 FRANCE
  • 15 février 1834
  • Rome
La lettre

Le dimanche 15 février.

J’allai le soir au Collège anglais. Je trouvai l’abbé Mac-Carthy seul; c’était ce que je voulais. Je causai avec lui plus de deux heures; il ne savait rien de nouveau, mais nous parlâmes de l’état de la religion. Je m’affligeai beaucoup avec lui de la situation où se trouvait la France sous le rapport religieux. Il est certain qu’on ne saurait rien voir de plus déplorable. L’Angleterre, me dit-il, se trouve dans le même état. La Providence, par une permission particulière, sans doute, ne permet pas que le clergé anglais donne prise aux protestants sous le rapport des moeurs, mais son ignorance est complète et les efforts que l’on peut faire pour le relever sous ce rapport sont contrariés par bien des obstacles. L’évêque de Bath, M. Benns, a éprouvé les plus grands désagréments; il était bénédictin avec d’être évêque et connaissait ce qu’étaient ces religieux. Nommé évêque, il s’est fait séculariser et a voulu demander la même chose pour son couvent. Ses membres ont fait la plus vive résistance. Ce pourquoi on lui en a le plus voulu, c’est qu’il a disposé de certains fonds pour élever un collège qui a le plus grand succès. On lui a fait une mauvaise affaire auprès du Pape, et il vient pour se justifier. C’est cependant le premier homme parmi les catholiques anglais pour le talent, la science et l’éloquence.

Je fis part à Mac-Carthy de mes craintes pour le clergé français: son ignorance qui est grande, ses fautes d’un autre genre. Nous parlions de cela quand vint M. Manzio, Italien par excellence; il voulait savoir mon opinion qu’il ne sut pas.

Notes et post-scriptum