- TD43.012
- CONVERSATIONS [A ROME]
- [Le 7 avril, chez le P. Olivieri]
- Orig.ms. BJ 1; T.D. 43, pp. 12-13.
- 1 ERREURS MENAISIENNES
1 INSTITUTS RELIGIEUX
1 RELIGIEUX
1 SUPERIEUR GENERAL
1 THEOLOGIE
2 DOMINIQUE, SAINT
2 LAMENNAIS, FELICITE DE
2 LEON XII
2 OLIVIERI, MAURIZIO
2 PANCARDI, PERE
2 PEURETTE, PIERRE
2 PIGNATELLI, GIUSEPPE-MARIA
3 BELGIQUE
3 NAPLES
3 ROME
3 RUSSIE - 7 avril 1834
- Rome
7 avril. Olivieri, Peurette.
M[oi]. J’ai reçu, mon Père, une lettre de l’abbé de la Mennais; la voilà.
Ol[ivieri]. L’abbé de la Mennais ne vous a rien dit que de très juste. Seulement il attend un renouvellement qui n’aura lieu que dans le paradis. Tant que les hommes boiront, mangeront, auront des passions – les hommes sont mauvais – il y aura du bien et du mal sur la terre.
P[eurette]. Si nous allons en Belgique, à merveille, malgré certains obstacles.
Oliv[ieri]. J’ai connu particulièrement les Jésuites, parce que le duc de Parme m’avait fait venir avec le P. Pignatelli, parce qu’il croyait que les Jésuites et les Dominicains étaient destinés à combattre l’Anté-Christ. Les Jésuites ont un pouvoir indéfinissable, le général est tout et cependant le général peut être renvoyé. Il y a un moniteur chargé d’aller prévenir le général de ce qui déplaît aux assistants, sans recevoir aucune observation de sa part. Seulement s’il ne profite pas de l’avis, il est renvoyé. Quand ils ont été rappelés, on avait préparé une bulle pour déclarer que d’après les conseils des méchants ils avaient été détruits. Mais quand on vint à la discuter, on fut d’avis qu’il ne fallait pas l’admettre, et comme on avait permis aux Jésuites de se rétablir en Russie et ensuite à Naples, on leur donna ce pouvoir pour toute la chrétienté, quoi qu’ils fissent pour être réintégrés purement et simplement. Pareillement Léon XIII avait voulu leur donner toutes les chaires de théologie de Rome. C’était le jour de saint Dominique que se discuta cette grande affaire. Le Pape s’était rendu à la Sapience et devait de là aller à la Minerve, mais la discussion fut si longue qu’elle ne finit qu’à 1 heure et que rien de ce qui devait se faire ne se fit. Les Jésuites ont peut-être le tort de tenir trop à leurs opinions. Ainsi quand le général fut élu, il s’en trouvait plusieurs de l’avis de la Mennais, ils furent chassés, entre autres le P. Pancardi (?). Aussi quand je voyais le P. Pignatelli: « Mon Père, je crois que ce que Jésus-Christ a dit: Qui non odit patrem et matrem…, doit particulièrement s’appliquer aux religieux par rapport à leur corporation ».