- TD43.108
- [Compte de succession]
- Orig.ms. CQ 244; T.D. 43, p. 108.
- 1 BIENS DES D'ALZON
1 DOMESTIQUES
1 HERITAGES
2 ALZON, HENRI D'
2 CASADES, ABBE
2 NEIRAC, LES
2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
2 RODIER, LES
3 MONTAGNAC
3 SAINT-PONS-DE-MAUCHIENS - 1864
A la mort de mon père, nous trouvons sur divers morceaux de papier, sans date, sans signature, (un seul est signé, mais n’est pas écrit par lui), les indications suivantes:
Montagnac: 40.000 francs
Saint-Pons: 10.000
Messes: 1.000
les Rodier: 15.000
les Neirac: 8.000
Domestiques: 4.000
_______
Total: 78.000
Selon moi, mon père pouvait disposer tout au plus de 33.000 à 35.000 francs; selon lui, c’était de 66.000 à 67.000 francs, et nous arrivons par le relevé des diverses notes à 78.000 francs.
Légalement on ne doit rien, en conscience que doit-on? Aucune de ces notes n’est signée, sauf une seule qui est sans date et d’une écriture étrangère. Sur cette note, il ne dit rien de ses parents, les mieux fortunés qu’il inscrit sur d’autres notes tantôt pour 6.000 francs, tantôt pour 8.000. D’autres parents sont indiqués tantôt pour 6.000 francs, tantôt pour 15.000.
Je crois que la plus récente de ces notes est celle sans signature et sans date, commencée par lui, écrite plus bas sous sa dictée par M. l’abbé Casadès, auquel, si je suis bien renseigné, il offrit pour la peine qu’il avait prise une messe de 400 francs. J’indique ce détail pour laisser à juger de l’état de son intelligence à cette époque-là.
Par la faute du copiste de la note signée on pourrait penser qu’il n’a voulu laisser que 6.000 francs à Saint-Pons, tandis que c’est bien 10.000 fr. qui étaient dans sa pensée, comme il résulte d’un brouillon qui m’a été remis.
Toutefois 44.000 francs sont déjà payés ou acceptés, mais je déclare en conscience que si j’eusse pu soupçonner que mon père ne tiendrait aucun compte d’une conversation, où il m’assura ne vouloir disposer que de 20.000 francs environ, sauf ce qu’il laisserait aux domestiques et pour des messes, je n’aurais pas entrepris une oeuvre qui me reviendra à 35.000 francs et pour laquelle mon père a laissé 10.000 frs; soit 25.000 francs pour mon propre compte.
Il est vrai que Madame de Puységur n’est pas tout à fait dans la même position que moi. Toutefois ne peut-on pas dire qu’en face de notes si incohérentes, sans date, sans signature, on a parfaitement le droit de réduire et de prendre du temps pour solder ce qui est le plus souvent désigné dans ces diverses notes?