1875

Informations générales
  • TD43.128
  • [Souhait de bienvenue à Mgr Besson]
  • Orig.ms. CQ 258; T.D. 43, p. 128.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 EVEQUE
    2 BESSON, LOUIS
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    3 BESANCON
    3 FRANCHE-COMTE
    3 NIMES, DIOCESE
  • 1875
La lettre

Monseigneur,

L’Assomption doit beaucoup au collège Saint-François Xavier. Elle lui doit le bonheur, pour son ancien chef, de vous avoir connu depuis longtemps déjà.

Vous veniez d’être placé par un illustre cardinal à la tête d’une institution, bientôt grâce à vous la gloire de la Franche-Comté, et M. de Montalembert par ses pressantes instances m’avait récemment introduit dans le conseil supérieur de l’Instruction publique. J’avais le désir, pour mieux remplir les obligations d’une situation pareille, de connaître les voeux de mes confrères, dans la grande lutte entre l’enseignement libre et cette Université, dont alors les anciens grands-maîtres eux-mêmes répudiaient le nom.

J’allai à Besançon, je vous connus. Il me fut impossible de ne pas beaucoup aimer comme mon jeune compagnon d’armes celui qu’aujourd’hui avec plus de respect, mais avec non moins de tendresse, je salue comme mon père. Alors j’étais votre frère aîné, aujourd’hui je suis heureux d’être le plus heureux de vos fils.

Apportez parmi nous, Monseigneur, les sentiments qui vous ont soutenu pendant plus de vingt-cinq ans dans vos féconds travaux. Vous ne trouverez pas ici peut-être tout ce que vous avez laissé pour nous venir, vous trouverez du moins des âmes ardentes, capables de s’enflammer à votre éloquente parole, et des volontés dignes d’accepter sans réserve votre action.

Vos élèves de Saint François Xavier ont voulu mettre en vos mains ce bâton pastoral, symbole de votre autorité. Preuve évidente que cette autorité, quand elle semblait s’essayer parmi eux, leur fut toujours douce. Pour nous, nous avons la confiance que ce pouvoir, pour être ferme comme il convient, n’en sera pas moins à ceux qui l’apprécieront, une force et une consolation.

Notes et post-scriptum