[Notes diverses 1834]

Informations générales
  • TD43.217
  • [Notes diverses 1834]
  • VI. *Etat des hôpitaux en Italie [en 1834]*.
  • Orig.ms. CR 1; T.D. 43, pp. 217-218.
Informations détaillées
  • 1 ART DE LA MEDECINE
    1 HOPITAUX
    2 LARREY, DOMINIQUE-JEAN
    3 ITALIE
    3 ROME
    3 ROME, VILLA BORGHESE
  • 16 octobre 1834
  • Monte Porzio
La lettre

Rien de plus déplorable que les hôpitaux de Rome. Un jeune médecin, employé dans un hôpital, voulut une fois employer la méthode homéopathique, pour guérir un pauvre paysan qui avait un ulcère à la lèvre. Le traitement réussit à merveille, et le jeune médecin s’applaudissait d’avoir trouvé le moyen d’arracher à une mort certaine un homme attaqué d’une maladie considérée à Rome comme incurable. Quel ne fut pas son étonnement, quand les directeurs de l’établissement lui signifièrent qu’il serait renvoyé s’il continuait à employer des remèdes semblables!

Un chirurgien de l’hôpital du Saint-Esprit fut obligé de faire à un malade l’opération de la pierre. Il fit les émissions avec le plus grand bonheur, mais quand il voulut arracher la pierre avec les pinces, l’instrument se plia sous sa main: trois paires de pinces cédèrent ainsi, il fut obligé de recommencer les émissions jusqu’à ce qu’il pût extraire la pierre avec la main. Le chirurgien crut devoir faire des représentations sur la nécessité de se procurer des instruments plus convenables. On promit d’avoir égard à sa demande. Depuis deux ans qu’il l’a réitérée à plusieurs reprises, on n’a pas apporté la moindre amélioration.

Les instruments les plus importants ne sont pas connus. Le docteur Larrey ayant ordonné des moxas à un malade, il fut obligé de prêter son instrument: les médecins italiens n’en connaissaient pas même l’usage.

Un jeune enfant tomba dans une citerne pleine. Quand on le retira, il avait presque perdu la chaleur et ne respirait plus. Le docteur G., médecin, fut appelé et, au moyen de la pompe…, retira l’eau qui obstruait son estomac. Au bout de quelques minutes, il [l’enfant] revint à lui et put après un quart d’heure retourner chez lui.

Peu de jours après, un enfant tomba dans le lac de la villa Borghèse. Il fut retiré, donnant tous les signes de la vie. Porté à l’hôpital St. Jacques, il y mourut quelques heures après, quoiqu’il fût moins dangereusement malade que celui auquel le docteur L. avait eu le bonheur de rendre la vie.

Notes et post-scriptum