7 février 1866

Informations générales
  • TD43.304b
  • Ceci est mon testament olographe.
  • Orig.ms. sur papier timbré DL 31.
Informations détaillées
  • 1 BATIMENTS DES COLLEGES
    1 BIENS DES D'ALZON
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 PROPRIETES FONCIERES
    1 TERRES AGRICOLES
    1 TESTAMENTS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VALAT, ANSELME
    3 BULGARIE
    3 MONTAGNAC
    3 MONTMAU
    3 NIMES
    3 NIMES, AVENUE FEUCHERES
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 VIGAN, LE
  • 7 février 1866
  • Paris
La lettre

Première feuille

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Je Emmanuel Marie Joseph Maurice Daudé d’Alzon, vicaire général de Nîmes. Je nomme pour exécuteur testamentaire mon vieil ami Mr Anselme Valat avocat à Nîmes et je le prie d’accepter cette mission au nom de ma profonde affection pour lui et de mon estime pour son noble caractère.

Je déclare prendre sur mon compte toutes les dettes qui pourraient avoir été contractées par moi ou mes représentants pour le pensionnat de l’Assomption situé rue du Pont de la Servie à Nîmes aux conditions suivantes. Le pensionnat sera fermé s’il continue à faire chaque année les déficit que je couvre jusqu’à présent avec mes revenus ou mes capitaux. La portion du local située sur l’avenue Feuchères sera vendue pour couvrir les dettes. On conservera un carré formé par la rue de la Servie, la rue Pradié en venant jusqu’au mur qui sépare la première division de la seconde et en remontant jusqu’à la maison Bastide et la maison Boissier. Cette portion pourra être achetée par le P. Emmanuel Joseph Benjamin Bailly au prix de cinquante mille francs. Supposé qu’en fixant cette portion du local de l’Assomption à ce prix, les dettes ne fussent pas payées, elles le seront en prenant soit sur les sommes que me doit la maison de Paris, soit par la vente de ma propriété de Montmau.

Je lègue au P. Hippolyte Saugrain mes propriétés du Vigan à la condition de désintéresser le Crédit foncier de la somme que je lui ai empruntée et de ne se réserver que cinq mille livres de rentes sur les terres, non compris ma grande maison et le jardin y attenant. Le reste des propriétés devra être vendu dans un temps plus ou moins long et qui sera fixé par mon

Deuxième feuille.

exécuteur testamentaire. Si mon neveu Jean de Puységur veut racheter la propriété de Montmau, il aura l’avantage sur tout autre concurrent en diminuant à son avantage de vingt mille francs le prix de cette propriété. S’il ne l’achète pas, sur le prix de cette terre, je lui donne comme souvenir la somme de vingt mille francs libre de tout droit.

Je lègue à ma soeur Marie, comtesse de Puységur, la maison que je possède à Montagnac. Elle sait fort bien que ce n’est point un cadeau, mais je veux lui donner ici et une preuve de ma profonde tendresse et de ma pleine confiance qu’elle voudra continuer l’oeuvre que j’ai voulu faire avec elle.

Je lègue à Mr Melchior Dulac de Montvert la somme de vingt mille francs libre de tout droit comme témoignage de l’admiration qu’il m’a depuis si longtemps inspirée pour son courage à défendre les intérêts de l’Eglise.

Toutes les dettes du pensionnat de l’Assomption payées et toutes autres que je pourrais avoir et qui pourront être indiquées par ma soeur Mme de Puységur, le produit des sommes qui me sont dues à Paris et autres, de la vente de Montmau et de la vente des biens du Vigan sauf ceux que je lègue au P. Hippolyte Saugrain seront employées selon la promesse que j’en ai faite à notre saint Père le Pape Pie IX à la fondation d’un séminaire en Bulgarie sous la direction d’un comité composé des Pères Victorin Galabert, Hippolyte Saugrain, François Picard, Vincent de Paul Bailly et Charles Laurent. Sauf dix mille francs que je lègue pour aider à l’érection d’une chapelle à notre maison de la rue François 1er à Paris ou en tout autre lieu où la maison serait transportée à Paris. Si

Troisième feuille.

la maison de notre petite congrégation à Paris était supprimée, je lègue cette somme de dix mille francs au Père Picard.

En parlant de la grande maison que j’ai au Vigan, je m’aperçois que je ne suis pas suffisamment clair. Je veux dire que le capital représenté par cette maison, les petites maisons qui y touchent et le jardin d’agrément n’est pas compris dans la somme qui doit former le capital nécessaire pour représenter des intérêts de cinq mille francs dont j’ai parlé et que je lègue au père Hippolyte Saugrain.

Je prie Mr Valat d’accepter la somme de trois mille francs pour les peines que je lui impose dans mon testament. Si pour une raison quelconque, Mr Valat ne peut accepter la mission que je lui confie, je prie Mr Louis Numa Baragnon, mon ancien élève, de vouloir bien s’en charger et je le nomme au défaut de Mr Valat mon exécuteur testamentaire.

Paris le sept février dix huit cent soixante six.

Emmanuel d'Alzon|Par mur qui sépare la première division de la seconde, je n'entends pas le mur qui sépare extérieurement les deux cours mais celui qui est dans le corps même du bâtiment de façon que la maison dite arche de Noé ait quelques mètres de séparation d'avec le terrain qui serait vendu.|E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
La note suivante sur feuille séparée et de la main du P. d'Alzon est jointe à ce document aux ACR:
Note à communiquer aux Pères Charles Laurent, François Picard, Hippolyte Saugrain, Vincent de Paul Bailly en cas de mort.
E. d'Alzon.