1873

Informations générales
  • TD43.339
  • [ASSEMBLEE GENERALE DES COMITES CATHOLIQUES, EN 1873]
  • Orig.ms. CR 28; T.D. 43, pp. 339-340.
Informations détaillées
  • 1 CLERGE FRANCAIS
    1 COMITES CATHOLIQUES
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
  • 1873
La lettre

Il faut demander des universités catholiques:

1° Pour avoir des examens de grammaire;

2° Pour avoir le droit de ne pas subir devant l’Etat les examens de philosophie;

3° Pour donner un cachet chrétien aux études;

4° Pour avoir, en un mot, la liberté des programmes.

Manière dont le poison des idées fausses se glisse partout. Crime de ne pas donner des idées vraies, des principes.

Université ne donne pas les idées vraies, elle ne peut pas donner de principes. Pour cela, il faut un ensemble d’enseignements qu’elle combat.

Nécessité de combattre son programme, de substituer le nôtre

1° Pour avoir une instruction plus solide par des examens autrement ménagés.

2° Pour n’avoir pas l’examen de philosophie universitaire, pour mettre la religion à sa place.

Quid est veritas? Méthode pour y arriver.

Des cours des facultés, des universités.

A Dieu ne plaise que je veuille faire sans le Pape, sans les évêques! Mais qui peut nier leurs dispositions? Préparons les matérieux, eux les disposeront.

Sommes-nous au moment d’un triomphe ou d’un désenchantement? Comme les Anglais catholiques, qui avaient compté sur une université et qui se la voient enlever, parce qu’on veut, après tout, en faire une université non catholique. Car ce que l’on poursuit aujourd’hui, c’est une organisation protestante sinon athée de l’Eglise catholique, et quand les catholiques résistent, on leur dit: Vous êtes des ultramontains.

Nous demandons le droit d’enseigner à tous les degrés et surtout en haut, pour pouvoir enseigner en bas. Donc liberté des programmes, et pour cela, liberté des examens et pour cela, liberté des examinateurs qui déterminent le programme.

A quoi [bon] vous obstiner? N’avez-vous pas eu les aveux mêmes des ministres de l’instruction publique les moins cléricaux?

Les études vont de mal en pis.

Nous vous disons: vous confessez que vous faites mal, permettez-nous de faire moins mal que vous.

Si quelqu’un disait: il y a deux clergés, celui qui christianise et celui qui déchristianise la France, et de même qu’il y a des mauvais prêtres, il y a aussi d’excellents professeurs. Et de même que les mauvais prêtres sont la joie des impies, de même les excellents professeurs de l’université sont le masque des abominations de l’institution.

Messieurs, on dépouille l’Eglise de ses églises, de ses monuments; on la dépouille de son enseignement, parce qu’on veut la dépouiller de la vérité – son vêtement lumineux.

Notes et post-scriptum