- TD44.026
- DIEU BON
- Orig.ms. CQ 70; T.D. 44, p. 26.
- 1 BIEN SUPREME
1 MISERICORDE DE DIEU - 1844-1854
Nemo bonus nisi solus Deus.
Dieu étant infiniment parfait est essentiellement, infiniment bon. L’être et le bien sont identiques. In quantum sumus, boni sumus: nous ne sommes mauvais que par privation.
Qu’est-ce que le bien? : Bonum est quod omnia appetunt. Terme de tous les désirs.
Le bien ajoute à l’être l’idée de désir.
Le bien est la cause finale des êtres.
Le bien est compris sous la triple acception, d’honnête, d’utile et d’agréable. L’honnête, c’est la vertu pour elle-même; l’utile, c’est le bien comme moyen; l’agréable, c’est le bien comme repos, comme jouissance.
Le bien en lui-même. Stoïcisme: ils se persuadèrent le trouver en eux, dans leur vertu, vertu abstraite, stérile, orgueilleuse.
Le bien en tant qu’utile. Système des intérêts, égoïste, froid, glacial.
Le bien en tant qu’agréable: système d’Epicure, la volupté. Et pourtant il y a quelque chose de vrai dans ces divers systèmes, mais il faut les grouper. Voyons ce qu’en a fait l’enseignement catholique.
Le bien est infini: le bien c’est Dieu même; en lui toute perfection. Objet de la charité. « Mon Dieu, je vous aime parce que vous êtes infiniment bon ».
Dieu, bien souverain, objet d’imitation, règle des moeurs de l’âme. Devoir de réaliser en soi le bien à la ressemblance de Dieu.
Le bien est ce qu’il y a de plus utile. La grâce, le soutien. Union de notre intérêt propre à la richesse de Dieu pour lui-même. Les moyens divins mis à la portée de l’homme. Dieu bon: bonus est Dominus sperantibus in eum, animae quaerenti eum.
Lutte du chrétien soutenue de Dieu: Omnia possum in eo qui me confortat. Volonté brisée relevée par cet auxiliaire.
Le bien en tant qu’agréable.
Mépris des choses de la terre, repos dans le sein de Dieu. Haec requies mea in saeculum saeculi, digne de délectation. Repos en Dieu, mépris de toute autre joie. Dieu bien absolu: Nemo bonus nisi solus Deus. Dieu bon par essence, principe de tout bien.