1844-1854

Informations générales
  • TD44.027
  • DIEU MISERICORDIEUX
  • Orig.ms. CQ 71; T.D. 44, p. 27.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE DIEU POUR SA CREATURE
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 PEUR
  • 1844-1854
La lettre

Adeamus ergo ad thronum gratiae.

Dieu, bien infini, communique le bien à ses créatures. Justice infinie, il pose des lois et les fait observer par le châtiment. Mais Dieu veut quelque chose de plus; il veut non seulement triompher du mal par le supplice, mais en le transformant en bien. Il a triomphé du néant par la création, il triomphe du mal par la réparation. Comment cela? Nous le verrons plus tard. Mais pourquoi cela? Parce qu’il y a en Dieu un attribut dont nous voulons nous occuper aujourd’hui, c’est que Dieu est miséricordieux.

Expliquons: 1° ce que c’est que la miséricorde de Dieu; 2° Quels effets la notion de cette miséricorde doit produire chez les hommes.

1° Miséricorde de Dieu.

Miséricorde. Miserum cor: un coeur qui souffre, qui compatit. Bonheur qu’inspire ce sentiment; bonheur lorsque l’on souffre, de s’appuyer sur la main et le coeur d’un ami. La miséricorde implique deux choses: l’amour et la souffrance réparatrice.

En Dieu il y a bonheur éternel, il y a amour. In charitate perpetua dilexi te, et ideo attraxi te, miserans. Il y a amour immense, amour mille fois plus grand que celui que nous pouvons nous porter à nous-mêmes. L’homme tombe, Dieu le relève. L’homme souffre, Dieu le guérit.

Peinture du genre humain après le péché.

Peinture de l’âme. Ezéchiel, chap. XVI.

Et Dieu en a pitié, il agit avec pitié et compassion. Mais Dieu n’aura-t-il pas la souffrance de la miséricorde? Voici le mystère: il revêtira son amour d’un coeur humain, afin de souffrir dans ce coeur ce qu’il en peut souffrir dans la perfection de son essence.

Et cependant ce coeur insulté, profané! Oui, il convient qu’il en soit ainsi. Blasphémez tant qu’il vous plaira; il convient qu’il en soit ainsi.

2° Conséquences de la miséricorde.

De quoi les hommes ont-ils plus besoin que de la miséricorde divine?

Peinture de leur effroi à la vue de la divinité irritée. Les anciens sacrifices, leurs excès. Il fallait qu’il en fût ainsi: terreur et terreur impuissante. Mais quand le problème a été résolu et que l’on a chanté: gloria in altissimis Deo, et in terra pax, l’espérance, cette tige desséchée, a reverdi au fond de l’âme.

La pénitence qui expie sur elle-même, parce qu’elle a désormais un regret filial.

La prière qui demande.

Notes et post-scriptum