- TD44.113
- FUITE DU MONDE
- Orig.ms. CQ 10; T.D. 44, p. 113.
- 1 CHRETIEN
1 IDEES DU MONDE
1 LUTTE CONTRE LE MONDE - 1844-1854
Mihi mundus crucifixus est, et ego mundo.
Double crucifiement d’où résulte: la mort du monde par rapport à nous, notre mort par rapport au monde. Le monde et nous, c’est comme deux morts l’un par rapport à l’autre, selon la pensée de St Jean Chrysostome. Examinons cette double mort: le monde crucifié par rapport à nous, et nous crucifiés par rapport au monde.
1° Le monde crucifié par rapport à nous.
Plus d’influence de ses maximes. Effroi à la vue de l’influence des maximes du monde. Souplesse avec laquelle en les condamnant on s’y soumet.
[Plus] de ses plaisirs, de sa vanité, de ses menaces.
Erras, frater, si putas umquam christianum persecutionem non pati, et tunc maxime oppugnaris, si te oppugnari nescis. St Jérôme.
2° Le chrétien crucifié par rapport au monde.
Oui, le chrétien est mort, mort par son baptême, mort par ses affections; il a crucifié toutes ses affections qui l’attiraient vers le monde. Il a crucifié: ses regrets, oui ses regrets; – il regrette quelquefois la carrière où il s’est engagé, mais il en fait une matière de sacrifice; – ses espérances: ce que le monde lui promettait, il y songe et l’offre à Dieu; – ses désirs, ce qu’il attendait du monde.