- TD44.156
- TRINITE
- Orig.ms. CQ 48; T.D. 44, pp. 156-157.
- 1 AMOUR DIVIN
1 DIEU LE FILS
1 DIEU LE PERE
1 PERFECTIONS DE DIEU
1 PUISSANCE DE DIEU
1 SAINT-ESPRIT
1 TRINITE - 1844-1854
Euntes, docete omnes gentes, baptizantes eos in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.
Dieu, être infini, possède la puissance infinie, la sagesse infinie, l’amour infini.
L’homme doit à la puissance l’adoration, à la sagesse la direction, à l’amour la reconnaissance. Mais rien de plus grand que le chrétien qui n’obéit qu’à Dieu ou qu’en vue de Dieu, rien de plus parfait [que le chrétien] qu’éclaire la seule sagesse de Dieu, rien de plus heureux que le chrétien qui n’aime que Dieu ou en vue de Dieu.
1° Puissance. Grandeur.
Puissance de Dieu. Il a fait tout. – Remontons plus haut, il a engendré son fils, il est père, mais père d’un fils unique, Dieu comme lui. Il est père d’autres créatures. Honneur qu’il veut en retirer. Divers degrés d’honneur. – D’autant plus honoré par elles qu’elles s’unissent davantage à lui en se soumettant à lui; et lui, de son côté, pour récompense, les perfectionne en proportion de leur soumission – il met sa toute puissance à leur disposition: omnia propter electos. – Folie de l’athéisme – conséquences.
Inconséquence du chrétien non pratiquant.
2° Verbe. Perfection.
Mais il ne suffit pas d’êt(re soumis à Dieu, il faut connaître par quels devoirs on lui prouvera sa soumission et sur quelles vérités reposent ces devoirs. Le Verbe engendré dans le sein du Père nous manifeste et ce qu’est Dieu, autant que nous pouvons le connaître, et quels sont nos devoirs. Folie de ceux qui prétendent ne reconnaître que leur raison. Qu’a-t-elle produit? Le doute. Vous tombez dans le scepticisme, vous vous constituez les démolisseurs de l’intelligence. Que mettez-vous à la place des débris que vous amoncelez? Cependant l’homme a soif de vérité; mais Dieu vous infligera un supplice: perdam sapientiam sapientium, et prudentiam prudentium reprobabo.
Le Verbe est vérité, il est encore loi. C’est dans la nature même du Verbe de Dieu que plongent les principes de la morale qui lie les hommes à Dieu et à leurs semblables. Qu’est-ce que la morale pour l’homme qui n’a d’autre règle que sa volonté? – On fera l’apologie du suicide, du vice, de l’adultère.
Perfection de l’intelligence que la lumière de Dieu éclaire sur sa nature et sur ses devoirs.
3° Amour. Bonheur.
Dieu est amour, Dieu est, il se connaît, il s’aime, il se connaît le bien infini, il s’aime comme bien infini, et la possession du bien infini qui n’est autre que lui-même, le rend infiniment heureux. Ce bonheur, il veut le communiquer, et pour le donner, il doit donner le bien qui le rend infiniment heureux, et comme ce bien n’est autre que lui, c’est lui-même qui veut se donner aux hommes.
Crime de l’homme qui s’attache à autre chose qu’à Dieu, folie de leur déception.
Mihi autem adhaerere Deo bonum est, et ponere in Domino spem meam.